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En personne, Martin Dusseault, l’instigateur du projet Bien dans mes baskets, est grand. Très grand, même. Il en impose, l’entraîneur de basket et travailleur social.
Et pour cause : depuis 2001, c’est lui qui est à la tête d’un des modèles d’intervention les plus formidables au Québec. Grâce à lui, des jeunes de l’École secondaire Jeanne-Mance de Montréal s’entraînent au basketball.
« Le ballon est un prétexte pour entrer en lien avec les jeunes. On peut ainsi devenir une personne d’influence dans cette période un peu spéciale qui est l’adolescence », souligne-t-il.
L’histoire derrière Bien dans mes Baskets
C’est en atterrissant dans l’école en 1999 que Martin Dusseault a l’idée de Bien dans mes baskets. Alors qu’aucune activité parascolaire n’est possible et que des agents de sécurité invitent même les jeunes à quitter les lieux à 15h30, il commence à jouer au basket à la fin des cours.
« Passionné de basketball, il s’est mis à jouer avec les jeunes pour le plaisir. Et ces derniers ont vite réclamé une équipe, demande qui a rapidement été exaucée. Les Dragons étaient nés. C’est en réalisant qu’il avait croisé 9 des 11 joueurs de l’équipe dans son bureau de travailleur social qu’il a eu l’idée de faire de l’intervention psychosociale par l’entremise du sport en milieu scolaire. On a donc créé le projet Bien dans mes baskets. Le concept a tellement bien fonctionné que l’on compte désormais 8 équipes de Dragons de différents niveaux à l’école secondaire Jeanne-Mance. »
Les Dragons, ce sont les joueurs de basket impliqués dans le programme. Chaque année, ils sont près d’une centaine. Dans cette école où plus de 40 ethnies se côtoient et où un élève sur deux est qualifié comme « handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage », le programme est plus que bienvenu. Ici, le basket en parascolaire est utilisé comme un outil d’intervention sociale.
Martin et ses dragons : le documentaire
Le programme bat toujours son plein. Des chercheurs universitaires s’y sont même intéressés! Il n’en fallait pas plus pour stimuler la création d’un documentaire sur le sujet. Réalisé par Robert Cornellier, il représente l’aboutissement de plus de 100 heures de tournage.