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L’année 2021 aura été durablement marquée par la pandémie. Malgré tout, elle demeure foisonnante de nouvelles en matière d’innovation sociale. Dans ce flot d’informations, certaines se démarquent à titre de tendances susceptibles d’imposer leur marque pour les années à venir. L’équipe 100º vous propose donc un petit retour en arrière pour mieux regarder vers l’avenir.
Autonomie alimentaire et sécurisation culturelle des Premiers Peuples
Des Micmacs s’attaquent à l’insécurité alimentaire grâce à une serre géothermique
Les communautés des Premiers Peuples qui souhaitent accroître leur autonomie multiplient les projets innovants de culture en serre. On peut penser à la ferme hydroponique conteneurisée des Inukjuamiut, ou encore aux serres chauffées aux énergies renouvelables de la communauté de Gjoa Haven. Cette fois, c’est la Première Nation Potlotek, en Nouvelle-Écosse qui se lance dans un projet de serre géothermique afin de rendre accessibles des produits frais à longueur d’année. Au terme de ce projet, la communauté micmaque disposera également d’un potager, d’un hangar et d’un centre alimentaire. Cette initiative est portée par l’organisme autochtone Digital Mi’kmaq qui travaille aussi avec cinq autres Premières Nations en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Nouveau-Brunswick. À suivre…
Source : ICI Radio-Canada
Yukon : Le gouvernement augmente ses achats d’aliments locaux
Dans le cadre d’un projet pilote de trois ans, les institutions gouvernementales seront encouragées à établir des ententes avec les entreprises locales pour obtenir des aliments sains et nutritifs produits au Yukon. Une mesure qui a pour but de soutenir les producteurs alimentaires locaux et d’en faire profiter les programmes scolaires ainsi que les foyers de soins de longue durée. Il sera désormais plus facile pour les ministères de s’approvisionner en aliments cultivés et produits localement, notamment en viandes. C’est un pas de plus en faveur de la santé de la population, de l’environnement, de l’économie et de l’atteinte de l’autonomie alimentaire.
Source : Gouvernement du Yukon
La gastronomie autochtone, pour la santé du corps et de l’esprit
Mousse de caribou, galettes de saumon accompagnées d’une sauce d’algues ou de sapin fumé, voilà quelques exemples de plats traditionnels que l’on peut trouver au menu de certains établissements de santé qui souhaitent mieux accueillir leurs patients autochtones. Un virage amorcé depuis plus d’une décennie, un peu partout au Canada, et qui semble s’accélérer. Car manger à l’hôpital comme on mangerait à la maison, ça aide bien sûr à se sentir mieux. Surtout quand on réalise que la nourriture est indissociable de l’identité et de la vision du monde autochtone. Et justement, les établissements de santé qui en sont conscients souhaitent, de la sorte, aussi favoriser la sécurisation culturelle des patients autochtones. Or, si les initiatives du genre se multiplient, elles se heurtent à certains obstacles. Par exemple, les hôpitaux, qui n’ont pas le droit d’acheter de la viande de gibier, doivent donc compter sur les dons des chasseurs. Une meilleure conciliation entre les pratiques et les règlements sera nécessaire afin de mieux répondre aux besoins culturels et traditionnels des patients autochtones.
Source : ICI Radio-Canada
Chrono-urbanisme et villes à échelle humaine
Après la ville du quart d’heure, voici les quartiers 20 minutes
La mairesse Anne Hidalgo a popularisé l’approche du chrono-urbanisme en voulant faire de Paris une ville du quart d’heure. Aux États-Unis, plusieurs villes visent le « 20-minute living ». Expression attribuée à un certain Mark Elden et qui a opté pour ce minutage parce qu’il correspond au temps nécessaire pour traverser son centre-ville de Portland, en Oregon. Mais que l’on opte pour le 15 ou pour le 20, le principe ici demeure le même : offrir aux habitants des milieux de vie où ils peuvent vivre, travailler et où les commerces de proximité, les points de service, les centres de loisirs, les parcs vont pouvoir répondre à leurs besoins.
