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Un repas réussi : c’est quoi pour vous ? Je parie que ça ne dépend pas seulement de ce qu’il y a dans votre assiette. Ce serait bien normal, puisqu’un repas, c’est beaucoup plus que manger. C’est un moment, une expérience.
C’est le cas à la maison, au resto et même au service de garde. Et à cet égard, les éducateurs et les surveillants qui accompagnent les enfants durant la pause du dîner peuvent se révéler de vrais magiciens ! Voici cinq actions qu’ils peuvent faire et qui font la différence.
1- Disposer les tables en îlots
Répartir les enfants en petits groupes contribue à assurer une ambiance plus calme aux repas. Les grandes tablées dignes du temps des Fêtes sont agréables… dans le temps des Fêtes ! Le bruit et l’agitation empêchent certains enfants de bien manger, ils rendent le moment moins agréable pour la majorité du groupe, en plus d’exiger beaucoup de patience de la part des surveillants. Tous les changements qui peuvent à contribuer à calmer l’atmosphère sont bienvenus, n’est-ce pas ?
2- Placoter avec les enfants
Parler avec les enfants aux repas contribue à les rendre beaucoup plus agréables. C’est important en soi. Les repas peuvent également être l’occasion de parler positivement des aliments et d’intéresser les enfants aux repas de leurs amis. Ce que les adultes disent aux repas influence l’opinion et l’ouverture des enfants face aux aliments. Plusieurs petites actions contribuent à faire des adultes de bons modèles !
3- Éviter d’émettre des jugements
Dire à un enfant que son repas n’est pas « santé » ou lui interdire de manger un des éléments de sa boîte à lunch peut avoir des effets pervers. On ne voudrait surtout pas amener un enfant à penser que ses parents sont incompétents à bien les nourrir, mais de tels commentaires pourraient tout de même susciter un doute dans son esprit. De plus, l’enfant visé pourrait se sentir honteux devant le reste du groupe. Bref, ça crée un malaise en lui. Mieux vaut essayer d’améliorer la qualité des lunchs en suggérant des ressources aux parents. À cet égard, les fiches et les vidéos nouvellement disponibles sur le site de l’Association québécoise de la garde scolaire peuvent s’avérer vraiment très utiles.
4- Laisser les enfants respecter leur faim
Comment se sent-on quand on mange plus qu’on a faim ? Comment se sent-on quand on avale un aliment qui nous déplaît ? Mal. Il n’y a pas de consignes ou de règlements qui devraient dicter aux enfants de manger « au moins la moitié de leur lunch » ou « tout leur sandwich avant le dessert ». Premièrement, parce que ça leur laisse croire que d’autres personnes sont mieux placées qu’eux pour connaître la place qu’il y a dans leur ventre. Ce qui totalement faux. Deuxièmement, parce qu’ils ont peu de chance de développer une bonne opinion d’un aliment s’ils sont forcés de le manger. Parfois, ne pas intervenir est la meilleure intervention !
55 Ouvrir les fenêtres avant et après le repas
Cette recommandation provient du guide « Des écoles à rénover, des services de garde à mieux intégrer » de l’Association québécoise de la garde scolaire (AQGS). C’est une idée simple à appliquer, qui ne coûte rien, et qui améliore la qualité de l’air autant des dîneurs que des élèves qui réintègrent le local après le dîner. Cette idée sous-entend, bien entendu, que les locaux de dîner ont des fenêtres… une autre recommandation de l’AQGS. Je parle en connaissance de cause, car mes collègues et moi dînons régulièrement dans un local sans fenêtre : nous adhérons entièrement à cette suggestion !
Voilà bien la preuve que des actions simples, porteuses et qui ne coûtent pas un sou : c’est possible ! En prenant le temps de les appliquer, on offre aux enfants un merveilleux cadeau : celui de développer le plaisir de bien manger. C’est un apprentissage aussi précieux que ceux des autres matières scolaires, et c’est un bagage qui les suit toute leur vie.