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On tend parfois à l’oublier : la santé, le bien-être et la réussite scolaire des jeunes sont étroitement liés. D’où l’importance de miser sur des actions intégrées pour outiller petits et grands à faire face aux situations de vie. En développant chez les jeunes des compétences communes, utiles dans toutes les sphères de leur vie, on évite de compartimenter les actions, on utilise les ressources de façon optimale et on a une plus grande portée.
« Un élève qui ne se sent pas bien, qui ne va pas bien à l’école, aura de la difficulté à réussir. On le rappelle constamment. C’est compris, mais ce n’est peut-être pas appliqué à 100 % », indique l’équipe de promotion de la santé et de prévention au ministère de l’Éducation du Québec. Par exemple, si le sommeil est de piètre qualité et que la gestion des émotions et du stress s’avère défaillante, l’apprentissage scolaire en sera assurément affecté.
Pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative, il faut ainsi assurer une cohérence dans l’apprentissage des compétences et des savoirs, en fonction de l’âge et des divers milieux de vie. Les actions intégrées visent des facteurs clés du développement des jeunes : estime de soi, habiletés sociales, habitudes de vie et milieux de vie sains, bienveillants et sécuritaires.
Ces actions doivent s’inscrire dans les orientations et les pratiques de l’école, par exemple dans le code de vie, et doivent être comprises dans la planification des enseignants et se refléter dans les interactions avec les élèves, les familles et les autres acteurs présents dans l’établissement scolaire. Si les gestionnaires, les enseignants, les professionnels, le personnel du service de garde, les intervenants de la santé et des services sociaux et des organismes communautaires ainsi que les parents interviennent de façon concertée, main dans la main, leurs actions seront ainsi complémentaires et se déploieront de façon plus judicieuse, dans une visée de pérennité.
L’importance de penser autrement
Le manque de ressources et de temps est souvent vu comme un obstacle à la mise en place d’actions pour développer les compétences personnelles et sociales des jeunes en contexte scolaire. Et si on faisait avec ce qu’on a ? Peu importe les ressources disponibles, il est possible de passer à l’action. Tout le monde est appelé à mettre l’épaule à la roue. « Le but n’est pas de réinventer la roue et d’ajouter des tâches, mais plutôt de faire preuve de créativité. Comment puis-je faire en sorte d’avoir un impact ? Il faut voir les choses autrement », souligne l’équipe de promotion de la santé et de prévention au ministère de l’Éducation du Québec.
Prendre du recul, réfléchir aux possibilités (et contraintes) que présente l’école et planifier des actions porteuses qui font du sens : voilà qui peut faire toute la différence. Des exemples ? L’implantation d’un menu varié et santé à la cafétéria de l’école. L’aménagement d’une cour d’école favorable à l’activité physique. Une fois que ces projets sont lancés, ils sont durables et efficaces. « On doit cesser de voir le développement des compétences personnelles et sociales en termes d’ateliers, de semaines thématiques ou de discussions avec des élèves ciblés », précise l’équipe de promotion de la santé et de prévention au ministère de l’Éducation du Québec. Il vaut mieux prendre le temps de s’arrêter, de réfléchir aux problématiques rencontrées et aux objectifs ciblés et de regarder les actions d’un nouvel angle et, encore mieux, d’impliquer les élèves pour favoriser chez eux un sentiment d’appartement et de compétences.
La formation d’un comité: une bonne idée
Pour mettre de l’avant des actions intégrées et favoriser un déploiement réussi, il importe qu’elles soient en accord avec le projet éducatif de l’école et qu’elles correspondent aux règles de conduite à l’intention des élèves et du personnel. Chaque école a ses besoins propres, ses préoccupations et ses objectifs qui reposent, plus largement, sur différents éléments d’encadrement comme la Loi sur l’instruction publique ou le Plan d’action concerté pour prévenir et contrer l’intimidation.
Pour aider à la planification d’activités pérennes, la formation d’un comité est gagnante. Ses membres (qui peuvent inclure des parents, des élèves, des représentants d’organismes partenaires) ont pour mission d’évaluer la portée des actions posées, de repenser les interventions moins efficaces ou peu durables et de choisir des projets porteurs selon les besoins réels et à la hauteur des ressources, sans jamais perdre de vue l’épanouissement et la réussite des élèves. « Il faut changer notre façon de penser l’aide aux jeunes. »
Cette approche, tournée vers l’ouverture, le respect, l’entraide et la responsabilité individuelle et collective, a notamment pour visées de considérer les élèves comme des agents actifs de leur développement, d’intervenir de façon précoce et rapide en cas de problème, de trouver collectivement des solutions aux problèmes dans le dialogue et la recherche de consensus, en se préoccupant de tous les élèves et de réaliser des interventions destinées à tous les jeunes.
* Ce texte a été publié dans le cadre d’une collaboration spéciale avec le ministère de l’Éducation du Québec.
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