Source : The Washington Post
L’avenir est aux villes du quart d’heure, euh… de la minute !
Décidément on n’arrête pas le progrès, surtout lorsque des gens semblent plus pressés que d’autres. Car, si on en croit les Suédois, l’objectif de la ville du quart d’heure serait déjà caduc, puisqu’ils visent plutôt une « ville minute » ! Et c’est sur la base d’une vision hyperlocale qui met largement à contribution la participation citoyenne. En effet, elle s’attache à penser l’espace urbain dès le seuil de porte du citoyen, ainsi que ceux de ses voisins immédiats, afin de s’assurer que les services et les infrastructures locales soient présents pour assurer leurs besoins de base et leur qualité de vie. Il s’agit, pour le moment, d’un projet pilote déployé dans quatre sites de la ville de Stockholm. C’est donc une histoire à suivre et qui, peut-être, deviendra la nouvelle tendance, si elle se maintient… de la prochaine année.
Source : CityLab
Lutte contre les vols de vélos
New York : bientôt des nouveaux conteneurs sur rue pour stationner les vélos ?
On compte 1,5 case de stationnement gratuit sur rue pour chaque véhicule enregistré dans la Grande Pomme, mais seulement un emplacement non sécurisé pour 116 vélos ! Alors, pour compenser l’exorbitant privilège dont jouissent les automobilistes, une jeune pousse new-yorkaise propose d’occuper 5 % de leurs cases de stationnements afin d’y installer des mini-conteneurs dans lesquels les abonnés peuvent garer leur monture en toute sécurité. En effet, aussi bien à Montréal qu’à New York, le vol de bicyclette représente un véritable fléau. Et il est susceptible de décourager de nombreux cyclistes d’utiliser leur précieux vélo comme mode de déplacement vers le travail, d’autant plus quand ils sont à assistance électrique et qu’ils attisent encore plus la convoitise de la petite criminalité. Or, ces « Curbside Pod » peuvent accueillir, en toute sécurité, 10 vélos sur un espace qui loge une seule voiture. Autrement dit, ils accommodent 10 navetteurs actifs contre un seul qui, lui, pollue ! D’ailleurs, sur le plan environnemental, on notera que ces « Curbside Pod » sont coiffés d’un toit vert !
Source : TreeHugger
Nouveau remède pour endiguer l’épidémie de vols de vélos
En novembre 2017, on vous présentait Project 529, une plateforme d’enregistrement, de signalement et de récupération de bicyclettes. La Ville de Vancouver, qui avait la triste réputation de trôner en tête de liste des villes du pays où il se volait, toutes proportions gardées, le plus grand nombre de vélos, faisait à l’époque le bilan de l’implantation de Project 529. Après seulement 2 ans, les vols de vélos avaient chuté de 70 % dans le chaud quartier de Granville. Au tour des Montréalais de profiter de cette approche, qui porte chez nous le nom de Garage 529. Présentée comme la meilleure solution pour prévenir le vol de vélo et le recel, sa base de données, qui collige les caractéristiques permettant d’identifier les bicyclettes, est accessible à tous les cyclistes ainsi qu’aux forces policières. Un peu à la manière d’une campagne de vaccination, plus nombreux sont les cyclistes qui inscrivent leur monture, plus grand sera l’effet dissuasif. Bref, l’immunité individuelle que confère Garage 529 se trouve renforcée par l’immunité de groupe. Et le temps est venu d’aplatir la courbe. À terme, on parviendra peut-être, un jour, à enrayer le fléau des vols de vélos.
Source : Vélo Québec
S'attaquer au gaspillage alimentaire
Comment aux Pays-Bas, s’attaque-t-on au gaspillage alimentaire des ménages ?
