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Le Programme Cycliste averti de Vélo Québec passe le test

Le Programme Cycliste averti de Vélo Québec passe le test

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Le projet pilote de Vélo Québec qui vise à implanter son Programme Cycliste Averti (PCA) dans les écoles a montré son efficacité, constate un rapport d’un groupe de recherche de l’Université McGill.

Le Transportation Research at McGill (TRAM) a évalué le deuxième volet du projet pilote que Vélo Québec a mené au printemps dernier dans cinq écoles primaires de la commission scolaire de Montréal. Le but de l’étude était de mesurer l’impact du Programme Cycliste Averti en sondant les enfants et les parents, avant et après leur participation.

Des retombées positives

L’analyse des données révèle que de nombreux parents et enfants étaient déjà des adeptes de la bicyclette et qu’ils étaient au courant des règles de sécurité. Toutefois, si les enfants affirmaient bien connaître les règles de sécurité dans une proportion de 65 %, après le programme ils étaient 96 % à le dire. Par exemple, avant le PCA, 55 % des enfants connaissaient l’importance d’établir un contact visuel avec les automobilistes. Ce taux est passé à 88 % après le PCA.

Les adultes, de leur côté, ont rapporté avoir amélioré leur propre comportement de cycliste, au chapitre de la sécurité, après que leur enfant ait participé au PCA. Cela signifie que le programme, bien qu’il s’adresse spécifiquement aux jeunes, a aussi des impacts bénéfiques pour les adultes et qu’il change les interactions entre parents et enfants.

Une meilleure maîtrise, une plus grande confiance

Sur le plan pratique, avant le PCA, 75 % des enfants considéraient qu’il est facile de piloter une bicyclette contre 92 % après avoir complété le programme. Les parents, pour leur part, qui, à 62 %, pensaient que la pratique du vélo était facile pour leur enfant étaient 92 % à le dire après le PCA.

Avant de suivre le PCA, seulement 6 % des enfants se sentaient aptes à se rendre à l’école à vélo, proportion qui a doublé après leur participation au programme. Questionnés sur le même sujet, 13 % des adultes pensaient que leur enfant en était capable avant, et 29 % après. Toutefois, les données révèlent que ces enfants n’ont pas utilisé leur vélo plus fréquemment pour se rendre à l’école.

Une question de cyclabilité

Pour les chercheurs, en dépit de ses nombreux mérites, le PCA ne suffit pas. Il faut accroître la cyclabilité dans les environs des écoles. Questionnés sur cet enjeu, seulement 20 % des parents disaient vivre dans un quartier très propice aux déplacements à vélo, 53 % dans un environnement plus ou moins favorable et 28 % dans un milieu qui l’était à peine ou pas du tout.

Afin de compenser le manque de cyclabilité, les auteurs suggèrent de mettre en place un programme « pédaler-vers-l’école », fonctionnant un peu à la manière des Trottibus. Un adulte à vélo aurait la responsabilité de veiller à la sécurité d’un groupe de jeunes cyclistes sur le chemin de l’école. Dans ces conditions, 53 % des parents seraient totalement d’accord pour laisser leur enfant pédaler vers l’école, 33 % diraient peut-être et seulement 12 % seraient contre.

Les 153 enfants qui ont participé au programme étaient âgés de 10 à 11 ans. Les chercheurs ont analysé, avant le programme, les réponses de 80 enfants et 50 adultes, et après, celles de 51 enfants et 25 adultes.

À noter que, dans le rapport du TRAM, on fait référence au Certificat Cycliste Averti qui, depuis, a changé de nom pour devenir le Programme Cycliste Averti.

Source : TRAM

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