C’est devenu une tradition pour 100º de jeter un dernier coup d’œil sur l’année qui vient de s’écouler. Dans cette rétrospective 2019, l’équipe de rédaction vous propose un florilège des nouvelles, d’ici et d’ailleurs, qui nous ont inspirés, charmés ou même enchantés. Chacune à leur manière, ces petites histoires font la preuve qu’avec de l’audace, de l’ingéniosité et du courage, oui, il est possible de changer le monde !
Amsterdam : une mairesse junior des vélos qui a de l’aplomb !
Lotta Crok n’a que 9 ans, mais c’est déjà une cycliste aguerrie. Grâce à son expérience, elle est fort consciente des obstacles auxquels sont confrontés les jeunes de son âge et souhaite les inspirer pour qu’ils fassent de la bicyclette. Lotta Crok a été nommée mairesse junior des vélos à la suite d’un concours dans lequel les élèves du primaire devaient suggérer des moyens agréables et sécuritaires de faire du vélo. Lotta a soumis au service de vélo-partage Nederlandse Spoorwegen l’idée de mettre en location des vélos-cargos et des bicyclettes pour enfants aux abords des gares de chemin de fer pour que, par exemple, elle puisse, la fin de semaine, se rendre à vélo chez ses grands-parents à partir de la station de train. La Nederlandse Spoorwegen a salué sa suggestion et offert d’installer une bicyclette pour enfant à la gare située près de la demeure de ses grands-parents. Ce qui n’a pas satisfait Lotta. « Je leur ai dit que ce n’était pas suffisant. Je ne suis pas mairesse des vélos pour moi-même, mais pour tous les enfants d’Amsterdam. »
Source : The Guardian
Pédagogie en plein air : une première garderie en forêt québécoise !
Les bienfaits d’un contact soutenu avec la nature sur le développement des enfants sont indiscutables. Forte de cette conviction, Karine Gravel s’est investie à temps plein pendant plus de deux ans pour mettre sur pied un projet de garderie en forêt fondé sur l’approche par la nature et l’aventure. Implantée dans l’arrondissement Chicoutimi-Nord, Garderie Nature accueille 78 enfants entre 0 et 5 ans qui découvrent chaque jour le plaisir de jouer librement dehors. Grâce à une entente avec la Ville de Saguenay, elle a pu faire l’acquisition d’un terrain dans un immense parc boisé, où elle a fait construire un bâtiment écologique offrant un environnement sain et créatif aux enfants. Ce boisé a été aménagé pour que les enfants puissent manger et faire la sieste au grand air, explorer la nature à leur aise et se réfugier dans de petits camps de base conçus tout spécialement pour eux. « En sortant tous les jours, explique Karine Gravel, les enfants s’approprient la forêt. Celle-ci devient rapidement “leur forêt”. Ils s’y sentent en sécurité et s’ouvrent aux expériences et à l’émerveillement. »
Pour en savoir plus, lire notre article
Une piste cyclable de Toronto fait la preuve de son efficacité et de sa rentabilité
L’aménagement d’une piste cyclable séparée au centre-ville de Toronto avait fait grand bruit en 2014, car elle avait entraîné la fermeture d’une voie pour les automobiles. Plusieurs jugeaient la mesure excessive puisqu’elle ne bénéficiait qu’à une moyenne de 730 cyclistes par jour. Mais, depuis, ce nombre a été décuplé pour passer à plus de 7 500 déplacements par jour ! Comme se plait à le répéter Brent Toderian, un urbaniste de Vancouver, on ne justifie pas la construction d’un pont en comptant le nombre de personnes qui traversent la rivière à la nage ! Bref, non seulement l’aménagement de la piste cyclable sur les tronçons Richmond et Adelaide n’a pas causé plus de congestion automobile, mais elle a diminué de 18 % les collisions entre les voitures et de 73 % celles avec les cyclistes.