Les Néerlandais se sont engagés à diminuer de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030. Et pour y parvenir, le gouvernement a notamment lancé des campagnes d’éducation et de sensibilisation qui ciblent les ménages. Elles sont portées par une mascotte minimaliste, mais sympathique, nommée Becky et qui est déjà reconnue par plus de 45 % de la population. Becky explique par exemple que, sauf dans des cas assez rares, les aliments n’ont pas des dates de péremption, mais plutôt des limites de temps à l’intérieur desquelles il est préférable de les consommer. Autrement dit, « meilleur avant » ne signifie pas « jeter après ». Or, mine de rien, on estime que cette obéissance aveugle au « meilleur avant » compterait pour 15 % de tous les aliments gaspillés par les ménages. Cela dit, quand on se compare… Un Néerlandais est responsable, chaque année, de la perte de 34,3 kg d’aliments comestibles, alors que le gaspillage alimentaire d’un Canadien pèse, lui, le double, soit environ 70 kg ! On devrait peut-être songer à inviter Becky dans notre pays…
Source : TreeHugger
L’intelligence artificielle pour lutter contre le gaspillage alimentaire
La jeune entreprise Toucan Solutions s’est fixé comme but de mettre l’intelligence artificielle au service de la circularité des matières. Elle s’est fait connaître grâce à un premier partenariat avec les banques alimentaires du Québec (BAQ), ce qui lui a entre autres valu un Prix Novae en 2020. Toucan a ainsi développé une banque de données qui répertorie tous les utilisateurs de sa plateforme, les organismes des BAQ et les donateurs corporatifs, afin d’accélérer les échanges d’information et la gestion des flux de surplus alimentaire. Selon la jeune entreprise, l’automatisation de toutes les transactions d’information ferait gagner aux BAQ près d’une semaine de temps, ce qui est nettement significatif quand on traite des denrées périssables. Fait à noter, la pandémie a démontré toute l’utilité de Toucan puisque les BAQ ont dû gérer, en 2020, un volume additionnel de denrées de près de 70 %. Une logistique qui aurait été impensable sans l’aide d’une intelligence artificielle qui repose sur les principes de l’économie circulaire.
Source : Novae
Des étiquettes de prix électroniques pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Dès que les aliments frôlent la fin de leur « durée de conservation », les marchands s’empressent de les retirer des tablettes. Des invendus qui occasionnent beaucoup de gaspillage alimentaire. Certains détaillants leur accolent parfois une étiquette spéciale pour en abaisser le prix. Mais, ainsi stigmatisés, ils ne trouvent pas nécessairement preneurs. La solution à ce problème pourrait bien passer par l’adoption d’une tarification dynamique. Grâce à des algorithmes qui contrôlent l’affichage des étiquettes électroniques placées sur les tablettes, les prix sont ajustés à la baisse au fur et à mesure que s’allonge le séjour des produits en magasin ou même en fonction des stocks disponibles. Plus besoin pour les marchands de déplacer les produits dans une section à prix spéciaux, souvent boudée par les consommateurs. Grâce à cette sorte d’équilibrage de l’offre et la demande en temps réel, la tarification intelligente offre aux consommateurs la possibilité d’optimiser leurs achats. Et, surtout, d’éviter du gaspillage alimentaire.
Source : Fast Company
Vélos-cargos pour des livraisons décarbonées
Montréal : la livraison de colis en vélos-cargos poursuit son expansion
Le projet Colibri, lancé en 2019 au centre-ville, a connu un succès si retentissant que la Ville souhaite désormais étendre ce mode de livraison décarbonée à grande échelle dans d’autres arrondissements, comme Rosemont-La Petite-Patrie, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Outremont, Ahuntsic-Cartierville, Côte-de-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. Colibri permet de résoudre le fameux problème du dernier kilomètre tout en faisant la preuve de la supériorité opérationnelle du vélo-cargo sur les camions conventionnels dans les milieux denses. Ainsi, depuis novembre 2020, le service a permis la livraison de 5 000 colis par semaine, ce qui a pour conséquence de diminuer le nombre de camions lourds dans les rues et ainsi augmenter la sécurité pour les piétons et les cyclistes. Face à tous ces avantages, la Ville accorde donc son soutien financier à la Coopérative de solidarité Carbone (Coop Carbone) pour la conception d’un deuxième mini-hub de logistique urbaine, et potentiellement d’un troisième afin de desservir l’ouest de Ville-Marie, Le Sud-Ouest et Verdun. À suivre…
Source : Ville de Montréal
Les vélos-cargos : champions de la livraison express et écologique
Alors que les livraisons à domicile explosent, des chercheurs britanniques ont montré que le recours aux vélos-cargos permet de réduire la pollution et la congestion tout en se montrant plus efficaces. En effet, les vélos cargo électriques livrent environ 60 % plus rapidement que les fourgonnettes dans les centres-villes, car leur vitesse moyenne est plus élevée, ce qui leur permet de déposer 10 colis à l’heure, contre 6 pour les camionnettes. Voilà des nouvelles d’outre-mer qui apportent de l’eau au moulin du projet de livraison urbaine écologique montréalais Colibri !
