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Depuis sa création en 2017, 100° a financièrement soutenu des centaines de projets, aux quatre coins du Québec. Il en ressort souvent des histoires inspirantes qui illustrent bien comment on peut s’outiller pour passer à l’action. Zoom sur le beau parcours de Marie-Laure Rozas, qui a réalisé un projet d’éducation alimentaire avec les jeunes du Centre Toussaint, dans le quartier Saint-Michel à Montréal.
Intervenante auprès des jeunes et férue d’engagement communautaire, Marie-Laure Rozas a un jour entendu parler de l’appel de projets de 100° « Rapprocher les jeunes du monde bioalimentaire ». La thématique avait tout pour susciter sa curiosité, elle qui s’intéresse aussi à la cuisine et au monde de l’agriculture.
Or, dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, rares sont les jeunes qui ont déjà eu des contacts avec les producteurs, et les agriculteurs. En fait, peu d’entre eux ont même eu l’occasion de sortir de l’île pour aller se balader à la campagne. Marie-Laure Rozas a immédiatement compris qu’elle pouvait tirer profit de cet appel de projets pour permettre à des jeunes du quartier d’en apprendre plus sur la provenance des aliments, mais directement sur le terrain.
Marie-Laure Rozas a donc approché le Centre Toussaint pour soumettre son idée de projet. Une idée bien reçue par la fondatrice du Centre, Sly Toussaint, et actuelle directrice, dont la mission est de rapprocher les individus de la culture haïtienne, dans une perspective panafricaine, afin de promouvoir leur épanouissement à travers différentes activités et formations. Une idée d’autant mieux reçue que le Centre Toussaint n’a pas les moyens d’organiser des sorties éducatives à l’extérieur de la ville. Ce que le financement de 100º rendait justement possible.
De belles idées pour un projet d’éducation alimentaire
Des jeunes de 11 à 16 ans, issus de différentes communautés culturelles, ont donc notamment pu profiter de deux grandes sorties qui leur ont permis d’entrer en contact direct avec la biodiversité alimentaire. Leur première visite s’est déroulée dans une ferme où ils ont pu cueillir des courges, se familiariser avec des alpagas et faire de grandes provisions de pommes. De retour en ville, Marie-Laure Rozas a ensuite organisé un atelier culinaire durant lequel chaque jeune a pu se confectionner une succulente tarte aux pommes. Et la ramener, presque inentamée, à la maison…
Lors de la deuxième sortie, les jeunes se sont retrouvés dans une forêt privée qui abrite une cabane à sucre. Au menu : découverte de champignons, observation d’animaux, identification d’arbres, construction d’un abri forestier. Mais surtout, les jeunes ont pu cuisiner des crêpes au sirop d’érable et apprendre comment on fait, à partir de la sève, du succulent sirop d’érable.
Objectifs et impacts de cette initiative d’éducation alimentaire
Objectifs et impacts de cette initiative d’éducation alimentaire
Globalement, ce projet a rejoint une soixantaine de jeunes, et quelques parents, tout en répondant aux objectifs suivants :
- éduquer sur la provenance des aliments et leur mode de production;
- outiller les jeunes pour qu'ils soient en mesure de faire de meilleurs choix alimentaires et ainsi devenir des consommateurs plus responsables;
- rencontrer des producteurs et des transformateurs;
- familiariser les jeunes avec la filiale bioalimentaire locale;
- renforcer les compétences et les connaissances culinaires des jeunes
Cela dit, les impacts de ce projet sur les jeunes n’ont pas de prix. Car, pour la majorité d’entre eux, c’est la première fois de leur vie, par exemple, qu’ils s’adonnaient à de l’autocueillette, qu’ils touchaient à des animaux de ferme, qu’ils arpentaient une forêt. Expériences qui les ont passionnés, leur ont fait vivre des moments inoubliables et les ont rendus fiers. Et, en plus d’attiser leur curiosité, ces sorties sur le terrain ont contribué à établir entre eux des liens de solidarité alors que certains ne s’étaient même jamais côtoyés.
Pour paraphraser Marie-Laure Rozas, les jeunes se sont sentis fiers, impliqués et privilégiés. Ils avaient le goût de se dépasser dans toutes les étapes de leurs activités. Et ils sont particulièrement contents de ramener à la maison des plats qu'ils avaient eux-mêmes cuisinés. Au point où leurs parents en redemandent…
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