Source : The Star
Centre-du-Québec : Petite séduction pour attirer de nouvelles familles
Afin de freiner l’exode rural, la MRC de l’Érable invite désormais les gens à bâtir leur maison en pleine zone verte ! Mais à une condition : les familles intéressées devront présenter un solide projet d’agriculture à temps partiel. Pourtant, selon la Loi sur la protection du territoire, le privilège de s’établir en zone verte n’est accordé que dans le cas de l’exploitation d’une entreprise agricole ou forestière à temps plein. Toutefois, le Centre-du-Québec s’est prévalu de certaines dispositions dérogatoires pour mettre sur pied le programme Ferme 59, un projet pilote d’une durée de 5 ans. En vertu de ce programme inédit, la MRC de l’Érable, qui estime avoir dénombré près de 1 200 lots propices à ce type d’agriculture, souhaiterait voir s’installer de 5 à 10 nouvelles familles par année dans la région. Un premier bilan sera effectué en 2021 afin d’évaluer si le modèle peut s’exporter dans d’autres MRC. À suivre…
Source : ICI Radio-Canada
Gatineau : la tarification sociale donne d’excellent résultats
En 2018, la Société de transport de l’Outaouais (STO) lançait le tout premier programme de tarification sociale de la province, ÉCHO, en vertu duquel les personnes à revenus modestes peuvent obtenir un laissez-passer mensuel au même tarif que celui des étudiants. La STO a pu constater une hausse de 32 % des déplacements faits par les détenteurs du titre ÉCHO. Chez les usagers réguliers, cette hausse est seulement de 15 %. De plus, les données révèlent que le quart (26 %) des détenteurs du titre ÉCHO n’utilisaient pas les transports collectifs auparavant. Ce qui signifie, selon la STO, que la mesure aide les personnes à sortir de l’isolement. Enfin, on remarque que les usagers ÉCHO utilisent davantage les transports en commun en dehors des heures de pointe. Autrement dit, ils n’ont pas fait déborder les autobus de Gatineau, mais ont plutôt contribué à les remplir dans les périodes creuses de la journée.
Source : La Presse
Immuniser les adolescents contre le marketing alimentaire grâce à leur esprit rebelle
Depuis des décennies, la santé publique échoue à contrecarrer, auprès des adolescents, les impacts nocifs du flot continu de publicités alimentaires qui associent la consommation de malbouffe au plaisir et au contentement. Or, des chercheurs ont découvert qu’il est possible de facilement les « déprogrammer » en misant tout simplement sur leur esprit de rébellion. Une simple séance de « debriefing » suffit. Elle consiste à leur démontrer, à l’aide de documents factuels, que les géants de l’agroalimentaire utilisent le marketing afin de rendre les consommateurs dépendants de la malbouffe dans le seul but de faire davantage de profits. Et que la publicité sur les emballages est non seulement trompeuse, mais qu’elle vise spécifiquement à égarer les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes démunies. Il n’en faut pas plus pour susciter, particulièrement chez les garçons, un vif sentiment de révolte qui se traduit ensuite, selon les chercheurs, par un changement notable de leur comportement alimentaire. Il suffisait d’y penser : mettre à contribution la tendance naturelle des adolescents à se révolter contre l’autorité pour qu’ils fassent des choix plus sains !
