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Le 7 avril 2023, c’est la Journée mondiale de la santé. Voilà une belle occasion de se demander comment contribuer à bâtir une société plus saine et inclusive à l’égard du poids. En effet, l’association entre le poids et la santé a longtemps été au cœur des discours et messages véhiculés, sans nécessairement que l’on prenne conscience de ses conséquences. Depuis les dernières années, de nouvelles connaissances permettent de nuancer ces enjeux liés au poids. Par ailleurs, nous comprenons davantage les effets de la stigmatisation à l’égard du poids, ce que nous pouvons aussi appeler la grossophobie.
Grossophobie : conséquences des normes sociales et culturelles
La grossophobie se caractérise par un ensemble d’attitudes et de comportements négatifs qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses. Ces stéréotypes et préjugés sont souvent dus à de fausses croyances populaires, comme le fait que ces personnes mangent trop ou sont paresseuses. Par ailleurs, cette grossophobie entraîne de nombreuses conséquences comme une faible estime de soi, une mauvaise image corporelle, une augmentation du risque de développer des troubles alimentaires, de l’isolement social, un frein à la pratique d’activité physique, pour n’en citer que quelques-uns. Imaginiez-vous que la grossophobie pouvait avoir autant d’impact sur la santé et la qualité de vie d’une personne ?
Les normes sociales, médicales et culturelles qui prévalent actuellement alimentent l’idéalisation du corps mince et parfait. Ce culte de la minceur suscite une pression sociale sur l’apparence corporelle et crée chez certaines personnes vulnérables, comme les jeunes, un sentiment de vulnérabilité et de culpabilité face à leur corps. D’ailleurs, ces personnes, insatisfaites de leur image corporelle, peuvent développer une préoccupation excessive à l’égard du poids, ce qui les conduit parfois à adopter des pratiques nuisibles à leur santé et leur bien-être, par exemple en consommant des produits amaigrissants.
Une image corporelle positive : un bel outil pour la vie !
Au contraire, avoir une image corporelle positive est incontournable à la santé et au bien-être. Lorsque nous percevons positivement notre corps et que nous apprenons à l’apprécier, nous en retirons plusieurs bénéfices, comme une estime de soi plus solide, une meilleure capacité à entretenir des relations harmonieuses avec les autres, une relation saine avec l’activité physique et la nourriture ainsi qu’une santé mentale plus positive.
Nous avons donc tout à gagner en aidant la population à développer une relation positive avec son corps, la nourriture et l’activité physique. C’est par de telles prises de conscience que les mentalités pourront évoluer. Et c’est par de petits et grands gestes que chaque personne, peu importe son poids, pourra exister librement, être respectée et s’épanouir !
Une boîte à outils pour des milieux sains et inclusifs
Considérant les conséquences des différents enjeux entourant le poids et les bénéfices liés au développement d’une image corporelle positive, une collaboration s’est établie entre les groupes de travail Saine alimentation pendant l’enfance et Normes sociales liées à la saine alimentation de la Table québécoise sur la saine alimentation, ce qui a conduit à la conception d’une boîte à outils clés en main. Pour la développer, l’Association pour la santé publique du Québec et ÉquiLibre sont allés à la rencontre d’intervenant·e·s qui œuvrent auprès de différentes clientèles : tout-petits, enfants, ados et adultes.
L’objectif que vise cette boîte à outils est d’inviter plusieurs acteur·trice·s de différents domaines à prendre conscience de l’importance de contribuer au développement d’une image corporelle positive et de prévenir la grossophobie.
Avez-vous envie de participer à cette mobilisation et de créer un climat sain et inclusif dans vos milieux de vie ? C’est possible avec la boîte à outils Grossophobie et image corporelle : S’outiller pour mieux intervenir ! Celle-ci contient une panoplie de conseils et recommandations à travers des infographies, des capsules vidéo, des bandes dessinées, du matériel pour les médias sociaux et un modèle de résolution. Vous avez maintenant tout en main pour faire la différence auprès de votre clientèle et de votre entourage. C’est à vous de jouer !
Hendrik Pineda et Charlène Blanchette de l’Association pour la santé publique du Québec
Andréanne Poutré de ÉquiLibre
