Activité physique

Vieillissement actif : pour encourager l’activité physique des aînés

Vieillissement actif : pour encourager l’activité physique des aînés

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Au Québec, le vieillissement de la population va en augmentant et cela continuera dans les prochaines années. Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), une personne sur quatre sera âgée de 65 ans ou plus en 2031, alors qu’en 2011, c’était le cas d’une personne sur six. Le vieillissement de la population a déjà un impact sur les municipalités, surtout en région, car c’est là que l’augmentation du nombre d’aînés se fait le plus rapidement.

Pour s’ajuster, les municipalités doivent agir afin que les aînés sur leur territoire restent autonomes et en santé le plus longtemps possible. Une des solutions consiste à favoriser le vieillissement actif, notamment en amenant les aînés à faire de l’activité physique. « Quel que soit l’âge, l’exercice améliore la qualité de vie, dit le Dr André Tourigny, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec. Grâce à l’activité physique, l’espérance de vie augmente, et l’espérance de vie en bonne santé augmente aussi. »

Vieillissement actif

Des activités de groupe

Pour parvenir à leur but, les municipalités peuvent, via leur service de loisir ou en collaboration avec des organismes communautaires, mettre au programme des cours ou des activités qui amèneront les aînés à faire de l’activité physique. Les activités de groupe sont particulièrement prisées par cette clientèle, car elles permettent aux aîné·e·s de socialiser. « Cela a son importance, car l’isolement a des conséquences négatives bien documentées sur la santé physique et la santé mentale », dit le Dr André Tourigny.


Prévoir des activités intergénérationnelles est encore mieux. « En réunissant des gens de tous les âges, ces activités peuvent notamment contribuer à combattre l’âgisme », dit Sara Vassigh, chargée de projet Vieillissement actif et famille à Espace MUNI.

Vieillissement actif

Des endroits où il fait bon bouger

Les municipalités peuvent aussi aménager des lieux où les aînés pourront se dépenser quand bon leur semble. Pour que les aînés les fréquentent, ces lieux doivent être accessibles, agréables et sécuritaires. Par exemple, les sentiers doivent être bien éclairés et dotés d’une surface lisse ainsi que de panneaux indiquant clairement les directions à prendre. Ils doivent être réservés uniquement aux piétons et à bonne distance des terrains de soccer ou de balle molle afin de prévenir les accidents. Ils doivent aussi être entretenus, surtout l’hiver, lorsqu’il y a de la neige et de la glace. « Les personnes aînées sont plus à risque de chute et, chez elles, les chutes peuvent avoir un effet dévastateur », dit Magali Morin, coordonnatrice en vieillissement actif à Vivre en Ville.

Vieillissement actif

Des aménagements appropriés

Les municipalités peuvent enfin favoriser la mobilité active en aménageant leurs trottoirs et leurs rues afin que les aînés puissent se déplacer facilement à pied, même lorsqu’ils ont des limitations physiques – selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de Statistique Canada de 2017, au Québec, chez les 65 ans et plus, ce serait le cas d’une personne sur quatre. « Dans la population en général, on parle de l’importance de la marche pour rester en forme, mais l’option de la voiture existe quand même, dit Magali Morin. Alors que chez les personnes aînées, souvent, cette option n’existe plus. »


En réalisant ces aménagements, il est bien de penser au confort des aînés. Ainsi, mettre des bancs le long des sentiers ou des rues est une bonne idée – ils pourront s’y reposer –, planter des arbres aussi. « Les personnes aînées sont particulièrement sensibles aux îlots de chaleur », dit Magali Morin. Elles apprécieront avoir de l’ombre durant l’été.


En ville, il faut aussi créer des aménagements susceptibles de ralentir la circulation et doter les intersections de passages piétonniers ou de feux de circulation qui donnent aux aînés le temps dont ils ont besoin pour traverser. Le guide Piétons un jour, piétons toujours - Aménager des rues conviviales et sécuritaires pour les personnes aînées, publié par Piétons Québec, est une source utile d’informations pour les municipalités désireuses de faire de tels aménagements.


Pour que les initiatives mises de l’avant par les municipalités soient populaires auprès des aînés, il est toutefois primordial de leur en faire connaître l’existence. Pour ce faire, les municipalités doivent adopter un mode de communication clair, empreint de cordialité et dépourvu de préjugés. Elles doivent aussi agir dans une perspective à long terme, car ce qu’elles mettent en place aujourd’hui sera utile tant aux aînés qu’à l’ensemble de la communauté.

Vieillissement actif

***Note de la rédaction : Vieillissement actif et vieillissement en santé


Dans cet article, il est question de vieillissement actif. Nous avons choisi ce terme parce qu’au Québec, c’est celui qui est utilisé dans les politiques gouvernementales sur le vieillissement ainsi que par démarche Municipalités amies des aînés (MADA), mais nous aurions tout aussi bien pu utiliser le terme de vieillissement en santé. Selon le Dr André Tourigny, médecin-conseil à l’INSQP, ces deux modèles, qui ont été créés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont un contenu semblable et peuvent être utilisés indistinctement. Sur le fond, il y a cependant une différence : le modèle de vieillissement en santé englobe des services de santé comme ceux offerts dans les CLSC, les hôpitaux et les centres d’hébergement, qui ne relèvent pas des municipalités, alors que ces services ne se trouvent pas dans le modèle du vieillissement actif qui est composé de trois piliers et neuf champs d’action.

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