Source : Science Daily
À San Francisco, un espace de cotravail à 2,25 $ l’heure divisé entre 6 personnes
Vous avez bien lu. Mais pour ce prix, vous n’avez ni murs ni plafond. Seulement un plancher asphalté, deux tables et des chaises pliantes. Le tarif de 2,25 $ s’acquitte chaque heure par l’entremise d’un parcomètre. Car cet espace de cotravail est situé dans une case de stationnement. Mais c’est surtout un acte de guérilla urbaine qui vise à dénoncer deux problèmes : le coût exorbitant des lieux de cotravail et l’espace gaspillé par le stationnement sur rue. L’idée, qui a d’abord germé dans la tête de Victor Pontis, un informaticien de Frisco, comme sorte de provocation humoristique, ne devait pas connaître de suite. Mais les réseaux sociaux s’en étant emparés, Victor Pontis a jugé opportun de créer le site WePark pour que d’autres cotravailleurs créent leurs propres espaces. En plus de San Francisco, des citoyens de Santa Monica et de Toulouse ont tenté l’expérience. Et pour ceux qui seraient intéressés, on conseille de s’installer près d’une borne WiFi publique, non loin de toilettes et de fontaines d’eau tout en prévoyant le moyen de recharger des ordinateurs et des téléphones…
Source : FastCompany
Micromobilité : et si la solution passait par des trottinettes semi-autonomes
Les trottinettes électriques en libre-service viennent à peine de débarquer à Montréal que déjà l’administration municipale se dit insatisfaite, notamment à cause des nombreuses infractions en matière de stationnement. Or, le groupe Segway-Ninebot vient peut-être de trouver LA solution, lui qui vient de dévoiler sa trottinette électrique semi-autonome. Dotée de trois roues, elle tient debout sans béquille et, grâce à l’intelligence artificielle, peut se rendre par elle-même, le moment venu, jusqu’à une borne de recharge. Plus besoin d’engager des « juicers » comme on les appelle à Paris, pour recharger leurs batteries. En outre, si l’usager abandonne sa monture dans un endroit inapproprié, cette dernière pourra rallier toute seule une zone de stationnement désignée. On peut imaginer aussi que les trottinettes, selon l’heure de la journée, pourront se redistribuer dans les lieux les plus achalandés sans intervention humaine. Et, comble de la commodité, l’utilisateur, au lieu d’aller quérir à pied sa trottinette, pourrait tout simplement la héler à l’aide de son téléphone pour qu’elle se rende à ses pieds. Un petit pas pour l’homme et un grand bond pour l’humanité, ou est-ce le contraire ?
Source : SmartCitiesDive
Quelle solution à la problématique des cellulaires à l’école
De nos jours, la grande majorité des élèves du secondaire possèdent un téléphone intelligent, et pour la plupart ces jeunes sont actifs sur différents réseaux sociaux. Si bien que leurs rapports… sociaux en pâtissent. C’est le constat fait par Malorie Beaufils, une étudiante de 16 ans, de la région de Joliette, qui a par exemple noté que nombre de ses pairs dînaient avec leurs écouteurs dans les oreilles sans jamais se parler entre eux. C’est pourquoi elle a lancé l’initiative Pas de téléphone le mardi (No Phone Tuesday). Si, au départ, les autres étudiants se sont montrés réticents, la moitié de l’école participe maintenant à l’initiative sur une base totalement volontaire. La seule récompense qu’ils en retirent, explique-t-elle, c’est de se sentir libérés de cette dépendance, voire d’en prendre conscience. Ainsi qu’elle l’explique dans le cadre d’une conférence TED, l’utilisation des appareils électroniques induit la production de dopamine, impliquée dans le système de récompense du cerveau. Et donc, pour éviter de développer une assuétude, il importe de se réserver des périodes de sevrage.
Source : Montreal Gazette
Crédit photo : Claas Architectes
France : une habitation à loyer modique va profiter de l’effet de serre
Dans la ville de Nantes, on s’apprête à expérimenter un tout nouveau concept de serre chauffante intelligente érigée sur le toit d’un HLM. Grâce à une pompe à chaleur, l’énergie thermique générée par l’effet de serre pourra être récupérée afin de fournir environ 80 % des besoins en eau chaude et 20 % des besoins en chauffage de l’immeuble. Un système de pilotage informatique, capable de prédire sur un horizon de 48 heures la production et les besoins énergétiques du bâtiment, servira à moduler le fonctionnement de la serre. Bien entendu, un jardin et un potager seront aménagés pour la culture de légumes et de plantes aromatiques. Toutefois, les promoteurs souhaitent aussi que les locataires de l’immeuble s’approprient les lieux à leur manière. Certains imaginent déjà d’aménager une salle pour recevoir des invités. D’ailleurs, le projet étant expérimental, de nombreuses initiatives pourront être testées la première année. Et si les résultats sont concluants, le concept pourra être implanté ailleurs ou même inspirer de nouvelles constructions. À suivre…
Source : WeDemain
Belgique : une piste cyclable suspendue dans la forêt
Depuis son inauguration, en juin dernier, plus de 180 000 personnes ont emprunté cette piste cyclable, dans les environs de Limbourg. Une piste cyclable qui ne conduit nulle part, puisqu’elle revient sur ses pas. Et n’allez surtout pas croire qu’ils sont fous ces Belges ! Car une fois dans la forêt, la piste commence à s’élever, avec une douce inclinaison de 2 à 3º, pour culminer à une dizaine de mètres de hauteur. Le parcours en boucle, qui fait environ 700 mètres de longueur, permet alors de voir et de vivre la forêt selon une perspective inédite. En offrant à ses citoyens l’occasion de vivre des expériences uniques, le gouvernement belge souhaite qu’ils soient toujours plus nombreux à utiliser le vélo non seulement comme moyen de transport, mais aussi comme loisir et activité de ressourcement. Autre bel exemple de cela, on trouve dans cette même province une piste cyclable qui, sur 200 mètres, court à travers un étang. Si la surface de l’eau arrive à la hauteur des épaules, soyez sans crainte : vous allez pédaler au sec. Après tout, ils ne sont pas fous les Belges !
