Ressource
À l’approche du congé des fêtes, 100º renoue avec sa tradition des coups de cœur récoltés durant l’année qui vient de s’écouler. Dans cette rétrospective 2024, l’équipe de rédaction vous propose un florilège des nouvelles, d’ici et d’ailleurs, qui nous ont inspirés, charmés ou même enchantés. Chacune à leur manière, ces petites histoires font la preuve qu’avec de l’audace, de l’ingéniosité et du courage, oui, il est possible de changer le monde !
Une nouvelle vision de la santé basée sur la prévention
Changement de paradigme majeur ! Le ministre de la Santé, M. Christian Dubé, lors d’une allocution prononcée le 1er novembre 2024, a dit vouloir repenser et recentrer la vision du ministère de la Santé et des Services sociaux afin de miser davantage sur la prévention. En effet, malgré l’accroissement des investissements en santé, la demande dépasse toujours l’offre. D’où la nécessité de travailler en amont pour réduire cette pression, et donc en prévention. Une annonce bien sûr saluée par les organisations œuvrant en santé publique. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, M. Dubé a d’ailleurs mandaté le directeur national de la santé publique, Dr Luc Boileau, pour qu’il lance des consultations devant mener à l’élaboration d’une Politique nationale de la prévention au printemps 2025. À suivre…
Source : 100º
Le bien-être optimal au service de la réussite scolaire
Le Laboratoire sur le bien-être optimal en éducation LABOE a créé une plateforme web évolutive qui vise à favoriser le bien-être du personnel en milieu éducatif. Initiative de l’Université du Québec à Trois-Rivières et du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, en collaboration avec des centres de services scolaires et plusieurs établissements d’enseignement, LABOE offre une foule d’informations, de ressources et d’outils diversifiés afin d’améliorer les conditions psychosociales dans les milieux éducatifs. Et de créer des environnements propices au développement d’une santé mentale positive qui sera notamment susceptible d’influencer favorablement la réussite éducative.
Source : Laboratoire sur le bien-être optimal en éducation
Un outil inédit pour calculer les coûts sociaux des transports
Des chercheur·euses de HEC Montréal ont développé un nouvel outil pour évaluer les coûts réels associés à la marche, au vélo, au transport collectif et à l’automobile. Ils ont démontré que, dans le Grand Montréal, la mobilité active rapporte des économies à la société alors que les transports motorisés engendrent des dépenses. Ainsi, chaque dollar dépensé par un piéton ou un cycliste génère des économies respectives de 0,01 $ et de 0,12 $, tandis que le transport collectif et l’automobile, eux, coûtent respectivement 0,49 $ et 1,55 $. Autrement dit, non seulement la marche et le vélo sont rentables, mais le transport automobile est trois fois plus subventionné par la société que ne l’est le transport collectif. Un transport collectif qui, d’ailleurs, souffre depuis des années au Québec de sous-financement chronique.
Source : Mobilité Montréal : Les coûts sociaux des transports
Assurer la sécurité sur le chemin de l’école
La circulation automobile poserait-elle des problèmes de santé publique ? C’est ce que soutient la Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Elle recommande ainsi de créer des milieux de vie complets afin de réduire la place de l’automobile et réallouer l’espace urbain de manière plus équitable pour redonner la priorité aux modes de transports actifs et collectifs. C’est notamment afin de sécuriser les déplacements actifs sur le chemin de l’école. Car le nombre de collisions impliquant un jeune de 0 à 17 ans est reparti à la hausse depuis 2021 sur le territoire de l’île. D’où la nécessité de déployer des mesures d’apaisement de la circulation à l’échelle des quartiers et, surtout, d’en arriver à réduire de façon importante l’utilisation et la place de la voiture. Un vibrant plaidoyer pour des milieux de vie à échelle humaine où les enfants peuvent prendre le chemin de l’école en toute sécurité !
Source : Direction régionale de santé publique du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal
Quand le génie sort d’une bouteille en papier !
Une compagnie ontarienne, Kinsbrae Packaging, s’est distinguée au concours 2024 du Produit de l’année avec sa bouteille de vin principalement fabriquée en fibre de carton recyclée. D’une capacité de 750 ml, elle porte le nom de KB Paper Bottle. La technologie utilisée, qui provient de l’entreprise britannique Frugalpac, permet de mouler, en carton, l’équivalent d’une bouteille de vin à l’intérieur de laquelle se loge une simple enveloppe faite en polymère, bien évidemment étanche. Résultat, une bouteille remarquablement légère dont l’empreinte carbone est six fois plus faible que celle des bouteilles fabriquées en verre et qui utilise 77 % moins de plastique que des emballages comparables. Bien sûr, tous les matériaux qui la composent sont recyclables. Et, vous l’aurez deviné, elle est incassable !
