Un environnement bâti au potentiel piétonnier élevé est clairement associé au transport actif vers l’école primaire, révèle une revue systématique de 65 études.
La particularité de cette synthèse unique réside dans le fait que les chercheurs se sont penchés sur des études ayant spécifiquement porté sur les déplacements actifs des enfants âgés de 6 à 12 ans. Parmi les 65 études retenues, 35 ont été menées en Amérique du Nord, 17 en Europe et 11 en Australie.
Le premier objectif des auteurs était de vérifier le lien entre plusieurs caractéristiques de l’environnement bâti et les déplacements actifs des jeunes vers l’école, mais aussi pendant leurs loisirs. Leur second objectif était d’explorer cette association sur différents continents.
Le potentiel piétonnier : un facteur déterminant pour les déplacements vers l’école
Certaines caractéristiques de l’environnement bâti sont clairement associées au transport actif des jeunes vers l’école. Ainsi, les enfants habitant dans des quartiers où la connexité des rues, la mixité de l’occupation du sol et la densité résidentielle sont élevées, sont plus enclins à marcher ou pédaler pour se rendre à l’école, concluent les auteurs.
ll existe aussi une possible association positive entre les mesures d’apaisement de la circulation et toutes les formes de transport actif vers l’école, plus particulièrement pour les enfants qui se déplacent à pied.
En revanche, l’intérêt visuel du parcours vers l’école n’influence pas les déplacements actifs des jeunes, ont constaté les auteurs.
Transport actif durant les loisirs : données insuffisantes
Les chercheurs n’ont pas trouvé de preuves convaincantes concernant une association entre l’environnement bâti et les déplacements actifs des enfants durant leurs loisirs. Toutefois, c’est un domaine qui a été moins exploré, car la revue comprend seulement 20 études portant sur ce point.
Des différences entre les continents
Les chercheurs précisent que les associations entre l’environnement bâti et le transport actif vers l'école sont principalement présentes en Amérique du Nord et en Australie.
Par exemple, la sécurité générale et la sécurité routière sont plus fréquemment reliées aux déplacements actifs des écoliers en Amérique du Nord et en Australie qu’en Europe. Les auteurs émettent l’hypothèse que marcher ou pédaler vers l’école est plus dangereux sur les deux premiers continents, car, en Europe, beaucoup d’efforts ont été déployés pour améliorer la sécurité aux abords des écoles.
Source : D'Haese S, et al. Cross-continental comparison of the association between the physical environment and active transportation in children: a systematic review. Int J Behav Nutr Phys Act. 2015 Nov 26;12:145.