Autonomes, indépendants et souvent affamés, les adolescents savent très bien se trouver à manger dès qu’ils ouvrent la porte d’un frigo. Toutefois, une étude montre qu’ils auraient tout intérêt à prendre leur mal en patience et à partager le moment de leur repas en famille.
La chercheuse canadienne, Kathryn Walton, de l'Université de Guelph, vient de mener une enquête sur les habitudes alimentaires de 2 700 adolescents. Les résultats montrent que les jeunes qui mangent souvent en famille consomment, d’une part, plus de fruits et de légumes et, d’autre part, moins de prêt-à-manger ou de plats à emporter.
Selon la chercheuse, l’heure des repas représente un moment idéal pour que les membres de la famille s’accordent un petit répit et qu’ils socialisent entre eux. En outre, pour les parents, c’est aussi l’occasion d’inculquer de saines habitudes alimentaires. Rappelons, à ce chapitre, que le guide alimentaire brésilien recommande justement de réhabiliter le rituel de la table, que ce soit en famille ou entre amis.
Une formule gagnante-gagnante
Bien entendu, tous manquent de temps, qu’il s’agisse des parents ou des adolescents. Et souvent, ce sont les repas en famille qui en font les frais. Qu’à cela ne tienne, concède la chercheuse. Il n’y a rien de mal, si de temps en temps, parce que l’on est trop pressé, de faire chauffer un plat congelé et de préparer une salade pour l’accompagner. L’important, c’est de conserver l’habitude de prendre un repas décent en famille.
La chercheuse suggère en outre de faire participer les adolescents à la préparation du repas. Et pour trois bonnes raisons. D’abord, si toute la famille met la main à la pâte, la préparation du repas va demander beaucoup moins de temps. Ensuite, les membres de la famille qui participent à la préparation d’un repas sont plus enclins à le manger. Et enfin, c’est l’occasion parfaite pour les adolescents d’acquérir des compétences culinaires.
Cette recherche montre donc que préparer ensemble les repas pour ensuite s’attabler est un excellent moyen d’améliorer l’alimentation des membres de la famille, en particulier les adolescents, et de resserrer les liens familiaux.