Éducation relative à l’environnement: le programme CPE Durable devient Éveil au vert

En 2014, Environnement Jeunesse créait CPE Durable, un programme d’accompagnement et de certification environnementale spécialement conçu pour les milieux de la petite enfance. Cette année, il change de nom, et fait aussi peau neuve.

Comme l’explique Stéphanie Pellerin, coordonnatrice des programmes d’accompagnement et de certification : « Nous avons souhaité que tous nos programmes éducatifs utilisent le mot “vert”. Ceci illustre aussi à nos yeux le fait que l’éducation relative à l’environnement (ÉRE) est un continuum : de la petite enfance, Éveil au vert, au primaire et secondaire, Matière verte, jusqu’au collégial, Cégep vert. Parce que l’ÉRE, ça commence quand on est petit et ça se poursuit tout au long de la vie. »

« Ce que l’on cherche à développer, ajoute-t-elle, c’est un lien affectif, une sensibilité pour l’environnement chez les enfants en suscitant leur émerveillement, en multipliant les occasions d’être en contact avec la nature, notamment de proximité. »

Ce changement de nom reflète aussi une mue du programme. Bien sûr, il s’agit toujours d’un programme d’accompagnement et de certification pour les CPE, les garderies et les services de garde en milieu familial. Toutefois, si le volet certification demeure, les différents niveaux qui le composaient ont été abolis. « Avec le temps, précise Stéphanie Pellerin, nous avons réalisé que les établissements plafonnaient au niveau 3, parce que les niveaux supérieurs, 4 et excellence, étaient très difficiles à atteindre, faute de temps et de ressources suffisantes. D’ailleurs, en sondant nos membres, ils nous ont fait comprendre que ce ne sont pas les niveaux en tant que tels qui les aident à progresser, mais plutôt les outils, les formations et l’accompagnement que nous leur prodiguons. »

Désormais, les établissements qui s’inscrivent au volet certification pourront choisir des parcours thématiques en lien avec les différents enjeux environnementaux suivants :

• Agriculture urbaine
• Biodiversité
• Alimentation durable
• Mobilité durable
• Gestion des matières résiduelles et 3RV-E
• Connexion à la nature
• Lutte au gaspillage des ressources
   
  « On a développé ces parcours-là, explique Stéphanie, en nous basant notamment sur ce que les CPE ont réalisé par le passé, sur les dossiers qu’on a reçus et sur les types d’action qui sont à leur portée. Mais nous sommes toujours ouverts à l’idée de les modifier ou d’en ajouter. D’ailleurs nous avons prévu la possibilité d’un parcours thématique sur mesure pour les milieux qui désirent se fixer des objectifs qui touchent plusieurs domaines à la fois. »

Certains éléments de l’ancienne mouture du programme demeurent cependant. Par exemple, pour adhérer à Éveil au vert, il faut mettre sur pied un plan d’action environnemental et, à titre d’engagement auprès de la communauté, adopter une politique environnementale.

Autre nouveauté qui facilite grandement le travail des membres, c’est l’utilisation de l’infonuagique. Chaque établissement dispose désormais de son espace en ligne dans lequel sont hébergés, par exemple, l’outil diagnostique pour établir ses priorités, les gabarits pour la réalisation de son plan d’action environnemental et de sa politique environnementale. C’est un espace où il est aussi possible de déposer, au fur et à mesure, tous les documents nécessaires à la démarche, de sorte que rien ne se perd sur des ordinateurs personnels.

Des ateliers de groupe en ligne sont organisés afin d’aider les membres à rédiger leur plan d’action, puis leur politique environnementale. « On va, par exemple, détaille Stéphanie Pellerin, passer en revue les éléments essentiels qu’il faut prendre en considération pour élaborer un plan d’action en fonction de leurs milieux respectifs. Et examiner les stratégies à mettre en place pour que ces objectifs soient atteignables, mesurables et définis dans le temps. »

Précisons que les établissements qui souhaitent devenir membre d’Éveil au vert ne sont pas dans l’obligation de participer au volet certification. En tant que membres, ils peuvent s’inscrire au volet accompagnement ; ils recevront au cours de l’année, du soutien, des conseils personnalisés, des outils pratiques et un accompagnement adapté à leur réalité. Les personnes intéressées à s’inscrire au programme peuvent donc le faire à n’importe quel moment de l’année et, qui sait, se préparer à relever le défi de la certification l’année suivante.

Les établissements qui, eux, souhaitent relever le défi de la certification auront la possibilité de progresser à leur proprerythme vers une gestion plus durable de leur milieu, grâce au parcours thématique de leur choix, et de graduellement intégrer l’ÉRE dans leurs pratiques. Mais puisque cette démarche, qui exige notamment la mise en place d’au moins trois actions concrètes sur une base annuelle, il est nécessaire de s’inscrire avant le 30 novembre prochain.

Voici en résumé ce dont bénéficient les membres d’Éveil au vert :

• Une expertise environnementale adaptée au milieu de la petite enfance
• Des outils pour implanter des pratiques durables dans leur quotidien
• Des occasions de formation et de réseautage enrichissantes
• Une équipe disponible toute l’année pour les accompagner pas à pas
• Un réseau inspirant avec qui partager leurs idées et découvrir celles des autres
• Et, pour les milieux inscrits au volet certification, une reconnaissance officielle de leur démarche

L’équipe d’Environnement Jeunesse, forte de l’engouement suscité par son programme, souhaite ardemment que cette nouvelle mouture confirme à nouveau la volonté des milieux de la petite enfance à faire ce premier pas en éducation relative à l’environnement. « Car, affirme Stéphanie Pellerin, la petite enfance, c’est vraiment un des meilleurs moments dans la vie pour développer un attachement durable à l’égard de l’environnement. »