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L’Observatoire des tout-petits vient de présenter son portrait 2021 sur la santé et le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans au Québec. Un portrait qui répond aux questions suivantes: Comment se portent les tout-petits au Québec? Dans quelles conditions viennent-ils au monde? Qu’en est-il de leur état de santé physique, mentale et de leur développement? Quels auront été les effets de la pandémie sur les tout-petits et leur famille?
D’abord, les bonnes nouvelles. De manière générale, les tout-petits viennent au monde dans de meilleures conditions qu’auparavant. Par exemple, le taux de retard de croissance intra-utérin et le taux de décès à la naissance ont reculé au Québec. De plus, la proportion des mères qui allaitent, ou qui tentent de le faire, a augmenté par rapport au début des années 2000.
Les tout-petits se portent également mieux qu’il y a 10 ans, en regard notamment de certains aspects de leur santé physique. On note, par exemple, une diminution des hospitalisations en raison de l’asthme. D’autre part, la proportion d’enfants profitant d’une couverture vaccinale complète a augmenté de manière significative en comparaison de l’année 2006. En outre, on doit se réjouir du fait que le risque d’hospitalisation lié à la COVID-19 demeure très faible chez les 0 à 5 ans et que, de ce nombre, l’on ait déploré, à ce jour, aucun
Les moins bonnes nouvelles
Ce portrait révèle malheureusement des données plus préoccupantes en ce qui concerne les taux de naissances prématurées et de césariennes. De plus, la violence conjugale en période périnatale suscite l’inquiétude, et elle pourrait malheureusement avoir été exacerbée par la pandémie, bien que les données manquent sur ce point.
Autres sujets de préoccupation, on observe que les enfants consacrent trop temps aux écrans, mais pas assez à l’activité physique. Le Portrait révèle aussi une montée des troubles anxiodépressifs chez les enfants, en plus de constater, chez ceux qui fréquentent la maternelle, une proportion élevée de jeunes présentant des vulnérabilités dans au moins un domaine de développement.
D’autre part, en dépit du programme de soins dentaires de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), ce Portrait des tout-petits 2021 révèle une diminution considérable de la proportion d’enfants de 0 à 5 ans ayant consulté un dentiste. Enfin, selon des études, les effets négatifs de la pandémie, sur le développement cognitif, socioémotionnel et langagier, touchent davantage les enfants issus de milieux défavorisés.
Aider les mères et les tout-petits
Ce portrait exhaustif de la situation apporte aussi son lot de solutions. Il existe en effet certaines mesures que l’on peut mettre en place, collectivement, et dont certaines le sont déjà au Québec. On peut citer le programme Agir tôt, du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui vise à détecter les vulnérabilités et les retards de développement chez les enfants, dès que possible, afin de leur offrir une réponse rapide et coordonnée.
Parmi les mesures envisageables, ce Portrait réalisé par l’Observatoire des tout-petits suggère notamment la mise en place d’un avis de grossesse permettant de proposer des services qui répondent aux besoins ou à la situation des futures mères, ainsi qu’une offre de services de garde éducatifs de qualité afin de favoriser le développement des enfants en situation de vulnérabilité.
Nous disposons des leviers collectifs pour améliorer la situation afin que tous les tout-petits aient l’opportunité de développer leur plein potentiel, souligne l’Observatoire des tout-petits dans ce portrait. Et il est urgent d’agir, car, comme le soulignent les auteurs: « Selon les experts en santé publique, les effets socioéconomiques de la pandémie auront des répercussions sur plusieurs années. Les choix que nous faisons maintenant et que nous continuerons de faire comme société au cours des prochaines années seront déterminants ».
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Source : Observatoire des tout-petits
