Cet article appartient au dossier
Ressource
Une étude canadienne confirme le lien entre les saines habitudes de vie et la réussite scolaire tout en apportant un nouvel éclairage sur leurs effets cumulatifs. Ce qui rappelle l’importance de miser sur une approche globale, plutôt que de cibler simplement l’activité physique ou la saine alimentation.
Ce que cette étude nous apprend, en bref, c’est que plus les élèves ont de saines habitudes de vie, plus ils ont de chances de réussir leurs examens, indépendamment de leur poids corporel.
Réalisée en Nouvelle-Écosse, cette vaste enquête a été menée auprès de 4 253 écoliers de 10 à 11 ans et de leurs parents. Les chercheurs ont pu ainsi mesurer l’effet individuel et cumulatif de 9 habitudes de vie sur les résultats à des examens de lecture, d’écriture et de mathématiques.
L’étude a porté sur 8 comportements et une mesure, soit l’alimentation (5 critères1), l’activité physique, le temps-écran, le sommeil et le poids corporel2.
Des effets positifs sur presque toute la ligne
Les chercheurs ont constaté que le fait de respecter les recommandations en matière d’alimentation, de sommeil et de temps-écran avait des effets positifs indépendants sur la réussite scolaire des jeunes.
En revanche, cette étude n’a pas permis d’établir un lien entre l’activité physique et de meilleurs résultats aux examens. Même constatation en ce qui concerne le poids des élèves.
Des effets positifs combinés supérieurs
Les résultats indiquent que le fait de suivre plusieurs des recommandations en matière de saines habitudes de vie avait eu un effet positif plus important que celui de chaque comportement, particulièrement sur les résultats en lecture et en écriture.
Les auteurs soulignent que cette étude confirme les résultats d’autres recherches qui ont conclu que ce n’est pas le poids corporel qui entraîne le succès scolaire, mais que celui-ci s’enracine plutôt dans de saines habitudes de vie maintenues à long terme. Ils recommandent donc de centrer les efforts du milieu scolaire sur une approche plus globale des comportements sains, plutôt que sur la prévention et la réduction de l’obésité.
Ils précisent aussi que les gouvernements devraient accorder plus d’importance à l’ensemble des habitudes de vie, d’autant plus que ces efforts, en plus d’avoir des effets sur la santé physique, contribuent aussi à la « santé académique » des jeunes.
1 Les critères alimentaires retenus étaient : la consommation de fruits et légumes, de produits laitiers (ou substituts), de viande (ou substituts) ainsi que de produits céréaliers et de sucre.
2 Parmi les points forts de cette étude, les auteurs soulignent qu’ils ont pris soin de se baser sur les recommandations de différents organismes reconnus (Santé Canada, Organisation mondiale de la santé, par exemple) et sur les résultats obtenus à des examens provinciaux standardisés.