Rendez-vous national de la Politique gouvernementale de prévention en santé: une fierté collective!

Hôte de la journée, le Dr Horacio Arruda a co-animé l’événement en compagnie du comédien Emmanuel Bilodeau. Ce Rendez-vous national de la PGPS a permis de mettre en lumière l’importance du travail collaboratif, à travers une multitude de projets et d’actions.

Rosemarie Perron-Gagnon, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, a présenté quelques-unes des retombées des appels de projets structurants liés à l’achat local et à la saine alimentation dans les écoles primaires et secondaires publiques. Grâce à ces appels de projets, les élèves du primaire et du secondaire se nourrissent avec des aliments produits à même notre territoire.

Claudia Vezeau, du groupe Entreprises en santé, a décrit la tournée des leaders engagés en santé et mieux-être au travail. Une tournée pour sensibiliser les gestionnaires de petites et moyennes entreprises à l’importance d’instaurer des mesures d’équilibre travail-famille. Plus de 500 entreprises ont été rejointes, pour le plus grand bien-être de leurs employés.

Tanya Sirois, du Regroupement des Centres d’amitié autochtones a présenté avec éloquence la vision autochtone de la santé. Une vision holistique dans laquelle la prévention est omniprésente. Les Centres d’amitié autochtones ont d’ailleurs joué un rôle névralgique dans le déploiement de diverses actions issues de la Politique, notamment le Défi des ancêtres. Un défi par lequel des jeunes de plusieurs communautés se sont investis dans des activités physiques culturellement significatives.

Finalement, Mélisa Deslandes, du ministère de l’Éducation du Québec, est venue décrire certains projets régionaux qui favorisent un mode de vie physiquement actif chez les élèves. De multiples initiatives ont pris forme selon les milieux et les réalités de chacune des écoles impliquées. Les Unités régionales de sports et loisirs ont été particulièrement impliquées dans l’ensemble de ces projets.

Le Salon des réalisations a permis à tous les acteurs présents de la PGPS de prendre connaissance d’un ensemble d’actions réalisées dans le cadre du premier Plan d'action interministériel 2017-2022.

Lors d’un panel animé par Sylvie Bernier, présidente de la Table sur le mode de vie physiquement actif et de la Table québécoise sur la saine alimentation, trois panélistes ont discuté des facteurs qui assurent le succès des réalisations de la PGPS dans différents milieux de vie.

Directrice de santé publique dans Chaudière-Appalaches, Liliana Romero a soutenu qu’une des conditions gagnantes reposait assurément sur la mobilisation. « On doit être à l’écoute des régions, et redonner aux citoyens le pouvoir d’agir. Les citoyens ont une expertise et on doit reconnaître et écouter cette expertise. »

Conseiller scientifique à l’Institut national de santé publique, Émile Tremblay a pour sa part expliqué comment la PGPS a permis à 14 municipalités de réaliser des évaluations d’impact sur la santé (ÉIS) : une démarche porteuse pour les communautés qui souhaitent réfléchir en amont des décisions aux environnements favorables à la santé et au bien-être.

Porte-parole pour le Collectif des Tables intersectorielles régionales en saines habitudes de vie (Collectif TIR-SHV), et conseiller chez M361, Marc Bernier a expliqué comment le financement de la PGPS a encouragé la collaboration intersectorielle autour de projets visant la prévention en santé. L’octroi de sommes a permis la concertation des acteurs de manière à renforcer les structures, tant localement, régionalement qu’au niveau provincial. Qui plus est, la PGPS, telle qu’elle se déploie, a-t-il ajouté, permet aux régions de conserver une autonomie se reflétant dans la diversité des projets financés tout comme des milieux représentés aux 17 tables.  

L’après-midi était consacré aux perspectives d’avenir de la PGPS. Un avenir qui sera façonné par des enjeux pour lesquels nous détenons des pistes de solution. C’est le message que sont venus nous livrer trois experts :

Frédéric Fleury-Payeur, démographe à l’Institut de la statistique du Québec, a détaillé les tendances en matière d’évolution démographique, tout en insistant sur l’importance de réaliser une lecture précise des réalités de la population à l’aide de données probantes. Ce qui permet de poser un regard prospectif afin de déterminer les services et les besoins des personnes, notamment les plus vulnérables.

Marie-France Raynault, médecin spécialiste au Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé de Montréal, a rappelé que, en dépit des progrès accomplis au chapitre de l’espérance de vie, de nombreuses inégalités sociales de santé subsistent. Elle a brossé un portrait des déterminants de la santé tout au long de la vie des individus pour ensuite présenter quelques pistes d’action concrètes afin d’en contrer les impacts négatifs. « Agir tôt » est le leitmotiv qui devrait guider nos actions visant à réduire les iniquités sociales de santé. Actions qui doivent bien sûr passer par la « lentille d’équité » (equity lense).

Directrice principale chez Vivre en Ville, Jeanne Robin a pour sa part présenté un résumé des plus récentes perspectives en matière de prévisions climatiques, ainsi que des solutions pour planifier des aménagements qui rendent les milieux sobres en carbone et résilients. Elle a insisté sur l’importance de travailler ensemble à la transition climatique.

Au-delà des célébrations, l’événement visait également à lancer des discussions collectives en vue d’élaborer la prochaine Politique gouvernementale de prévention en santé. C’est avec cet objectif en tête que Véronique Fournier, directrice du Centre d’écologie urbaine de Montréal, a invité les participants à se projeter en 2035. Elle a partagé avec l’auditoire un souhait, afin de poursuivre le travail collectif soutenu par la PGPS. Pour ensuite demander aux participants d’énoncer leurs propres souhaits, puis de suggérer, en groupes, des pistes d’actions pour les réaliser.

S’il est vrai que le chemin de la prévention peut parfois sembler très long avant de donner des résultats, il est plus que jamais évident, a rappelé le Dr Arruda, que c’est LA voie à emprunter pour un avenir meilleur. À la suite d’une telle mobilisation, et après avoir constaté un tel engouement pour la prévention en santé, on ne peut qu’y croire et redoubler d’efforts en ce sens.

Consultez les articles suivants :

• Sommet sur la santé durable: concrétiser une vision interdisciplinaire de la santé globale
• Lancement du Plan d’action interministériel de la Politique gouvernementale de prévention en santé
• Le réseau des tables intersectorielles régionales en saines habitudes de vie devient le Collectif TIR-SHV
• Promotion-prévention santé à l’école: pourquoi viser des actions intégrées