Ressource
Le programme Bien dans mes Baskets a plusieurs effets bénéfiques chez les jeunes. Cette approche, qui jumelle la pratique sportive parascolaire et l’intervention psychosociale, favorise notamment la persévérance scolaire
Les effets bénéfiques de Bien dans mes Baskets (BdmB) sont recensés dans un dossier publié dans la revue du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS)1. Il s'agit d'un bilan des recherches produites entre 2009 et 2015 sur les résultats de ce programme.
Le basketball contre le décrochage scolaire
BdmB est un programme unique au Québec et au Canada, qui a la particularité d’utiliser le basket-ball comme outil d’intervention sociale. Il cible particulièrement les adolescent-es, présentant de multiples facteurs de risque de décrochage scolaire, de délinquance ou d’exclusion sociale2. BdmB est implanté à l’École secondaire Jeanne-Mance, située dans le quartier Plateau-Mont-Royal, à Montréal.
Des résultats positifs
Le bilan publié par la revue du CREMIS fait ressortir plusieurs impacts positifs du programme BdmB, par exemple :
- La pratique sportive peut être une source de motivation à l’école et un levier important pour mobiliser les jeunes.
- Chez certains jeunes, BdmB a agi comme facteur de protection contre des influences externes négatives.
- Le partage d’expériences communes significatives, la valorisation du basketball et le climat de l’équipe sont les 3 facteurs déterminants du développement du sentiment d’appartenance au programme BdmB et à l’école.
- Une des études rapporte que le programme BdmB a permis aux filles d’améliorer leur sentiment de compétence personnelle, ce qui a eu un effet positif sur leur persévérance scolaire et leurs aspirations professionnelles.
Conditions gagnantes
Pour qu’un tel programme puisse être implanté, plusieurs conditions doivent être réunies, notamment :
- Un solide appui de la direction scolaire, ainsi qu’une collaboration active entre les intervenants scolaires et les intervenants sportifs.
- Les intervenants doivent recevoir une formation à la philosophie et aux principes distinctifs du programme et être des modèles pour les jeunes.
- Un soutien social de proximité doit être assuré et des activités significatives extra-sportives doivent être offertes.
- Les jeunes doivent être en mesure de percevoir les bénéfices retirés de la participation au programme et être fiers d’évoluer au sein du programme.
Un documentaire en tournée à l’automne
Ce programme a fait l’objet d’un documentaire du réalisateur Robert Cornellier. Intitulé « Martin et les Dragons », ce film raconte une année dans la vie du travailleur social Martin Dusseault et d’un groupe de participants à BdmB. Il sera projeté dans 10 régions du Québec à l’automne prochain. En voici la bande-annonce :
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Les Mini Dragons dans les écoles primaires
Comme BdmB exige une implication des participants dans la communauté, les adolescents de 4e secondaire enseignent les rudiments du basket dans 9 écoles primaires du quartier. Plus de 150 écoliers font partie des Mini Dragons chaque année. Les Dragons viennent une fois par semaine dans les écoles primaires et les Mini Dragons se rendent le samedi matin à l’école secondaire Jeanne-Mance.
Pour en savoir sur BdmB, voici une vidéo de 15 minutes du Réseau PARcours de l’UQAM :
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1. Le CREMIS fait partie du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Les membres du CREMIS (chercheur-e-s, praticien-e-s, gestionnaires et organismes partenaires) y développent différents projets de recherche en milieu de pratique.
2. BdmB a pris racine en 1999, grâce à une initiative de Martin Dusseault, travailleur social scolaire à l’ÉSJM. Depuis, le programme a connu un développement important grâce au soutien de trois grands partenaires : la Fondation CSSS Jeanne-Mance, le CSSS Jeanne-Mance et la Fondation Lucie et André Chagnon.