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La fameuse taxe « 1 peso » par litre de boisson sucrée aurait été encore plus efficace lors de la 2e année de son application, révèle une étude.
Mise en application le 1er janvier 2014, la taxe « 1 peso » aurait entraîné une diminution de la consommation de 5,5 % au terme de la première année de sa mise en application. Et à la fin de 2015, la diminution serait de 9,7 %. Sur 2 ans, la baisse moyenne de consommation se chiffrerait donc à 7,6 %.
Une efficacité en hausse
Des études avaient déjà montré les effets de cette taxe d’accise un an après sa mise en place. Non seulement les résultats de cette nouvelle recherche le confirment, mais ils montrent que les effets de la taxe sont encore plus marqués la seconde année. Ces données contredisent les prétentions de l’industrie qui prédisaient leur étiolement et qui, au nom d’une inefficacité anticipée, s’opposaient à l’imposition d’une taxe.
Cette étude s’appuie sur les données de consommation de 6 645 foyers, entre janvier 2012 et décembre 2015. Elle montre en outre que, lors de la 2e année, on assiste à une légère hausse (2,1 %) de la consommation des boissons non taxées. De plus, la taxe s’avère plus efficace chez les familles à faible revenu avec une diminution de la consommation de 9 % en 2014 et de 14,3 % en 2015.
Sur la base de ces données, les auteurs de l’étude proposent une taxe « 2 pesos », pour correspondre à une hausse de 20 % du prix de vente, ce qui entraînerait une diminution encore plus marquée de la consommation de boissons sucrées. Les chercheurs soulignent d’ailleurs que ces résultats devraient encourager d’autres gouvernements à utiliser ce genre de taxe dans le cadre de leur politique de santé publique et de leur lutte contre les maladies chroniques.