Source : Le Maître Papetier
Nouvelle initiative BLEU BLANC BOUGE pour les jeunes Autochtones
Au cours des cinq prochaines années, le volet d’initiation aux sports du programme BLEU BLANC BOUGE sera déployé dans diverses communautés autochtones à travers le Québec. Cette initiative, qui est le fruit d’un partenariat entre la Fondation des Canadiens pour l’enfance et le Canadien National, offrira à des centaines de jeunes des Premières Nations l’opportunité d’apprendre différentes disciplines, comme le patinage, le hockey sur glace et le hockey-balle. Et afin de tenir compte de la culture, des riches traditions et des perspectives uniques des peuples autochtones, la Fondation a mis en œuvre, cet hiver, un projet pilote en collaboration avec la Nation Anishnabe de Lac-Simon, en Abitibi-Témiscamingue. Le but : adapter son programme BLEU BLANC BOUGE. Programme qui va évoluer et sera enrichi en collaboration avec chaque communauté, là où il sera offert.
Source : Fondation des Canadiens pour l’enfance
Durham-Sud implante les premières pancartes de 40 km/h du Québec
Cette petite municipalité du Centre-du-Québec vient d’obtenir la permission inédite, du ministère des Transports du Québec (MTQ), de réduire la vitesse permise de 50 à 40 km/h dans son périmètre urbain. C’est une première, au Québec. À preuve : il n’existe aucune pancarte de 40 km/h sur les routes provinciales. La mairesse, Sylvie Laval, ne cache pas que le processus fut long et laborieux, mais qu’il en valait la peine afin d’assurer la sécurité de ses citoyens. Et ce n’est qu’une des mesures envisagées, puisque la municipalité a aussi obtenu l’autorisation d’installer un radar pédagogique à l’un des cinq emplacements déjà approuvés par le MTQ. Bref, voilà un bel exemple à suivre ailleurs au Québec !
Source : L’Express
Une boussole pour vous guider dans la transition socioécologique
Comment nous positionner face aux nombreux enjeux de la transition socioécologique ? Comment approfondir nos connaissances en la matière ? Comment mieux les communiquer ? Comment collaborer pour faire une différence ? Comment développer notre pouvoir d’agir ? Pour s’y retrouver, le Campus de la transition écologique, en partenariat avec la Chaire de recherche sur la transition écologique de l’UQAM, a créé la boussole de la transition. Un outil participatif qui permet d’orienter les réflexions aussi bien de regroupements de citoyens que des organisations, des entreprises, des salarié·es et même des membres d’un conseil d’administration. Et nul besoin d’être un·e expert·e pour utiliser cette boussole : c’est elle qui vous aidera afin de mieux comprendre les différents enjeux de cette transition socioécologique.
Source : 100º
L’Europe pousse le bouchon… solidaire
Depuis le 3 juillet, l’Union européenne a rendu obligatoires les bouchons qui demeurent attachés au goulot de leur contenant. Cette mesure touche bien sûr les bouteilles de plastique à usage unique, mais aussi les contenants de jus ou de lait qui sont faits de carton, de plastique et d’aluminium. Ce qui devrait éviter à tous ces bouchons de s’échapper dans la nature. En effet, ces bouchons, qui jusqu’à maintenant n’étaient pas solidaires, représentaient environ 10 % des déchets de plastique à usage unique retrouvés sur les plages de l’Union européenne. Difficile de les dénombrer en toute exactitude, mais pour s’en faire une idée, pensons que, seulement au Québec, il s’écoule près de 2 milliards de bouteilles d’eau par année. Ça fait donc 2 milliards de bouchons susceptibles de se perdre dans l’environnement !
Source : 20 minutes
Il faudrait se dépêcher de ralentir…
Devrait-on valoriser un rythme de vie plus lent ? Et préférer la tortue au lièvre ? C’est le souhait exprimé par 80 % de la population québécoise, selon un sondage réalisé par Léger pour le compte de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ). Dans cette enquête, les personnes répondantes décrivent quelques-uns des comportements nuisibles à leur santé et leur bien-être qui découlent d’un rythme de vie surchargé. Par exemple : conduire même en état de fatigue ou au-delà de la limite de vitesse; manquer de temps pour le loisir et le sport, ainsi que pour être en famille ou entre amis… Des constatations qui ont incité l’ASPQ à mettre sur pied le Groupe de travail Ralentir. Ce qui a donné naissance au Manifeste pour la création de milieux de vie favorables à un ralentissement collectif. Un texte inspirant à lire lentement…
Source : Association pour la santé publique du Québec
Une nouvelle boîte à lunch réutilisable pour les professionnels de la restauration
Retournzy, la coopérative montréalaise sans but lucratif spécialisée dans la réduction des déchets d’emballage alimentaire à usage unique, a lancé en 2024 une toute nouvelle boîte à lunch réutilisable pour remplacer celles en plastique jetable. Elle se compose de deux éléments : le contenant réutilisable en acier inoxydable de grade alimentaire et son couvercle en polypropylène, conçu et fabriqué au Québec. Créée spécialement par et pour les professionnels de la restauration, elle contribue à la réduction des déchets d’emballage à usage unique, en conformité avec les grandes orientations gouvernementales en matière de réduction des matières résiduelles. Il suffisait d’y penser !
