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Le Lab-École dévoile aujourd’hui un document qui se penche sur la place que devraient occuper l’alimentation et l’agriculture en milieu scolaire. Véritable plaidoyer en faveur de la littératie alimentaire, Cultiver, cuisiner et manger ensemble à l’école, fait surtout le vœu que « chaque enfant puisse se concentrer le ventre plein sur son présent et bâtir son avenir sur des bases solides ».
Afin d’imaginer l’école de demain et de trouver des manières d’accorder à l’éducation alimentaire une place centrale, les initiateurs du Lab-École, Pierre Lavoie, Pierre Thibault et Ricardo Larrivée, ont parcouru le Québec. Ils se sont d’abord portés à la rencontre des principaux intéressés : les enfants. Ensuite, ils ont échangé avec des membres du personnel des services de garde, des enseignant·e·s, des directions d’école, mais aussi des parents et des partenaires qui ont contribué à la mise en place différentes initiatives en faveur de la saine alimentation.
L’école comme milieu de vie
L’école de demain doit être bien plus que des murs et des classes. Car toute école est d’abord et avant tout un milieu de vie et doit notamment allouer des espaces qui favorisent le développement des compétences et des connaissances alimentaires des élèves. Comme l’affirme Pierre Thibault : « Il faut créer des conditions qui vont permettre aux enfants, au personnel scolaire et à la communauté de s’épanouir, et l’alimentation est l’une d’elles ! ».
Or, actuellement, la très grande majorité des écoles au Québec - elles sont près de 2 000 dans cette situation - ne possèdent ni cuisine, ni salle à manger, et encore moins un potager ou une serre. L’heure des repas, qui est souvent plus courte que cela, se déroule soit dans des classes, des locaux du service de garde, ou un gymnase, lieux qui n’ont bien sûr pas été pensés pour ces usages. Et surtout, qui ne favorisent pas la commensalité, à savoir le plaisir de manger ensemble, ni apprendre à s’alimenter sainement, à cuisiner ou même à cultiver.
Enfin, comme le souligne Pierre Lavoie : « L’erreur qu’on fait souvent, c’est de ne pas intégrer l’alimentation à l’activité physique. […] Il faut démystifier l’alimentation dans nos écoles pour qu’elle trouve sa place avec le sport au sein des saines habitudes de vie. »
Des cas d’école…
Mais, à travers le Québec, plusieurs établissements d’enseignement primaire et secondaire n’ont pas attendu l’école de demain pour mettre en place, souvent avec l’aide d’organismes communautaires et de porteurs de projets, des initiatives qui permettent aux jeunes de cultiver, cuisiner et manger ensemble à l’école.
À la suite d’un appel de projets lancé en ce sens en 2021, le dynamique trio du Lab-École a analysé une cinquantaine d’initiatives. Huit d’entre elles sont présentées dans cette publication. Différentes par leur taille ou l’envergure de leurs projets, elles peuvent servir de source d’inspiration pour de nombreux établissements dont les équipes-école souhaitent créer des milieux de vie où l’alimentation et l’agriculture scolaires contribuent à la réussite personnelle et éducative des élèves.
Les 6 projets Lab-École
Afin d’offrir un aperçu de l’avenir, cette publication donne, en troisième partie, la parole à différents acteurs de changement qui repensent leurs manières de faire pour préparer l’école de demain. Que ce soit en Outaouais, en Estrie, en Mauricie, dans le Bas-Saint-Laurent, dans la Capitale-Nationale ou au Saguenay, ils sont nombreux à vouloir bâtir des milieux de vie scolaires où il fait bon apprendre, où on peut bouger et où on mange bien et à sa faim.
« Ensemble, c’est reconnaître la valeur des gens, à commencer par les gens qui travaillent au service de garde et qui accompagnent nos enfants au-delà des repas pris à l’école. […] Ensemble, ce sont aussi les parents, les grands-parents, les organismes et les membres de la communauté. L’implication communautaire à l’école, qu’elle soit bénévole ou non, est un levier indispensable pour soutenir et enrichir ce milieu de vie. »
Ricardo Larrivée
Et pour clore ce document inspirant, ses auteurs ont créé la section Outiller. Elle permet de réaliser une synthèse des visites et des échanges qu’ils ont eus avec les élèves et les intervenant·e·s scolaires ayant déjà intégré l’alimentation et l’agriculture dans l’ADN de leur école. Une synthèse qui peut se résumer par le mot « ensemble », comme le souligne Ricardo.
Car c’est ensemble que nous bâtirons les écoles de demain !
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