Grande première pour la communauté 100 ° : près de 200 participants se sont réunis pour une journée de conférences, de partage et de réseautage. Sous le thème : Créer l’impact, des acteurs de changements reconnus dans leurs domaines sont venus présenter leur parcours, leurs motivations et les buts qu’ils poursuivent. Un événement qui a connu un franc succès.
Après le coup d’envoi de l’animatrice Marie-Claude Perron, la journée a commencé par une courte allocution de monsieur Alain Fournier, directeur général au développement régional du MAPAQ. Ce dernier a profité de l’occasion pour annoncer un nouveau partenariat entre son ministère et 100º, autour de trois appels de projets sur le thème de l’éducation à la saine alimentation. À ce chapitre, a-t-il expliqué, les consultations menées dans le cadre de la politique bioalimentaire ont fait ressortir que les Québécois accordent une grande importance à la transmission des connaissances alimentaires et des compétences culinaires tout en souhaitant un système alimentaire durable. C’est en ce sens que 100º, par ses capacités à mobiliser et à informer, devient un véhicule tout désigné pour porter ce changement.
Directeur des communications et du développement numérique chez Québec en Forme, Frédéric Therrien, est venu rapidement rappeler la raison d’être de 100º : rassembler une communauté en pleine ébullition, constituée de membres et d’ambassadeurs qui œuvrent en faveur d’une société en santé et plus équitable et qui souhaitent avoir un impact durable.
Transformer nos communautés par l’engagement collectif
La conférence d’ouverture était prononcée par Jérôme Glad, cofondateur de La Pépinière | Espaces collectifs. Cet architecte de formation a très tôt, dans sa carrière, choisi une autre voie. Il a préféré s’investir dans de petits projets afin d’avoir un plus grand impact sur la communauté. Voilà justement le rôle, a-t-il fait valoir, que peuvent jouer les espaces collectifs. Lieux de rassemblement et de partage créés par et pour les citoyens, les espaces collectifs deviennent des vecteurs de changement dans les milieux de vie. Il s’agit de terreaux fertiles pour l’enracinement de l’engagement collectif. Et c’est la mission de La Pépinière : accompagner ces initiatives citoyennes afin de les aider à s’épanouir pour ainsi transformer nos villes.
Laboratoires
Les participants étaient ensuite conviés à l’un des trois laboratoires qui se tenaient simultanément dans trois salles distinctes. Ces ateliers offraient l’occasion aux participants de mettre en pratique des notions dont on venait de leur présenter les rudiments.
- L’innovation par le « Design Thinking », par Dany Jutras (consultant | TALSOM) : une démarche collaborative qui permet de générer, regrouper et prioriser des idées, ainsi qu’à concevoir des projets.
- L’art de présenter, par Hugo Fournier (Lead stratégie | Cossette) : une série de conseils et d’astuce pour penser, bâtir et orchestrer son discours afin de convaincre un auditoire.
- L’agilité en un clin d’œil, par Marc Bellavance (directeur général | Squeeze Studio Animation) : le développement agile, c’est une approche de gestion pour des projets au calendrier serré, mais dont les objectifs de départ sont flous.
Ateliers en marge
Parallèlement aux conférences et aux laboratoires, trois ateliers étaient présentés en boucle tout au long de la journée.
- La fabrique des superhéros, par Valérie Vivier (100º | Québec en Forme) : comment, par des gestes simples, se mettre au service d’une cause pour faire la différence dans sa communauté.
- Comment tirer profit de l’échec, par François Gosselin (Fail camp) : apprendre de ses échecs est essentiel à la réussite et à la maîtrise de la prise de risque.
- « Brainwriting » : la bataille d’idées, par Genevière Pelletier (100º | Québec en Forme): une technique qui permet de générer des idées innovantes pour solutionner des enjeux collectifs.
Créer l’impact : osez entreprendre le changement
En début d’après-midi, Marie-Claude Perron animait un panel composé de quatre leaders de changement : Jean-François Archambault, directeur général et fondateur de La Tablée des chefs; Véronique Carbonneau, directrice philanthropique à l’école Lucien-Guilbault; Claudine Labelle, présidente fondatrice de Fillactive; Jean-Philippe Vermette, directeur conseiller stratégique au Marché Frontenac.
À tour de rôle ou par groupe de deux, les invités se sont prêtés au jeu des questions pour expliquer les sources de leur engagement ainsi que les raisons de leur motivation. Chacun de ces entrepreneurs sociaux a raconté comment il est parvenu à surmonter les obstacles sur sa route, et comment il a su s’entourer d’une équipe de confiance pour concrétiser sa vision. Avec chaleur et conviction, ils ont tous offert des témoignages inspirants desquels ressortaient la résilience, la détermination et surtout l’empathie.
De l’or dans nos déchets, comment créer de la valeur à partir de pertes ?
La journée s’est conclue par la conférence de David Côté, cofondateur des entreprises alimentaires Crudessence, RISE Kombucha et LOOP. Fort d’un parcours de vie atypique, David Côté a expliqué comment, en partant de zéro, mais en faisant preuve d’aplomb, il est parvenu à rapidement fonder des entreprises sur lesquelles, au départ, peu de gens auraient voulu miser. Consacrant aujourd’hui toutes ses énergies à LOOP, qui connaît un essor phénoménal, David Côté a décrit les grands principes de l’économie circulaire qui sont à la base de son entreprise afin de redonner une deuxième vie aux aliments rejetés par l’industrie. Entrepreneur dans l’âme, ce qui compte toutefois pour David Côté, ce n’est pas de vendre un produit, mais de participer à une mission qui nous dépasse.