En vertu des recommandations du Guide alimentaire canadien, les Québécois de langue française obtiennent une note de 54,5 sur 100, révèle une nouvelle étude de l’Université Laval.
Publiée dans le Journal canadien de cardiologie, l’étude PREDISE (Prédicteurs Individuels, Sociaux et Environnementaux), menée auprès de 1 147 participants, nous apprend que les habitudes alimentaires des Québécois ne se sont pas améliorées au cours des 15 dernières années. Selon les chercheurs, ces résultats mettent en lumière la nécessité d’élaborer des politiques de santé publique plus efficaces en matière de nutrition, en intervenant notamment sur les environnements alimentaires.
Peu de bon et trop de mauvais
Moins du quart des Québécois consomment les portions quotidiennes recommandées de fruits et légumes. Cela représente, en moyenne, à peine plus de la moitié (4,6) des 7 à 8 portions de fruits et légumes. En ce qui concerne les grains entiers, seulement 12,9 % des participants consommaient les quantités suggérées par le Guide.
Plus alarmante est la consommation de sodium puisque 80,5 % des répondants dépassaient la limite de 2 300 mg par jour. Ce qui conduit les chercheurs à presser l’industrie pour qu’elle reformule ses produits afin de diminuer la consommation de sodium au sein de la population. À cet égard, les auteurs de l’étude sont curieux de savoir si les nouvelles règles d’étiquetage, qui devraient bientôt entrer en vigueur, auront un impact sur les habitudes alimentaires des Québécois.
Enfin, près des trois quarts des répondants obtenaient plus de 10 % de leur énergie sous forme de gras saturés. D’où le constat sans appel des chercheurs selon qui l’ensemble de ces résultats « dénote un régime alimentaire de qualité relativement médiocre par rapport aux recommandations actuelles en la matière. »
Par ailleurs, l’étude montre que les ménages à faibles revenus et les personnes moins scolarisées s’alimentent encore moins bien que le reste de la population. De telles données devront aussi être prises en compte dans l’élaboration de politiques de santé publique, en matière de nutrition, qui soient plus efficaces afin de prévenir les maladies cardiovasculaires dans la population.
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