Santé et société

Vapotage chez les jeunes: des données alarmantes

Vapotage chez les jeunes: des données alarmantes

Qualifiés de révélateurs et d’horrifiants, les résultats d’un sondage, mené dans six provinces canadiennes, montrent que les jeunes commencent à vapoter avant l’âge de 16 ans, qu’ils le font en moyenne six jours par semaine, à raison de 30 fois par jour, et qu’ils sont dépendants puisque la majorité (59 %) a tenté d’abandonner cette habitude plusieurs fois, mais en vain.

On constate aussi, et sans trop de surprises, que plus de neuf jeunes sur dix (92 %) rapportent avoir commencé à vapoter en raison des arômes, notamment ceux qui imitent les saveurs de baies, de confiseries, de mangue et de menthe. Un phénomène suffisamment documenté pour que certaines législatures les interdisent comme on le fait ici pour les produits du tabac. Mais, pour le moment, au Canada, seules la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard s’apprêtent, en ce qui concerne le vapotage, à légiférer en ce sens.

enfants et tabagisme

Nicotine, quand tu nous tiens…

Ce qui inquiète le plus dans cette enquête, c’est qu’elle révèle que neuf jeunes sur dix (92 %) utilisent un liquide à vapoter contenant de la nicotine et les deux tiers (66 %) consomment les plus fortes concentrations de nicotine offertes, entre 50 et 60 mg/ml. Pour offrir un ordre de grandeur, Cœur + AVC souligne que l’Union européenne limite la concentration de nicotine à 20 mg/ml. Et pour finir, le sondage montre que plus d’un quart des jeunes disent qu’ils ont commencé à fumer des cigarettes après avoir commencé à vapoter.

Faut-il s’en étonner quand on sait que la nicotine crée une forte dépendance ? Ce qui est d’autant plus alarmant à la lumière des études qui tendent à montrer que sa consommation est nocive pour les cerveaux en développement !

Une tendance lourde

Phénomène relativement nouveau, les effets à long terme du vapotage sont encore mal connus, bien qu’il soit déjà lié à des troubles respiratoires et à une augmentation de la pression artérielle. Ce qui est suffisamment inquiétant pour que, à l’automne 2019, Horacio Arruda ait déclaré, au nom du principe de précaution, que les jeunes, les femmes enceintes, les non-fumeurs, incluant les anciens fumeurs, devraient carrément s’abstenir de vapoter. Or, s’inquiète Cœur + AVC, les taux de vapotage chez les jeunes ont explosé de 112 % au cours de la période de 2017 à 2019.

Parmi les raisons pouvant expliquer la vogue du vapotage chez les jeunes, on peut avancer que sa pratique est relativement peu coûteuse. Toujours selon l’enquête, les jeunes qui vapotent régulièrement n’ont besoin que d’un budget hebdomadaire de 15 $. Cela équivaut à environ une heure de travail au salaire minimum et c’est moins que le coût d’un paquet de cigarettes dans la plupart des régions du pays.

Pour toutes ces raisons, Cœur + AVC presse donc le gouvernement fédéral de mettre en place des mesures telles que l’interdiction complète des arômes, une taxe d’accise et une limite des teneurs en nicotine pour s’attaquer de front à la crise du vapotage chez les jeunes.

Source : Cœur + AVC

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