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La consommation de boissons sucrées va faucher la vie de 63 000 Canadiens et coûter plus de 50 milliards de dollars au système de santé d’ici 25 ans, révèle une nouvelle étude.
Commandée par les plus importants organismes du secteur de la santé1, cette étude de l’Université de Waterloo2 confirme que les Canadiens consomment en moyenne trop de boissons sucrées (444 ml par jour), et plus particulièrement les jeunes (578 ml). Ces derniers avalent donc l’équivalent de 64 g de sucre par jour, seulement en boissons sucrées. C’est le double de l’apport total quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé !
Un petit plaisir au coût exorbitant
Sur la base de ces données de consommation, les auteurs de l’étude ont élaboré un modèle de simulation afin d’évaluer les coûts de santé et les impacts économiques des maladies associées à la surconsommation de sucres. Selon ces estimations, la consommation de boissons sucrées au Canada sera responsable d’ici 25 ans de :
- plus de 1 million de cas de surpoids et plus de 3 millions de cas d’obésité ;
- près de 1 million de cas de diabète de type 2 ;
- près de 300 000 cas de cardiopathie ischémique ;
- plus de 100 000 cas de cancer ;
- près de 40 000 AVC ;
- près de 2,2 millions d’années de vie corrigées de l’incapacité (le nombre d’années perdues en raison d’une mauvaise santé, d’une incapacité ou d’un décès précoce).
Des mesures globales
Pour faire face à ce fléau, les organismes commanditaires de cette recherche pressent les gouvernements d’adopter une série de mesures pour s’attaquer à différents enjeux. Ils plaident d’abord pour un accès gratuit à l’eau potable, une plus grande sensibilisation du public, un meilleur étiquetage des produits alimentaires et la révision du Guide alimentaire canadien.
De plus, dans la foulée du cri d’alarme lancé la semaine dernière par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, ces organismes réclament des restrictions en matière de publicité d’aliments et de boissons ciblant les enfants. Enfin, ils prônent l’adoption de « mesures pour rendre les choix malsains moins attrayants et les choix santé plus abordables ». Parmi ces diverses mesures, ils insistent pour que les autorités gouvernementales taxent les boissons sucrées afin de subventionner, en retour, les aliments frais.
Source : Fondation des maladies du cœur et de l’AVC
1 Société canadienne du cancer, l’Association canadienne du diabète, la Fondation canadienne de l’obésité, l’Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada, et la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
2 Les travaux de recherche ont été réalisés par Amanda C Jones, le Dr J. Lennert Veerman et le Dr David Hammond.