Source : FastCompany
Faire son marché… avec des jetons en bois pour lutter contre l’insécurité alimentaire
Un des marchés fermiers d’Halifax a mis en place un système de jeton en bois pour remplacer l’argent liquide lors des transactions. En tant que telle, l’idée ne repose pas sur le concept de troc, car chaque jeton vaut 5 $. Il faut donc les acheter. En fait, l’objectif visé est d’éviter que les gens qui dépendent habituellement des banques alimentaires éprouvent un sentiment de stigmatisation en utilisant des bons d’achat. Autrement dit, parmi la foule d’acheteurs, il se trouve des gens qui ont bel et bien payé leurs jetons tandis que d’autres les ont reçus gratuitement d’un organisme caritatif. Ce programme permet donc aux plus démunis de vivre une expérience normale au marché. Et de s’approvisionner en aliments frais et de proximité.
Source : ICI Radio-Canada
Des repas abordables à l’école pour toutes et tous
L’organisme la Cantine pour tous vient de mettre sur pied un projet pilote de repas à un dollar dont bénéficient les enfants de trois écoles à l’indice de défavorisation élevé. Mais, à la différence de la mesure alimentaire actuelle du gouvernement québécois, réservée aux seuls enfants défavorisés, ce projet pilote s’adresse à tous les élèves des établissements. On veut, par ce programme « universel », éviter la stigmatisation des enfants plus démunis, puisque tous peuvent profiter également de ces repas sains et équilibrés. Cette année, ce sont les élèves des écoles Saint-Clément et LaSalle à Montréal, et Sacré-Cœur à Québec qui vont bénéficier de ce projet pilote d’une durée de 4 ans. D’autres écoles s’ajouteront à ce programme financé par les parents et des bailleurs de fonds privés et publics. Cette initiative de la Cantine pour tous est aussi une preuve de concept. L’objectif étant de démontrer que l’instauration d’un programme alimentaire universel dans les écoles est une responsabilité gouvernementale.
Source : Le Devoir
Après les pailles en plastique, au tour des ustensiles en plastique
Combien de fois nous arrive-t-il de prendre un repas sur le pouce, dans une cantine, ou au comptoir d’un petit établissement, et d’utiliser le petit sachet contenant la serviette en papier et les ustensiles en plastique ? Aux États-Unis, on jette 100 000 de ces ustensiles à la poubelle, chaque jour ! Êtes-vous de ceux pour qui l’existence de ces objets de plastique à usage unique heurte les principes écologiques ? Alors, pourquoi ne pas trimballer sur vous vos ustensiles en métal ? Trop encombrant, dites-vous ? Alors voici, pour soulager votre conscience environnementale, des ustensiles ultraplats qui tiennent dans un étui de la taille d’une carte de crédit et d’une épaisseur de 4 mm. Faits d’acier inoxydable, ils sont durables et conçus pour être facilement désassemblés afin de mieux les nettoyer. Alors, la prochaine fois que vous ferez le ménage dans vos cartes de débit et de crédit, penser donc à leur réserver une petite place dans votre porte-monnaie…
Source : TreeHugger