Saine alimentation

Où se cache le sel dans le panier d’épicerie? Une surprenante révélation!

Où se cache le sel dans le panier d’épicerie? Une surprenante révélation!

Un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) vient de dresser la liste des aliments qui fournissent les plus grandes proportions de sodium dans l’alimentation des Québécois et propose les meilleurs scénarios pour en diminuer les apports.

Quel serait l’aliment qui, dans un panier d’épicerie typique, apporte le plus de sodium dans l’alimentation des Québécois ? Voici deux indices : ce n’est pas nécessairement celui qui goûte le plus salé, mais il est probablement omniprésent dans les menus de tous les jours. Et malgré ces petites précisions, la réponse risque de surprendre puisque c’est le pain qui fournit le quart du sodium du panier d’épicerie (24,2 %).

Selon l’INSPQ, le pain est suivi par les charcuteries (14,8 %), les fromages (8,7 %), également les produits de fromage en tranches (5,4 %), les saucisses (4,6 %), les repas réfrigérés et congelés (4,5 %), les pizzas petits formats et sandwichs congelés
(3,3 %), les croustilles (3,2 %), les céréales prêtes-à manger (3,0 %) et les desserts du commerce et pâtisseries à déjeuner (2,9 %). Voilà pour la liste des 10 aliments qui, ensemble, fournissent le trois quarts du sodium du panier d’épicerie.

Diminuer les teneurs en sel de quels aliments ?

À la lumière de ce constat, comment renverser la vapeur ? Grâce à des exercices de modélisation, l’INSPQ a pu évaluer 4 scénarios qui ciblent des aliments spécifiques dont les teneurs en sel pourraient théoriquement être réduites[1]. Dans le premier de ces scénarios, la mesure de réduction des taux de sodium ne viserait que le contributeur numéro 1 : les pains. Ce qui entraînerait une diminution de 3,7 % du sodium dans le panier d’épicerie, soit l’équivalent de 33 mg par jour par personne.

Dans le 2escénario, la réduction en sel s’appliquerait sur la liste des 10 aliments qui, avec le pain, contribuent aux trois quarts du sodium de notre panier d’épicerie, ce qui équivaudrait à une diminution minimale de 13,4 %, soit 117 mg par jour par personne. Le 3e scénario allonge la liste à 20 aliments pour une réduction de 17,0 %, soit 149 mg par jour par personne. Quant au 4e scénario, avec 33 aliments, le gain est peu significatif avec une diminution de 18,7 %.

Aux yeux de l’INSPQ, les scénarios 2 et 3 offrent les meilleures chances de succès, tant par leurs impacts indéniables sur la diminution des apports en sodium au quotidien que par la facilité avec laquelle ils peuvent être mis en œuvre. En limitant le nombre des aliments ciblés, on réduit les efforts de surveillance nécessaires à l’implantation de ces mesures. Toutefois, souligne l’INSPQ, une telle stratégie, en imposant un fardeau de réduction en sel sur une poignée d’aliments, risque de soulever des problèmes d’équité. Ce que l’éventuelle mise en œuvre d’une stratégie québécoise de réduction du sodium devra prendre en considération.

[1]Ces teneurs réduites, qui ont servi à la modélisation des 4 scénarios, s'inspirent des produits plus faibles en sodium sur le marché.

Le sodium au Canada

Les Canadiens consomment environ 3 400 mg de sodium par jour, une quantité qui représente plus du double de l'apport nécessaire qui s’échelonne, pour les personnes âgées de plus d'un an, de 1 000 à 1 500 mg par jour. Par ailleurs, l’apport maximal tolérable est fixé, lui, à 2 300 mg. Il faudrait donc minimalement réduire notre consommation quotidienne de sodium de 1 100 mg  et idéalement de 2 100 mg afin de réduire les risques d'hypertension, d'accident vasculaire cérébral et de maladie du rein.

Les 4 scénarios en un clin d’œil

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