Source : The Guardian
Amérique du Nord : des vélos cargos déployés à la vitesse de l’escargot
Ils représentent l’une des clés pour diminuer la congestion routière et, bien sûr, réduire les émissions de gaz à effet de serre. En outre, ils assurent une livraison plus rapide de la majorité des colis. En Europe, les compagnies de livraison l’ont bien compris et elles ne cessent d’accroître leurs flottes de vélos cargos. Mais pas en Amérique du Nord. Quels sont les obstacles qui freinent l’adoption de ce mode de livraison ? Quelles mesures devraient être prises pour inciter les compagnies de livraison à changer de paradigme? Réponses dans ce long et fascinant papier de CityLab.
Source : CityLab
Plein air de proximité, bains de forêt et prescriptions nature
Stressé par le travail ? Allez donc faire une promenade dans le parc !
Une nouvelle étude suggère que les travailleurs qui se baladent régulièrement dans les forêts ou les espaces verts possèdent des capacités de gestion du stress plus élevées que la moyenne. En constituant une cohorte de plus de 6 000 Japonais, âgés de 20 à 60 ans, les chercheurs se sont basés sur l’analyse de leur « sens de la cohérence » (SOC). En résumé, le SOC repose sur la triade suivante : trouver un sens à sa vie; comprendre et reconnaître le stress; éprouver le sentiment de pouvoir le gérer. Ensuite ils ont comparé les habitudes de marche de ces personnes en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques, comme l’âge, le revenu et l’état civil, ainsi que leurs indices SOC. Résultat : l’étude a permis d’établir une corrélation significative entre un SOC élevé et les personnes qui marchent en forêt ou dans les espaces verts au moins une fois par semaine. Voilà donc un argument de plus en faveur de l’écologisation urbaine, surtout dans un pays où la nature n’est pas facilement accessible. Un pays à qui l’on doit pourtant la pratique du shinrin-yoku, autrement dit : bain de forêt…
Source : EurekAlert
Ontario : les médecins peuvent désormais prescrire du temps passé dans la nature
S’appuyant sur des centaines d’études, l’initiative appelée Park Prescriptions, et que l’on surnomme PaRx, souhaite promouvoir la fréquentation de la nature à titre de quatrième pilier de la santé, avec la saine alimentation, l’exercice physique et le sommeil. Parmi les bénéfices que cite PaRx, on compte entre autres une diminution de l’inflammation chez les personnes aux prises avec une maladie obstructive pulmonaire. Des études ont en outre montré que plus les personnes passent du temps en nature, moins elles courent de risque de développer une maladie cardiaque, de faire de la haute pression ou de souffrir de diabète. En plus d’améliorer l’état de santé mentale des personnes atteintes d’un cancer, les bains de nature auraient aussi la vertu de renforcer leur système immunitaire. Bref, dans la mesure où les contacts fréquents avec la nature équivalent à une forme de médication, certains médecins considèrent que les parcs devraient faire partie intégrante du système de santé. Et si, en plus, la nature devient le théâtre des exercices physiques, imaginez les bénéfices cumulatifs !
