C’est bien connu : la santé mentale de la population étudiante, déjà chancelante avant la pandémie, a été rudement éprouvée par celle-ci. Durant cette période, les associations et fédérations étudiantes ont formulé de nombreuses revendications au MES pour sonner l’alarme. Leurs arguments découlaient notamment d’enquêtes réalisées auprès de leurs membres, dont ressortaient ces quelques statistiques :

• 58 % de la population étudiante universitaire présentait des niveaux élevés de détresse psychologique (Union étudiante du Québec, Sous ta façade, 2019);
• 19 % des étudiant·es universitaires avaient des symptômes dépressifs suffisamment sévères pour nécessiter un soutien d’ordre médical ou psychologique (Union étudiante du Québec, 2019);
• Par rapport à la population générale, les étudiant·es étaient 3 fois plus nombreux·ses à avoir des idées suicidaires, et 2 fois plus nombreux·ses à avoir réalisé une tentative de suicide (Union étudiante du Québec, 2019);
• Le taux d’idéation suicidaire et de détresse psychologique répertorié chez la population étudiante du campus de l’Université de Montréal était supérieur à celui de la moyenne de la population québécoise du même âge (Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal, Enquête sur la santé psychologique étudiante, 2016);
• 64 % de la population étudiante collégiale avait vu sa santé psychologique se détériorer durant la crise pandémique (Fédération étudiante collégiale du Québec, Derrière ton écran, 2021).

Ces chiffres étaient déjà alarmants. Or, une enquête réalisée à l’automne 2024 par l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur a révélé que la situation demeure préoccupante aujourd’hui. Les données préliminaires de cette étude indiquent d’ailleurs que 11,3 % des répondant·es affichaient une santé mentale languissante, que 42,9 % des répondant·es présentaient un trouble d’anxiété généralisée (TAG) probable et que 46,6 % d’entre eux traversaient un épisode dépressif probable.

Et c’est ici qu’entre en scène la Station SME. Point de repère pour la population étudiante, elle aide à mieux comprendre tout ce qui entoure la santé mentale, puis à savoir comment en prendre soin et où trouver du soutien. Elle propose des informations et des outils adaptés à différents besoins. Par exemple :

• La recherche par thématiques (stress, déprime, relaxation, vie amoureuse, etc.);
• Une sélection de contenus présentés en différents formats (balados, applications, vidéos, articles, etc.);
• Des conseils pour soutenir un proche qui traverse un moment difficile.

Du côté des établissements d’enseignement supérieur, la Station SME propose aux directions, au personnel enseignant, aux intervenant·es, aux associations étudiantes et à toute autre personne qui œuvre dans ce milieu des ressources permettant d’améliorer leurs connaissances et de renforcer leur expertise en matière de santé mentale étudiante. Elle propose un éventail d’outils, d’exemples de pratiques, de formations et de données issues de la recherche. 

Bonifiée par l’équipe de l’ISMÉ en continu, la plateforme propose déjà près de 1000 outils. Le défi reste de la faire connaître au plus grand nombre. Alors qu’attendez-vous ? Allez faire un tour du côté de la Station SME… et partagez la bonne nouvelle dans votre milieu !