Santé et société

Promotion de la santé et prévention à l’école: comment maximiser ses actions sans s’essouffler?

Promotion de la santé et prévention à l’école: comment maximiser ses actions sans s’essouffler?

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Vous travaillez dans une école ? Vous souhaitez favoriser la santé, le bien-être et la réussite éducative des élèves, mais les enjeux vous semblent nombreux ? Faire en sort que vos idées et projets prennent vie n’a pas à être lourd et complexe ! Il est tout à fait possible d’optimiser vos efforts de façon peu énergivore pour maximiser la portée des actions. Comment l’implanter sans s’essouffler ? Quelques pistes d’actions.

1- Cibler des compétences à développer chez les jeunes

Avant toute chose, il importe d’abord de cibler nos priorités. Quelles compétences personnelles et sociales souhaite-t-on développer chez les jeunes ? Est-ce la connaissance de soi, les saines habitudes de vie ou la demande d’aide ? La réponse variera selon la réalité du milieu, les intérêts des jeunes et les besoins exprimés de part et d’autre, notamment par la famille.

Le référent ÉKIP identifie sept compétences essentielles à développer pour favoriser l’épanouissement des enfants. Quand on a l’impression de tenir l’école à bout de bras, ça fait beaucoup ! Pourquoi ne pas en cibler une ou deux au départ ? C’est ce que conseille l’équipe de promotion de la santé et de prévention au ministère de l’Éducation du Québec. « La première année, on peut commencer doucement en travaillant sur une seule compétence et se concentrer à ce que les actions soient bien implantées. L’année suivante, on peut en cibler une deuxième, tout en poursuivant ce qui a déjà été implanté. Il faut y aller selon les priorités et nos capacités. »

2- Miser sur la concertation et implication de tous

« Quand on planifie des actions pour développer les compétences des élèves, on doit d’abord prendre en considération leurs besoins et, bien sûr, la volonté du personnel », indique l’équipe de promotion de la santé et de prévention. Pour que ça fonctionne, il doit y avoir concertation. « Avant de se lancer, on doit s’assurer que tout le monde est d’accord, que tout le monde est intéressé à s’impliquer et que tout le monde a la même vision. » 

Cela s’applique entre les murs de l’école, mais aussi à l’extérieur. Comme les compétences à développer touchent à toutes les sphères de la vie des jeunes, on invite les familles et les partenaires de la communauté, comme les organismes communautaires et les municipalités, à participer et à s’impliquer.

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3- Placer l’élève au cœur des actions

« Plus les jeunes seront impliqués dans le processus, plus ils s’investiront dans le projet, note l’équipe de promotion de la santé et de prévention. Pour les engager, il faut les questionner sur leurs préoccupations et leurs préférences. Quelles activités souhaitent-ils avoir à l’école ? On tient souvent pour acquis que l’on sait ce qu’ils pensent, ce dont ils ont besoin. Pourquoi ne pas leur demander ? Ils sentiront que leur avis est considéré, qu’ils sont écoutés. »

On les implique donc d’entrée de jeu dans les discussions et les décisions par le biais, par exemple, d’un conseil étudiant. On valide leur compréhension des choses. « Dans plusieurs écoles, des actions ont déjà cours et font une belle place aux élèves, souligne l’équipe de promotion de la santé et de prévention. C’est tant mieux. Pourquoi alors ne pas bonifier ou stabiliser ce qui est déjà là ? »

4- Penser intensité, continuité et simplicité

Pour développer les compétences, il ne s’agit pas de multiplier les nouvelles activités, insiste l’équipe de promotion de la santé et de prévention. « On peut optimiser les efforts en regroupant des activités existantes, en les arrimant davantage avec les objectifs souhaités. Il faut organiser la planification plus simplement. » Des savoirs différents, pour une même compétence, sont à acquérir à tous les âges (voir les grilles des savoirs).


On privilégie des activités éducatives qui ne se limitent pas à une activité ponctuelle. Elles doivent être continues, les jeunes doivent pouvoir ensuite appliquer leurs acquis dans leurs milieux. Un exemple ? Pour aider l’élève à découvrir et apprécier de nouveaux aliments, on peut lui proposer un atelier culinaire durant lequel il apprend à confectionner une salade-repas, il pourra réinvestir cet apprentissage en faisant son lunch le lendemain. On peut également organiser une dégustation d’un fruit déjà disponible à la cafétéria, ainsi les efforts auront davantage de retombées positives, illustre l’équipe de promotion de la santé et de prévention.

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5- Encourager la communication

Pour que les idées et les forces soient mises en commun, la communication doit être encouragée. Cela peut vouloir dire, pour un enseignant, de « prendre le pouls de ses élèves, de partager son expérience avec ses collègues et de voir à ce qu’il y ait une continuité dans l’approche entre les niveaux scolaires. » Tous doivent avoir un objectif commun : le bien-être et la réussite éducative des jeunes.

Il faut aller au-delà des murs de la classe. Sans partage ni suivi, il devient laborieux de développer des actions complémentaires et efficaces. « Tout au long de du cheminement scolaire, l’élève développe ses compétences. Il est important qu’il y ait une cohérence et une harmonisation. » La mise sur pied d’un comité santé et bien-être peut être un bon point de départ.

Bien sûr, développer des compétences sociales et personnelles chez les élèves est un travail de longue haleine. Cependant, si les conditions d’efficacité sont réunies et que tous travaillent main dans la main, les efforts afin que les élèves puissent s’épanouir à l’école comme dans la vie, auront un impact bien plus grand.

* Ce texte a été publié dans le cadre d’une collaboration spéciale avec le ministère de l’Éducation du Québec.

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