Santé et société

Impacts du temps d’écran des parents sur leurs enfants

Impacts du temps d’écran des parents sur leurs enfants

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Nous vivons dans un monde hyperconnecté où les écrans sont omniprésents. Leur utilisation a augmenté de façon exponentielle au cours des dernières années. Notamment chez les jeunes, un phénomène déjà largement documenté. Or, les impacts du temps d’écran sur les pratiques parentales, susceptibles d’influencer le développement des tout-petits, demeurent peu étudiés. C’est un champ d’études, certes en émergence, mais qui nous offre déjà un aperçu de la situation.

Ainsi, dans le cadre de la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025, le ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) afin qu’il réalise une synthèse des connaissances portant sur l’utilisation que font les parents des écrans en présence de leurs enfants de 0 à 6 ans. Bref, en quoi la technoférence (qui désigne toute interruption dans les interactions causée par l’usage des écrans) peut-elle nuire aux pratiques parentales ?

À partir d’une synthèse des connaissances basée sur la recension de 15 études originales publiées dans les dernières années, l’INSPQ a pu mettre en lumière certaines caractéristiques parentales liées à l’utilisation des écrans.

  • Les technologies mobiles représentent un facteur de distraction susceptible de réduire les pratiques de surveillance, par exemple dans les lieux publics, les parcs, les terrains de jeu, et donc d’augmenter les risques de blessures chez les enfants.
  • Cette technoférence rendrait les parents moins sensibles et réactifs aux besoins de communication des enfants, ce qui est pourtant essentiel à l’établissement d’un lien d’attachement parent/enfant.
  • Enfin, certaines pratiques de soutien à l’apprentissage, comme les verbalisations pendant le jeu et les encouragements à manger de nouveaux aliments, pourraient être compromises par un usage soutenu des technologies mobiles.

Dans la mesure où ces études laissent entrevoir de potentiels effets négatifs sur le développement de l’enfant, l’INSPQ recommande d’abord d’informer les parents sur les risques associés à l’utilisation des écrans. Et, ensuite, de mobiliser les différents acteurs de la société qui gravitent autour des familles dans le but d’implanter des initiatives et des politiques favorables à une utilisation réfléchie et sécuritaire des écrans.

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