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Le milieu scolaire est généralement considéré comme offrant aux élèves de nombreuses occasions pour être physiquement actif. Pourtant, de nos jours, la journée scolaire se déroule principalement en mode sédentaire, souvent de longues périodes ininterrompues. Ce n’est pourtant pas une fatalité. Les acteurs scolaires peuvent mettre en pratique différentes stratégies pour remédier à cette situation.
Des activités qui n’ont pas à être nécessairement sédentaires
Bien que les jeunes soient sédentaires, souvent plus de 60 % de la journée, relativement peu d’attention a été accordée à l’examen de ces comportements en milieu scolaire. De plus, la sédentarité augmente pendant la transition du primaire au secondaire. En effet, le temps sédentaire des jeunes de 6 à 11 ans est d’environ 6,1 heures par jour, tandis que celui des adolescents de 12 à 15 ans est en moyenne de 7,5 heures et celui de 16 à 19 ans de 8 heures.
Toutefois, de nombreuses activités sédentaires courantes ne sont pas obligées de l’être. Les situations d’apprentissage ne sont pas nécessairement synonymes d’une faible dépense énergétique combinée à une posture assise, allongée ou couchée. Ainsi, la prise de note debout sur une table haute ou encore l’enseignement actif à l’extérieur représentent des moyens de contourner le problème.
Des recommandations à l’intention des acteurs scolaires
Bien que les jeunes soient sédentaires, souvent plus de 60 % de la journée, relativement peu d’attention a été accordée à l’examen de ces comportements en milieu scolaire. De plus, la sédentarité augmente pendant la transition du primaire au secondaire. En effet, le temps sédentaire des jeunes de 6 à 11 ans est d’environ 6,1 heures par jour, tandis que celui des adolescents de 12 à 15 ans est en moyenne de 7,5 heures et celui de 16 à 19 ans de 8 heures.
Toutefois, de nombreuses activités sédentaires courantes ne sont pas obligées de l’être. Les situations d’apprentissage ne sont pas nécessairement synonymes d’une faible dépense énergétique combinée à une posture assise, allongée ou couchée. Ainsi, la prise de note debout sur une table haute ou encore l’enseignement actif à l’extérieur représentent des moyens de contourner le problème.
Des recommandations à l’intention des acteurs scolaires
Jusqu’à tout récemment, les lignes directrices existantes en la matière ciblaient le comportement sédentaire global et le temps passé devant un écran à des fins récréatives chez les jeunes, sans aucune recommandation spécifique concernant le temps passé l’école.
Pourtant, l’école offre un environnement relativement structuré où les personnes enseignantes et les directions d’écoles ont la possibilité d’influencer les comportements actifs des élèves de manière positive. Voici donc quelques recommandations du Sedentary Behaviour Research Network afin de mettre en place des mesures éclairées qui minimisent les impacts délétères des comportements sédentaires en milieu scolaire.
Il est donc suggéré de diviser les périodes de comportement sédentaire prolongé par des pauses de mouvement programmées et non programmées :
- Au moins une fois toutes les 30 minutes pour les âges 5-11 ans.
- Au moins une fois toutes les heures pour les âges 12-18 ans.
- Tenir compte d’une variété d’intensités et de durées (p. ex., debout, pauses d’étirement, changement de salle de classe, leçons actives, pauses actives).
On peut aussi intégrer différents types de mouvements, dans la mesure du possible, pendant les devoirs (p. ex., des activités légères qui nécessitent le mouvement de toutes les parties du corps, et des activités modérées à vigoureuses qui nécessitent un plus grand effort physique), et limiter les devoirs sédentaires à un maximum de dix minutes par jour, par niveau scolaire. Cela signifie donc 10 minutes par jour en 1re année, ce qui devient 60 minutes en 6e année.
Quel que soit l’endroit, le temps passé devant un écran pour des raisons pédagogiques, il devrait être significatif, soit mentalement ou physiquement, et avoir pour objectif spécifique d’améliorer l’apprentissage. Lorsque le temps d’écran en lien avec l’école est justifié, il vaut mieux :
- Limiter le temps d’utilisation des appareils, en particulier pour les élèves de 5 à 11 ans.
- Prendre une pause au moins une fois toutes les 30 minutes.
- Décourager le multitâche sur les médias sociaux en classe et tout en faisant ses devoirs.
- Éviter les devoirs à l’écran dans l’heure qui précède le coucher.
Le remplacement des activités d’apprentissage sédentaires par celles axées sur le mouvement (y compris la position debout) et la substitution des activités d’apprentissage sur écran par des leçons en plein air, par exemple, peuvent renforcer la santé et le bien-être des élèves.
Ces recommandations s’appliquent à tous les élèves, même si, le cas échéant, elles sont susceptibles d’être adaptées aux besoins de chacun. Les élèves auront donc ainsi la possibilité d’interrompre ou de limiter leur comportement sédentaire par des mouvements qui augmentent leur dépense énergétique en fonction de leurs besoins et de leurs préférences. Les recommandations utilisent d’ailleurs le terme « mouvement » plutôt que « activité physique » pour souligner que le comportement sédentaire peut être réduit ou interrompu par tout mouvement, peu importe l’intensité, sans exiger des élèves qu’ils s’engagent dans une activité physique structurée.
Des comportements sédentaires pas tous égaux
Certains comportements sédentaires sans écran, comme la lecture et les devoirs, peuvent être associés à la réussite scolaire. Alors que les comportements sédentaires avec un écran, eux, sont souvent associés à des impacts délétères sur la composition corporelle, la condition physique, l’estime de soi et le sommeil. Cependant, ces mêmes écrans peuvent s’avérer très utiles dans de nouvelles approches pédagogiques qui suscitent l’engagement des élèves, et qui peuvent même accroître l’accès à l’éducation chez certains. Il est donc nécessaire de peser le pour et le contre avant d’agir. Mais il apparaît évident que l’intégration de plus de mouvements à l’école représente assurément une avenue prometteuse pour favoriser la santé et le bien-être des jeunes.
Références
Kuzik, N., da Costa, B. G., Hwang, Y., Verswijveren, S. J., Rollo, S., Tremblay, M. S., ... & Saunders, T. J. (2022). School-related sedentary behaviours and indicators of health and well-being among children and youth: a systematic review. International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 19(1), 1-32.
Saunders, T. J., Rollo, S., Kuzik, N., Demchenko, I., Bélanger, S., Brisson-Boivin, K., ... & Tremblay, M. S. (2022). International school-related sedentary behaviour recommendations for children and youth. International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 19(1), 39.
Sedentary Behaviour Research Network. (2022) International School-Related Sedentary Behaviour Recommendations. https://www.sedentarybehaviour.org/school-related-sedentary-behaviour-recommendations/
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