Les arrêts d’autobus demeurent, en général, les parents pauvres des systèmes de transports. Ils souffrent la plupart du temps de sous-financement, de manque d’entretien et leur design laisse souvent à désirer. Voici 5 stratégies pour rectifier le tir.
Disséminés un peu partout dans les villes d’importance, les arrêts d’autobus sont essentiels au bon fonctionnement des systèmes de transport collectif. Mieux ils sont conçus et administrés, plus nombreux et heureux seront ses usagers. En outre, ces vitrines, qui sont démultipliées dans l’espace urbain, contribuent à définir l’image de marque des agences de transport.
Évidemment, l’idéal pour les utilisateurs du transport collectif serait de ne jamais devoir attendre pour monter dans un autobus. Mais puisque cette situation est inévitable, les agences de transport doivent veiller à offrir un minimum de confort et de dignité aux personnes qui attendent à un arrêt d’autobus.
Au-delà de ces considérations élémentaires, il est essentiel que les arrêts d’autobus soient distribués le long des circuits de manière à favoriser au maximum l’accessibilité du service. Leur implantation doit aussi tenir compte des caractéristiques de l’environnement bâti et des habitudes de la clientèle locale.
Dans le but de guider les gestionnaires d’agences de transports, le TransitCenter a créé un rapport de synthèse des meilleurs documents en matière de conception et d’administration des arrêts d’autobus. Ce document présente aussi 5 études de cas pour les villes de Minneapolis‒St.-Paul au Minnesota, Portland en Oregon, Pittsburgh en Pennsylvanie, Los Angeles et New York.
5 éléments clés
Le rapport présente donc les fondements du design de bons abribus ainsi que les facteurs d’optimisation de leur distribution le long des parcours. Puis, à la lumière des 5 études de cas déjà citées, il décrit, en guise de conclusion, les 5 grandes stratégies d’actions que les agences de transport peuvent prendre afin de se doter de meilleurs arrêts d’autobus et donc d’un système de transport plus performant.
- Soyez un expert de vos arrêts d’autobus : il s’agit de consigner, dans une même base de données, toutes les informations en matière, par exemple, de localisation, d’historique de construction, de mobilier, d’entretien, d’achalandage, d’accident, etc.
- Établissez un plan stratégique pour équilibrer l’espacement des arrêts et prioriser les améliorations : il s’agit d’établir des lignes directrices qui définissent les types d’aménagement et l’espacement des arrêts en fonction des niveaux d’achalandage, les plans de communication et le retour d’information du public.
- Établissez des règles de collaboration à l’interne et avec les partenaires extérieurs : il s’agit, entre autres, d’identifier les différentes agences, publiques ou privées, susceptibles de partager certaines infrastructures, d’établir les responsabilités de chacun, de négocier le financement avec les différents paliers de gouvernance et de soutenir l’équipe responsable de la gestion des arrêts d’autobus.
- Augmentez le budget alloué aux arrêts d’autobus et créez un programme de développement pour encadrer ces investissements : il s’agit d’élargir ses sources de financement, de réévaluer leurs allocations, d’améliorer les aménagements en continu, de profiter des travaux de voirie pour diminuer les coûts et d’être créatifs ne matière de design.
- Utilisez les revenus publicitaires des arrêts d’autobus pour leur amélioration plutôt que de les verser dans le budget de fonctionnement : il s’agit d’identifier les contrats publicitaires les plus pertinents pour vous et votre clientèle tout en tenant pour acquis que vos aménagements représentent un capital d'investissement plutôt qu’une source de revenus.