Source : Québec circulaire
La passion du vélo… de Bromont au Nunavik
Un groupe d’entraîneurs du Centre national de cyclisme de Bromont (CNCB) s’est rendu dans le Grand Nord, cet été, afin d’offrir deux camps de cyclisme à de jeunes Inuits. L’objectif de cette initiative est de promouvoir les saines habitudes de vie et de favoriser le transport actif. Comme l’explique Nicolas Legault, directeur général du CNCB et instigateur du projet : « Nous laissons une flotte de vélos destinée aux jeunes des communautés. L’objectif est de leur fournir les bases en matière de sécurité. On aborde aussi la construction de sentiers et la mécanique. Ils peuvent utiliser les montures pour aller à l’école, au travail ou même à la chasse ». Prochaine étape : l’initiation au « fat bike » pour la saison hivernale ?
Source : La Tribune
L’efficacité démontrée de la taxe sur les boissons sucrées au Royaume-Uni
Depuis que le gouvernement britannique a annoncé, en 2016, son intention d’imposer cette fameuse taxe, à partir de 2018, les apports en sucres de ces boissons ont diminué de moitié chez les enfants et du tiers chez les adultes, révèle une étude parue en 2024. En effet, pour contourner la Soft Drinks Industry Levy (SDIL) une taxe qui, comme son nom l’indique, s’applique à l’industrie, les gros joueurs de l’agroalimentaire se sont mis à reformuler leurs boissons sucrées. Résultat : les Britanniques consomment moins de sucre, même s’ils achètent toujours autant de boissons sucrées ! Si bien que, dès la première année, la taxe a rapporté deux fois moins que prévu, ce dont le gouvernement s’est pourtant félicité. Et déjà, de nombreux spécialistes pressent les élus d’imposer une taxe similaire sur plusieurs aliments largement consommés. Comme disent les Anglais : It’s a no brainer.
Source : 100º
Laval : des jeunes à risque affrontent des policiers… au basket
Parc des Coccinelles, dans le quartier Chomedey, un coin chaud de Laval considéré comme l’un des fiefs du gang de rue que les autorités nomment « Chomedey 45 ». Chaque semaine, vers 18 h, des agents du Service de police de Laval opèrent une descente, vêtus d’un jersey et armés d’un ballon de basket. Ils viennent disputer une partie informelle avec des jeunes de 14 à 19 ans. Certains avec des dossiers criminels et d’autres à risque de basculer dans la criminalité. Mais le temps de ce match amical, animé par un DJ, et où tous sont invités, les préjugés tombent. Une intervention « non policière » où des jeunes, qui normalement se méfient des uniformes, ont l’occasion de rencontrer d’autres modèles d’adultes. Comme le résume l’un des jeunes : « Ici, c’est correct de les croiser ».
Source : La Presse
Le premier quartier sans voitures aux États-Unis tient la route
En 2019, on vous annonçait dans nos pages l’inauguration prochaine d’un quartier totalement libre de voitures et devant héberger un millier d’habitants, avec ses restaurants, ses parcs, sa place de marché, son épicerie… Et ce, malgré le scepticisme ambiant. Or, 5 ans plus tard, Culdesac, ce petit quartier inédit construit à Tempe, une ville de banlieue au sud-est de Phoenix en Arizona, remporte le succès espéré. Et c’est dans le pays par excellence de l’automobile ! Avec ses allures de village méditerranéen, ses passages piétonniers, ses petites places publiques, Culdesac offre des milieux de vie à échelle humaine qui, aujourd’hui, font l’envie de promoteurs immobiliers de partout ailleurs. À suivre…
Source : ICI Radio-Canada
Candiac : des traverses piétonnes intelligentes et lumineuses
Ce projet pilote représente une première en Amérique. En effet, cette technologie française repose sur l’utilisation de dalles lumineuses équipées de DEL et qui sont directement intégrées dans la chaussée. Leur intensité s’ajuste en fonction de la luminosité extérieure de manière à attirer l’attention des conducteurs, de jour comme de nuit. Et, grâce à des capteurs, les dalles s’allument juste avant le passage des piétons. Ce projet pilote, qui vise notamment à renforcer la sécurité des enfants aux abords de deux écoles et de la bibliothèque municipale de Candiac, va permettre à la compagnie qui les fabrique d’évaluer la robustesse de ses produits face aux rigueurs de nos conditions hivernales. Bref, voilà une idée lumineuse, à suivre…
Source : Ville de Candiac
Chapeau aux tables intersectorielles régionales en saines habitudes de vie
Parmi nos coups de cœur de l’année, nous tenons à souligner les réalisations des Tables intersectorielles en saines habitudes de vie (TIR-SHV) et de leurs partenaires, auxquelles nous avons consacré une série d’articles en 2024. Depuis près de 10 ans, les TIR-SHV catalysent les forces vives des milieux pour améliorer la santé et la qualité de vie des citoyennes et des citoyens. Elles réunissent des personnes engagées, qui souvent travaillent dans l’ombre, en amont des projets, mais dont l’apport est indispensable à leur réussite. Les TIR‑SHV, fortes de leur vaste expérience et de leur fine expertise, s’imposent donc comme des accompagnatrices fiables et équitables pour leurs partenaires tout en les aidant à amplifier l’impact d’initiatives porteuses sur la santé et la qualité de vie des communautés.
Source : 100º