7 actions pour encourager un mode de vie physiquement actif chez les aînés

Plutôt que de travailler en vase clos et de décider pour les aîné·e·s ce qui est bon pour eux, demandez-leur leur avis. Ceux-ci auront sans doute des considérations dont il faudra tenir compte. Faites de même avec les groupes de la société civile et avec les autres citoyens. Il est démontré qu’être à l’écoute de sa population facilite l’adhésion au changement. Cela pourrait également contribuer à vaincre les préjugés.

Politiciens, forces policières, responsables de la santé publique… Quel que soit le projet à réaliser, pour qu’il passe aisément du rêve à la réalité, il faut que tous les acteurs du milieu soient impliqués et travaillent ensemble dans la même direction. Il faut aussi que l’information pertinente sur les changements à venir soit transmise à la population par le service de communication de la ville et les journalistes.

Via votre service de loisir ou vos partenaires, prévoyez des activités qui font bouger les aîné·e·s. Celles-ci ont aussi l’avantage de les amener à se regrouper, ce qui est excellent pour leur santé physique et mentale.

Pour certains aîné·e·s, qui n’ont plus de permis de conduire, la marche est un moyen efficace de faire leurs courses et de vaquer à leurs occupations quotidiennes – à condition d’habiter près des services de proximité. Or, ce n’est pas le cas de tous. Lorsque c’est possible, procédez à des aménagements permettant des déplacements sécuritaires entre les quartiers résidentiels et ces services. 

Selon l’étude Mesure du potentiel de marche et de l’accessibilité dans les espaces urbains pour les piétons âgés, les aîné·e·s se déplacent davantage par plaisir que par obligation. Ils préfèrent se promener au bord de l’eau, dans des endroits où il y a de la végétation ou encore là où l’architecture des maisons ou bâtiments est agréable à regarder. Tenez-en compte en déterminant l’emplacement des sentiers à leur intention.

Les aîné·e·s peuvent être incapables de parcourir de longues distances ou craindre de se sentir fatigués en chemin. Prévoyez des bancs et des installations sanitaires le long de leurs trajets. Idéalement, il y aurait aussi des arbres pour leur procurer de l’ombre durant l’été.

Assurez-vous que sentiers et trottoirs sont de bonne largeur et éloignés de la rue. Et que l’éclairage y est adéquat – cela est important surtout l’hiver, lorsque les journées sont courtes. Enfin, veillez à leur entretien – une chute est si vite arrivée.

Pour l’aménagement des intersections, le guide Piétons un jour, piétons toujours - Aménager des rues conviviales et sécuritaires pour les personnes aînées, publié par Piétons Québec propose plusieurs solutions, notamment:

• Les abaissements de trottoirs. Ils sont facilitants tant pour les aînés que pour les personnes qui utilisent une aide technique.
• L’aménagement des passages piétons
  • En utilisant un marquage au sol
  • En ajoutant une plaque podotactile – elles sont utiles pour les personnes ayant une déficience visuelle
  • En surélevant légèrement le passage piéton – cela forcera les automobilistes à ralentir
  • En construisant des saillies de trottoir (soit en prolongeant la rue vers la chaussée) – elles ont le même effet sur les automobilistes et rétrécissent la distance à traverser par les aîné·e·s
• Une meilleure gestion des feux de circulation
  • En utilisant des feux piétonniers de manière à donner aux aîné·e·s le temps qu’il leur faut pour traverser
  • En aménageant les grandes intersections de manière à ce qu’il y ait, au centre, des îlots refuges. 

Consultez également les articles suivants:

• L’indice « poussette » pour évaluer la convivialité des aménagements piétonniers
• Vieillissement actif: des aménagements urbains à la mesure de nos aînés?
• Sécurité des aînés: comment aménager des rues conviviales et sécuritaires
• Aînés et activité physique en temps de pandémie: pistes d’action pour les municipalités et les acteurs de la santé publique