Source : TreeHugger
Le plein air de proximité : un outil pour le développement local et municipal
La pratique du plein air connaît un essor indéniable au Québec depuis déjà quelques années. Une vogue qui, en 2020, en raison de la pandémie, aura atteint de nouveaux sommets, non sans occasionner quelques problèmes d’achalandage. Ce qui aura notamment mis en lumière la nécessité de développer de nouveaux lieux propices à l’activité physique et qui offrent surtout un contact avec la nature. D’où la pertinence de ce tout nouveau guide créé par le ministère de l’Éducation du Québec : Le plein air de proximité : un outil pour le développement local et municipal. En effet, le contact avec des espaces naturels de proximité apporte de nombreux bienfaits, tant pour la santé physique que mentale de tous les individus, peu importe leur âge ou leurs limitations.
Pour en savoir plus, lire notre article
Micromobilité ou tendance lourde des VUS ?
Une Lamborghini neuve pour 750 $ ? Oui, c’est possible !
Par contre, pour ce prix, on ne se retrouve qu’au guidon d’une trottinette électrique… Ce qui en dit assez long sur l’essor de ce mode de transport. D’ailleurs, Lamborghini ne fait qu’emboîter le pas à d’autres constructeurs automobiles qui, comme Audi ou Mercedes, se sont déjà lancés sur le marché de la mobilité douce. Cela dit, l’arrivée de ce prestigieux motoriste dans le domaine de la micromobilité a valeur de consécration. D’autant plus que la AL1 se détaille à un prix raisonnable; le constructeur ayant résisté à la tentation de faire payer le prix fort pour le simple plaisir d’arborer son logo. Parmi les caractéristiques les plus notables de la AL1, on doit souligner le poids plume de son cadre en magnésium, ce qui la rend d’autant plus facilement transportable que son guidon est pliable pour en diminuer l’encombrement. Et on conseille sans doute à leur propriétaire de justement ne pas la laisser à la vue sans surveillance, car avec un logo Lamborghini…
Source : Futura
Or, pendant ce temps-là…
Une épidémie d’obésité frappe le parc automobile nord-américain
En Amérique du Nord, les VUS ont la cote. Depuis une dizaine d’années, leurs ventes sont en constante progression, aux dépens des berlines dont certains constructeurs abandonnent les chaînes de montage. Non seulement dominent-ils outrageusement le marché, mais, bon an mal an, à l’instar des camionnettes, ils deviennent plus gros. Or, en cas de collision avec un piéton, leur calandre surdimensionnée cause principalement des blessures à la tête. Si bien que, en cas d’impact et à vitesse égale, un VUS est de deux à trois fois plus susceptible qu’une voiture d’entraîner la mort d’un piéton ou d’un cycliste. Encore aujourd’hui, on considère qu’un piéton qui se fait heurter par un véhicule motorisé circulant à 20 miles à l’heure (32 km/h) court 95 % de chance de survivre à ses blessures. À 30 miles à l’heure (48 km/h), ses chances de survie passent à 55 %, et à 40 miles à l’heure (64 km/h), elles ne sont plus que de 15 %. Mais ce calcul de risques, qui date de 1995, a été établi bien avant la vogue des VUS. Tout comme la plupart de nos limites de vitesse. Il serait peut-être temps de les revoir à la baisse…
Source : Smart Growth America
Collision frontale entre les VUS et l’environnement
Des chercheurs de Polytechnique et HEC Montréal ont calculé que si, d’un coup de baguette magique, on remplaçait tous les VUS par des berlines, cela réduirait de 40 % les émissions de CO2 générées par le parc automobile montréalais. Autrement dit, la masse et la taille de ces véhicules pèsent lourd, à la fois sur le bilan routier et sur nos efforts de réduction des gaz à effet de serre. Or, les VUS comptent aujourd’hui pour 80 % des ventes annuelles de véhicules privés. Ce qui fait que, non seulement, le parc automobile s’agrandit, mais qu’il se compose de véhicules qui prennent toujours plus de place. À ce chapitre, Polytechnique estime que, dans la grande région de Montréal, l’ensemble de ces véhicules occupent l’équivalent de 16 parcs La Fontaine de plus qu’il y a dix ans. D’où, bien sûr, une augmentation de la congestion routière, et une expérience de conduite bien moins agréable…
Source : Le Devoir