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L’an dernier, plus d’un milliard de personnes, réparties dans 193 pays, s’étaient donné le mot afin de participer à différentes activités pour souligner le Jour de la Terre qui se tient le 22 avril. Une mobilisation dont le thème central était : La planète contre les plastiques. Cette année, l’Organisation des Nations unies a choisi de mettre à l’honneur la biodiversité et d’œuvrer à restaurer les écosystèmes endommagés.
Et pour cause, car cette biodiversité est en péril, à bien des égards. Les changements climatiques, conjugués aux autres perturbations environnementales que provoquent les activités humaines, comme la déforestation, l’agriculture et l’élevage intensifs, ou encore le commerce illégal des espèces sauvages, font peser un lourd tribut sur les écosystèmes de la planète.
« Chaque année, la planète perd 10 millions d’hectares de forêts : une superficie plus grande que l’Islande. »
ONU
Journée internationale de la Terre nourricière
Le 1er Jour de la Terre s’est tenu en 1970 aux États-Unis. L’événement, organisé de manière informelle, avait tout de même mobilisé 20 millions de personnes. Il s’inscrivait dans la foulée de préoccupations à l’égard de l’environnement qui émanaient notamment des réflexions de certains chercheurs, comme Ernst Friedrich Shumacher, qui prônait déjà, en 1973, dans son livre Small Is Beautiful, la nécessité d’une utilisation soutenable des ressources naturelles.
Bon an mal an, le Jour de la Terre s’est répété pour, petit à petit, gagner des participants dans d’autres pays. C’est finalement en 2009 que ce mouvement citoyen a gagné ses lettres de noblesse, lorsque l’Assemblée générale de l’ONU a désigné le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière.
Et cette année, justement, l’ONU rappelle que l’expression « Terre nourricière » a été sciemment choisie parce qu’elle est en effet utilisée dans de nombreux pays, régions, cultures pour désigner la planète Terre. Une dénomination qui s’apparente d’ailleurs à la figure de Pachamama, la « Terre-mère » dans la cosmologie andine.
Au chevet de la santé planétaire
Nous vivons toutes et tous sur la même planète. Et il serait insensé de ne pas tenir compte des rapports d’interdépendance qui règnent entre les humains, les autres espèces vivantes et les différents écosystèmes qu’abrite la Terre. Or, la planète est mal en point. Ce qui menace aussi la santé humaine. L’ONU le martèle : « Les écosystèmes soutiennent toute vie sur Terre. Plus nos écosystèmes sont sains, plus la planète et ses habitants sont en bonne santé. »
« On estime qu’environ un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction. »
ONU
C’est pourquoi il est urgent de réparer les dommages que nous avons occasionnés aux écosystèmes pour notamment contribuer à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre les changements climatiques et à prévenir une extinction massive des espèces vivantes. Rien de moins.
Le Jour de la Terre, 365 jours par année
Le 22 avril, ce n’est pas une journée de célébration simplement épinglée sur le calendrier, mais le rappel d’un mouvement de mobilisation qui doit se maintenir à longueur d’année. L’organisation Jour de la Terre Canada a ainsi préparé différentes activités, en amont du 22 avril, dont certaines peuvent ensuite se poursuivre le reste de l’année.
Les personnes amoureuses de la nature, ou qui en sont simplement curieuses, peuvent par exemple participer à un Bioblitz. C’est une manière de partir à la découverte de la biodiversité qui nous entoure, mais aussi de contribuer à sa protection. Sous la supervision de naturalistes, ces groupes de personnes enregistrent leurs observations de la faune et la flore sur l’application iNaturaliste.ca et, de manière ludique, contribuent ainsi à faire de la science citoyenne.
Atelier ludique, scientifique et collaboratif, la Fresque de la biodiversité permet à des groupes, composés de 5 à 7 participant·es, de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes et les manières dont les humains interagissent avec eux; de découvrir les processsus qui entraînent l’érosion des écosystèmes; et de réfléchir sur des moyens d’action pour renverser ces tendances. Ces ateliers, animés par des facilitateurs·trices, peuvent être organisés par les entreprises, les institutions municipales ou gouvernementales, les établissements d’enseignement ou le grand public.
Quant aux personnes à l’esprit plus compétitif, et qui habitent dans la grande région de Tiohtià:ke | Montréal, elles opteront peut-être pour le Défi nature urbaine. Bien sûr amical, ce défi a vu le jour en 2016 alors que les villes de Los Angeles et San Francisco souhaitaient répertorier la biodiversité sur leur territoire. Aujourd’hui, plus de 600 villes à travers le monde y participent, et pour la première fois cette année, Tiohtià:ke | Montréal. Le Défi se tiendra du 25 au 28 avril 2025.
Dialogues avec la nature
Notons, pour terminer, que pour commémorer cette Journée internationale de la Terre nourricière, l’ONU organise chaque année un dialogue interactif portant sur les liens inextricables entre le bien-être des humains et celui de la seule et unique planète Terre. Suivez-le en direct sur UN Web TV le 22 avril 2025, de 10 à 18 heures.
« Cette Journée internationale de la Terre nourricière nous rappelle la nécessité de passer à une économie plus durable, qui bénéficie à la fois à l’humanité et à la planète. Assurer une harmonie avec la nature et la Terre n’est plus uniquement souhaitable, mais impératif. Rejoignez le mouvement mondial pour restaurer notre monde ! »
ONU