L’agriculture urbaine est une activité polyvalente dont la pratique augmente en flèche. Les potagers privés, institutionnels, scolaires, communautaires, collectifs, ainsi que les fermes urbaines, contribuent à la production d’aliments sains, locaux et abordables. En plus de cet avantage majeur, l’agriculture urbaine et périurbaine a bien d’autres effets positifs documentés.
Des chercheurs du Center for a Livable Future, un département de l’École de santé publique Johns Hopkins ont recensé l’ensemble de ces nombreux effets bénéfiques1, 2. En voici 12 :
Les impacts environnementaux
- Amélioration de la biodiversité, notamment par la création d’habitats favorables aux pollinisateurs ;
- Réduction des îlots de chaleur et meilleur drainage des eaux de pluie;
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre causées par le transport des aliments, grâce au développement d’un système alimentaire local.
Les impacts sur la santé
- Meilleur accès physique et financier à des aliments frais, nutritifs et diversifiés;
- Occasion d’activité physique extérieure;
- Autres effets thérapeutiques bénéfiques du jardinage : réduction du stress, amélioration de la santé émotionnelle, stimulation cognitive, sentiment de fierté et d’accomplissement.
Les impacts socioculturels
- Jardins communautaires : renforcement des liens sociaux et de l’intégration des nouveaux arrivants;
- Jardins collectifs et fermes périurbaines : occasion pour des personnes marginalisées de sortir de leur isolement et d’acquérir des compétences;
- Transformation de terrains vagues en espaces productifs entraînant une revitalisation de secteurs défavorisés;
- Embellissement des quartiers favorisant un sentiment d’appartenance.
Les impacts économiques
- Augmentation de la valeur foncière de résidences situées près de jardins communautaires;
- Création d’emplois dans les fermes périurbaines et urbaines.
La liste des avantages de l’agriculture urbaine est longue. Il revient à la collectivité d’en profiter pleinement en encourageant la création de jardins et d’espaces productifs.
À côté du logement et du transport, l’alimentation et l’usage productif des territoires urbains et périurbains sont en voie de devenir un incontournable dans les processus de planification et d’aménagement des villes.
Projet de recherche Manger local Québec, Université Laval.
1. Melissa N. Poulsen, MPH & Marie L. Spiker, MSPH, RD. « Integrating Urban Farms into the Social Landscape of Cities. Recommendations for Strengthening the Relationship between Urban Farms and Local Communities » , Center for a Livable Future—Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, July 2014.
2. Raychel Santo, Anne Palmer, and Brent Kim. Vacant Lots to Vibrant Plots: A Review of the Benefits and Limitations of Urban Agriculture John Hopkins Center for a Liveable Future. Center for a Livable Future—Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, May 2016.