Le Centre d’écologie urbaine de Montréal a profité de la tenue de la conférence 100º, Rendre visible l’humain dans les milieux urbains, prononcée par Geoff Dyck, pour dévoiler une toute nouvelle boîte à outils Étudier la vie dans l’espace public.
Traduits et adaptés par le CEUM, ces outils ont été créés par le Gehl Institute dans le but de comprendre comment la ville fonctionne, ou ne fonctionne pas, et comment elle pourrait mieux le faire. Et pour bien comprendre de quelle manière la vie se déploie dans l’espace public, il faut savoir comment l’observer et, surtout, utiliser les bons outils.
Avant toute chose, il est essentiel de circonscrire correctement le problème. De poser une question précise pour ensuite déterminer une démarche rigoureuse afin d’y répondre. Et c’est la fonction de ce guide. Accompagner aussi bien les experts de l’aménagement que les citoyens engagés de manière à :
- formuler une question de recherche;
- déterminer l’échelle de l’étude;
- choisir les bons outils;
- planifier l’étude;
- former les bénévoles;
- effectuer l’étude;
- raconter des récits avec les données.
Le conteur et son compteur
Au-delà des chiffres, des statistiques, qui bien sûr ont leur utilité, il est essentiel de recueillir des données d’observation sur le terrain. Et la philosophie sous-jacente de Gehl est d’incarner les données statistiques et de leur donner vie. D’ajouter aux strictes mesures quantitatives des valeurs qualitatives. Et pour cela, il suffit bien souvent d’un crayon, d’un calepin et d’un compteur.
« Peu importe le lieu, quand on prend la peine d’aller observer comment il fonctionne, on en revient toujours avec de belles histoires. Et c’est cela qu’il faut raconter. Ce sont les multiples expressions de cette vie publique qu’il faut faire connaître et dont on doit favoriser l’épanouissement. » - Birgitte Svarre, directrice et chef d’équipe de la ville chez Gehl
Le coffre à outils, que propose le CEUM, n’a bien sûr pas la prétention d’être exhaustif. Par contre, il offre les éléments de base afin d’observer et de documenter l’activité sociale qui se déroule dans les espaces publics. Au nombre de sept, ces outils sont présentés outils sous forme de modèles téléchargeables et modifiables.
- Activation des façades
- Cartographie des activités stationnaires
- Douze critères de qualité
- Dénombrement des gens en mouvement
- Sondage pour les usagers
- Inventaire d’un lieu public
- Dénombrement selon l’âge et le genre
Quiconque est soucieux de transformer son quartier ou sa ville pour favoriser l’épanouissement de la vie dans les espaces publics n’a qu’à se rendre sur place et suivre le guide…
« Une personne armée de son crayon et d’un calepin peut comprendre la vie de son quartier. Et faire des observations inédites qui permettent de rendre visible le facteur humain. Il suffit d’avoir la curiosité de s’intéresser aux utilisateurs des espaces publics : les humains » - Birgitte Svarre
Cette initiative a été rendue possible grâce à la collaboration du Gehl Institute et le soutien de la Fondation McConnell.