Les écoles, les services de garde éducatifs à l’enfance et les organismes communautaires de tout le Québec ont jusqu’au 7 septembre pour s’inscrire au projet Écoles enracinées. Objectif : collecter des fonds pour financer des projets à vocation éducative ou communautaire en vendant des légumes locaux et savoureux, livrés par une fermière ou un fermier en chair et en os.
Depuis 2016, cette formule novatrice a permis le déploiement de plus de 200 campagnes dans les écoles, les services de garde éducatifs à l’enfance et les organismes communautaires de plusieurs régions du Québec. Et 33 productrices et producteurs sont à l’œuvre pour faire pousser les légumes qui seront livrés cet automne.
« Dans le contexte actuel, où nous savons que les établissements ne seront pas aussi nombreux à répondre à l’appel, nous visons entre 75 et 100 écoles et services de garde éducatifs à l’enfance cette année », précise Murielle Vrins, gestionnaire du programme Alimentation institutionnelle chez Équiterre, qui assure la mise en œuvre de ce projet. « Nous nous assurerons évidemment que les règles sanitaires en vigueur soient mises en place lors de la livraison des légumes. Comme par le passé, nous fournirons un mode d’emploi ainsi qu’une trousse de promotion qui permettront de faire de cette collecte de fonds une réussite et une occasion en or pour sensibiliser, une fois de plus, les jeunes à une alimentation saine et durable. »
Des organisations à but non lucratif axées sur les jeunes, comme les scouts ou les maisons de jeunes, peuvent aussi participer à la campagne Écoles enracinées.
Et ça rapporte combien ?
Les écoles, les services de garde éducatifs à l’enfance et les organismes communautaires qui participent à ce projet peuvent s’attendre à engranger autant de profits que lors de campagnes menées avec d’autres types de produits.
- Chaque panier a une valeur de 25 $ et est vendu 32 $.
- Le paiement en ligne est maintenant proposé à tous les établissements afin de faciliter la gestion de leur campagne. Ce service est offert à un coût minime et fixe*. Ainsi, chaque panier vendu permet à la ferme de recevoir 23 $, à l’établissement de recevoir 7 $ ou 5,77 $ (s’il utilise le service de paiement en ligne), et à Équiterre de recevoir 2 $ pour administrer le programme.
Mode d’emploi en 4 étapes
Équiterre a concocté une marche à suivre détaillée, qui permet aux établissements de bien comprendre comment réaliser leur campagne de financement :
- Inscription, organisation et logistique
- Promotion (vente des paniers)
- Livraison des paniers
- Bilan et évaluation de la campagne
Une formidable occasion d’éducation !
La campagne est aussi l’occasion d’aborder les thèmes de l’agriculture locale et biologique, de la saisonnalité, du gaspillage alimentaire, et plus largement, de l’environnement et de la réduction des gaz à effet de serre. Autant d’activités réalisées par les jeunes (dessins, bricolages, kiosques, exposé oral, etc.) que des projets initiés par l’établissement (ateliers culinaires et de jardinage, dégustations, jeux, visite à la ferme) sont encouragés. Ils permettent d’animer l’événement et de sensibiliser les jeunes à l’importance de l’alimentation saine, biologique, locale et respectueuse de l’environnement.
Une chose est sûre, en regardant les photos de la campagne 2019 on voit bien que les livraisons des paniers de légumes ravissent tout autant les enfants et leurs familles, que les enseignant.e.s et les fermiers.ères !
Aperçu de la campagne
* Ce coût fixe est établi par le système bancaire (2,9% + 0,30 C$ par transaction, soit 1,22$ par panier). La répercussion de ce coût sur la rentabilité pour les établissements a été atténuée par une hausse du prix du panier cette année, passant de 30$ à 32$.
Le projet Écoles enracinées, pour une alimentation saine, locale et écoresponsable est coordonné et mis en œuvre par Équiterre. Il est rendu possible grâce au soutien du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre du programme Proximité, financé en vertu du partenariat canadien pour l’agriculture. Il a pris naissance au sein du Système alimentaire montréalais (SAM) en partenariat avec la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et la Direction régionale de santé publique de Montréal.
Ce sujet vous intéresse ?
Visionnez la conférence de Murielle Vrins: Du bio local à l’école, à la garderie et dans nos hôpitaux !
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