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Vous avez un projet en tête et vous cherchez à financer son lancement ou à diversifier vos sources de revenus ? Avez-vous pensé au sociofinancement ? Rénover une cour d'école, aménager un sentier, démarrer une épicerie de proximité... : peu importe la nature de votre projet, ce mode de financement alternatif pourrait lui donner des ailes.
Le sociofinancement, c’est quoi?
De plus en plus populaire, le sociofinancement est un mode de financement participatif, c’est-à-dire un moyen de récolter de l’argent en combinant les multiples contributions individuelles d’un grand bassin de donateurs, par l’entremise d’une plateforme virtuelle. Le sociofinancement est une avenue fort intéressante pour démarrer un projet, répondre à des besoins ponctuels, organiser des évènements ou solliciter des fonds d’urgence.
« Le sociofinancement est encore très lié à la philanthropie et la charité. On soutient un projet parce que c’est une bonne action, on fait un don parce que ça répond à une urgence, explique Erwan Dufour, fondateur de Ma Belle Terre, une plateforme qui permet de soutenir financièrement des projets en agriculture ou en alimentation partout au Québec. Mais c’est en train de bouger, avec les contreparties que proposent certains lanceurs de projet ».
Pour l’anecdote, la construction de la statue de la Liberté a été rendue possible grâce aux dons de particuliers qui ont cru en ce projet complètement fou pour l’époque !
Comment ça fonctionne?
Selon les plateformes qui le proposent, le sociofinancement représente un don pur ou offre une contrepartie en retour. Dans ce cas, on peut choisir de financer un projet en échange d’un produit exclusif, d’un rabais significatif, d’une expérience unique, etc. À noter que si les contributions n'atteignent pas le montant demandé, les contributeurs·trices ne seront pas débités.
Citons quelques exemples de plateformes de sociofinancement :
- Kickstarter, sans doute la plus populaire, elle regroupe des projets créatifs et offre une visibilité internationale
- Indiegogo, propose des projets innovants dans plusieurs domaines, souvent avec des avantages et des prix spéciaux
- GoFundMe, permet de lancer une cagnotte en ligne, pour des projets individuels et des causes de charité personnelle
- etc.
« Beaucoup de plateformes de sociofinancement sont des outils, à la manière de ce que propose YouTube : elles permettent de mettre sa vidéo de promotion en ligne et de se débrouiller pour la faire vivre, de faire en sorte qu’il y ait des vues… », remarque Erwan Dufour. Mais certaines plateformes proposent, en plus, un accompagnement plus ou moins marqué pour les lanceurs de projet, en les aidant à monter leur campagne de communication, en pointant leurs forces et leurs faiblesses, etc. C’est le cas par exemple de La Ruche soutenue par Desjardins, une plateforme québécoise qui propose des projets multisectoriels et de Ma Belle Terre, entièrement dédiée au secteur niché de l’alimentaire.
Les avantages du sociofinancement
Si le sociofinancement ne vient pas combler tous les besoins financiers nécessaires à la réalisation d’un projet donné, il amène indéniablement une pierre au budget des porteurs·euses de projets.
Mais il s’agit aussi d’un bon levier pour aller chercher de l’argent supplémentaire et de rassurer les bailleurs de fonds conventionnels, en leur offrant la preuve que le projet suscite l’intérêt du public. « Le sociofinancement, c’est le meilleur des plans d’affaires, car ça permet de démontrer aux différents partenaires que ce qui était prévu fonctionne effectivement », résume Erwan Dufour. Et bien sûr, ça permet de valider l’idée auprès de la communauté.
Pour les contributeur·trice·s, c’est aussi un excellent moyen de s’engager pour une cause, de choisir quel projet appuyer, de se sentir « citoyen·ne ». Et puis quand le sociofinancement est offert avec une contrepartie, ça peut être l’occasion d’avoir accès en primeur à un produit ou service.
L’avenir du sociofinancement
Le potentiel du sociofinancement est exponentiel, tant par le volume d’argent mobilisé, que par les leviers qu’il reste à activer. « Si les gens allaient magasiner sur les plateformes de sociofinancement, si chacun mettait 50$ par mois et se disait: « je vais aller voir ce qu’il se passe », ce serait un énorme impact. La suite, c’est de voir le sociofinancement comme une habitude de consommation », conclut Erwan Dufour.
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