Les impacts de la pandémie sur l’activité physique des enfants et des jeunes sous la loupe de ParticipACTION

Certes, au chapitre de l’ensemble de l’activité physique chez les jeunes, on note un recul puisque, en comparaison du Bulletin de 2020, qui portait donc sur l’année 2019, avant la pandémie, la note passe de D+ à D en 2022. Toutefois, en matière de transport actif, comparé au Bulletin précédent, la note passe de D- à C-, un bond assez appréciable. Les auteurs du rapport n’avancent pas de véritable explication, bien qu’ils citent les mesures prises par les municipalités pour favoriser la marche en respect des mesures de distanciation physique. Mais du même souffle, ils font remarquer qu’elles ne s’appliquaient généralement pas dans les zones scolaires. Alors, est-ce que le télétravail aurait donné plus de temps aux parents pour qu’ils aillent reconduire leurs enfants à pied ?

En ce qui concerne le temps de loisir passé sur les écrans, sans trop de surprise, la situation se dégrade entre le Bulletin prépandémie et celui de 2022, alors que la note de D+, pourtant déjà faible, tombe à F. Selon les recherches, on constate donc une augmentation constante du temps d’écran et du comportement sédentaire chez les jeunes au cours de la première année de la pandémie. Cela dit, la pandémie semble correspondre, chez les jeunes, à une légère augmentation du jeu actif dont la note passe de F à D-. Est-ce à dire que, privés de sports organisés, les jeunes se sont tournés vers des activités plus spontanées ?

Au printemps 2020, les enfants ont été privés, presque du jour au lendemain, des différentes possibilités de pratiquer des sports organisés ou des activités structurées. D’où un glissement de la note accordée à cet indicateur qui est passée de B à C+. Toutefois, durant cette période, autant les familles que les responsables communautaires ont su faire preuve d’ingéniosité et de résilience afin de faire bouger les jeunes. Malgré les obstacles, les gens se sont débrouillés. De sorte que l’indicateur lié à l’activité physique de la famille est demeuré stable en conservant la note C.
 
En effet, de nombreuses familles ont fait preuve d’adaptabilité, se réjouissent les auteurs du Bulletin. Elles ont profité de toutes les occasions, notamment grâce à la création d’espaces urbains piétonniers, pour marcher davantage et faire du vélo. Et dès que les contraintes sanitaires initiales ont commencé à s’assouplir, ce sont les parcs municipaux et provinciaux qui ont été pris d’assaut par des familles assoiffées de plein air.

Tout ceci démontre à quel point les loisirs, le sport, le jeu et l’activité physique jouent un rôle essentiel pour le bien-être des jeunes. Or, souhaitent les auteurs du Bulletin, pour bien des gens, le fait d’avoir été privés de ce qu’ils tenaient pour acquis devrait leur offrir un aperçu de la réalité à laquelle sont confrontées de nombreuses autres familles, et ce, bien avant la pandémie.
 
À cet égard, les auteurs du Bulletin lancent un appel à la solidarité afin de défendre les intérêts des enfants et des jeunes dont le genre, l’origine ethnique, le statut socioéconomique ou l’orientation sexuelle les empêchent d’avoir un accès égal et équitable à l’activité physique et au sport.
 
C’est pourquoi, cette année, le Bulletin met l’accent sur des groupes « dignes d’équité » en détaillant les enjeux liés à la pratique d’activité physique chez les enfants et les jeunes ayant des limitations, chez les enfants en bas âge, chez les enfants autochtones, chez les enfants et les jeunes 2ELGBTQIA+, chez les enfants des nouveaux arrivants, chez les enfants racisés et chez les filles.
 
Parmi les nombreuses leçons que nous pouvons tirer de la pandémie, retenons que le temps est probablement venu d’exiger : « que des mesures soient prises pour bâtir une culture du mouvement plus résiliente, une culture dans laquelle seront inclus tous les enfants et les jeunes au Canada » !

Le Bulletin de l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION synthétise les données provenant de multiples sources, dont les meilleures recherches disponibles évaluées par des pairs, afin d’attribuer une note à chacun des 14 indicateurs regroupés en quatre catégories :

• Comportements quotidiens : Ensemble de l’activité physique; Jeu actif; Transport actif; Sport organisé; Éducation physique; Comportements sédentaires; Sommeil; Mouvement sur 24 heures
• Caractéristiques individuelles : Littératie physique; Condition physique
• Environnement : Famille, École; Communauté et environnement
• Stratégies et investissements : Gouvernement

 
Chaque indicateur est détaillé, d’abord sur une base globale, puis en fonction des groupes « dignes d’équité » et s’accompagne ensuite de recommandations. D’ailleurs, ces recommandations sont résumées dans les quatre fiches suivantes :

• Défis et possibilités liés à l’activité physique en temps de pandémie
• Comment les écoles et le personnel enseignant peuvent-ils amener les enfants et les jeunes à être plus actifs
• Conseils pour amener vos enfants à être plus actifs!
• Comment les gouvernements peuvent-ils amener les enfants et les jeunes à être plus actifs? 

Les notes alphabétiques sont décernées en fonction des données recueillies pendant la COVID-19 afin de refléter la réalité de cette période bien particulière. Sur une échelle de 100, elles se distribuent de la manière suivante :
 
A+ 94–100 % — A 87–93 % — A- 80–86 %
B+ 74–79 % — B 67–73 % — B- 60–66 %
C+ 54–59 % — C 47–53 %­ — C- 40–46 %
D+ 34–39 % — D 27–33 % — D- 20–26 %
F 0–19 %
 
Le Bulletin 2022 et un résumé des conclusions (Bulletin sommaire) sont disponibles en ligne à cette adresse.

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• Bulletin de l’activité physique des jeunes: ParticipACTION lance un appel aux familles
• Bouger en temps de pandémie : Bulletin 2021 de l’activité physique chez les adultes de ParticipACTION
• 24 heures chrono: bien bouger, bien dormir et limiter la sédentarité
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