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Capsana lançait, le 21 octobre, sa campagne annuelle Famille sans fumée. Diffusée au petit écran et sur les médias sociaux, elle va battre son plein jusqu’au 17 novembre, avec un nouveau slogan : Votre fumée ne devrait jamais faire partie de la vie de vos enfants. Son but est de bien rappeler, à toutes et tous, l’importance de ne jamais exposer les enfants à la fumée secondaire.
Cette année encore, Capsana souhaite donc déboulonner des mythes tenaces entourant les gestes que posent des parents fumeurs, pourtant bien intentionnés, dans le but de protéger leurs enfants de la fumée secondaire.
En effet, beaucoup de parents qui fument dans la maison le font sous la hotte en croyant chasser les risques à l’extérieur. Mais c’est loin d’être suffisant, car pour éliminer l’ensemble des éléments toxiques contenus dans la fumée de cigarette, il faudrait plus de 10 000 changements d’air par heure, ou rien de moins qu’une tornade !
Ouvrir la fenêtre d’une pièce ou baisser la vitre de la voiture n’est pas plus efficace et peut même avoir l’effet contraire en produisant des courants d’air qui font revenir la fumée à l’intérieur.
S’isoler dans une pièce fermée n’empêche pas la fumée secondaire de se propager aux autres pièces. Sournoises, ces invisibles émanations vont facilement s’infiltrer par le bas des portes, les ouvertures prévues pour la plomberie et le câblage électrique ainsi que par les conduits pour le chauffage et la climatisation, et donc se répandre dans toutes les pièces de la maison.
L’assainisseur d’air ne représente pas non plus une option adéquate. Cet appareil peut certes masquer les odeurs et intercepter une certaine quantité de particules fines, mais il est incapable d’éliminer les gaz contenant des agents cancérigènes. Il va simplement les remettre en circulation dans la maison.
C’est la fumée qui est exclue de la maison… pas les fumeurs!
Enfin, fumer dans la maison ou dans la voiture en l’absence des enfants n’est pas non plus une solution, car la fumée secondaire subsiste longtemps dans l’air. Et c’est sans oublier la fumée tertiaire ! En effet, les particules toxiques de la fumée finissent par se déposer partout et s’accumuler dans les tapis, sur les meubles, les murs, les sièges de voiture, etc. Une contamination qui met tout particulièrement à risque les bébés quand ils commencent à ramper et à tout porter à leur bouche.
C’est bien malheureux à dire, mais même si tous ces gestes procèdent d’une louable intention, ils ne règlent pas le problème. Il faut donc que les adultes s’abstiennent de fumer dans les lieux clos que fréquentent les enfants et, à l’extérieur, de fumer le plus loin possible d’eux. Cela vaut aussi pour les femmes enceintes, car, pendant la grossesse, la fumée secondaire nuit à la croissance du bébé et risque d’affecter le développement de son cœur, de ses poumons et de ses systèmes nerveux et digestif.
Les fumeurs involontaires
Bien sûr, aucun parent ne souhaite que son enfant devienne un fumeur. Mais, fumer près d’un enfant, c’est un peu comme s’il fumait malgré lui. Capsana rappelle à cet égard que la fumée secondaire contient plus de 7 000 substances chimiques, dont au moins 69 d’entre elles sont connues pour leurs effets cancérogènes. En outre, les enfants exposés à la fumée secondaire sont plus à risque de développer des problèmes de santé, tels que la bronchite, l’asthme, la pneumonie, les rhumes et les otites. Certaines études ont même établi un lien entre l’exposition à la fumée secondaire et des troubles d’apprentissage.
Notons enfin que, de tous les fumeurs involontaires, les enfants sont les plus vulnérables. En effet, leur métabolisme étant plus élevé, ils respirent plus rapidement que les adultes. Par ailleurs, leurs poumons ne sont pas encore arrivés à maturité et leur système immunitaire n’a pas, lui aussi, atteint son plein potentiel. Autrement dit, la fumée secondaire entraîne des dommages collatéraux beaucoup plus importants chez les enfants que chez les grandes personnes.
Entre dépendance et instinct de protection
La campagne Famille sans fumée ne vise surtout pas à stigmatiser les parents fumeurs ni à les culpabiliser. Son but ultime est la protection des enfants. Et conscient que le tabagisme est une dépendance dont il est difficile de se défaire, Capsana offre justement des ressources pour aider les parents qui souhaitent cesser de fumer. C’est d’ailleurs la meilleure manière de protéger les enfants contre la fumée secondaire, tout en se faisant cadeau d’une vie sans tabac ! D’ailleurs, selon un sondage Léger, Famille sans fumée motive 49 % des parents fumeurs à diminuer leur consommation de cigarettes et 32 %, à cesser le tabagisme.
Tout le monde s’entend pour dire que les enfants naissent avec des poumons roses. Or, le goudron de la fumée de tabac, qui noircit les poumons des fumeurs, s’accumule aussi dans ceux des enfants exposés à la fumée secondaire. D’où l’importance, pour les parents, de poser des gestes concrets afin de protéger la santé des enfants en faisant de la maison et de la voiture des zones sans fumée en tout temps. Pour des p’tits poumons roses et en santé…
Le saviez-vous ?
- Près de 85 % de la fumée secondaire est invisible, ce qui n’enlève rien à sa toxicité.
- Les concentrations de fumée secondaire dans une voiture peuvent être jusqu’à 27 fois plus élevées que dans une maison de fumeur.
- Pendant la grossesse, la fumée secondaire réduit le débit du sang acheminé au fœtus, ce qui peut entraîner des complications pour la mère et de nombreux problèmes de santé chez le bébé.
- La loi concernant la lutte contre le tabagisme interdit, depuis 2016, de fumer ou de vapoter dans une voiture en présence d’enfants de moins de 16 ans. Cette loi interdit aussi de fumer ou de vapoter dans les aires extérieures de jeux pour enfants, comme les aires de jeux d’eau, les piscines extérieures, les terrains sportifs et de camps de vacances, et de ne pas le faire si on se trouve à moins de 9 mètres de ces lieux.
- Exposer une femme enceinte à de la fumée risque de nuire à la croissance de son bébé et de compromettre le développement de son cœur, de ses poumons et de ses systèmes nerveux et digestif.