Activité physique

6 stratégies pour inclure les jeunes ayant une limitation fonctionnelle dans les activités physiques

6 stratégies pour inclure les jeunes ayant une limitation fonctionnelle dans les activités physiques

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Les jeunes ayant une limitation fonctionnelle ont 2 à 3 fois plus de risques de présenter des problèmes d’embonpoint et d’obésité. Le Défi sportif AlterGo suggère 6 stratégies aux enseignants et intervenants pour encourager les jeunes à adopter un mode de vie actif !

1- Connaître le(s) jeune(s)

Prenez le temps de demander au jeune ce qu’il peut faire et ce qu’il a envie de faire. Observez quels sont ses goûts, ses intérêts et ses habiletés dans les activités proposées. Demandez aux membres de la famille, à ses précédents intervenants et au centre de réadaptation s’ils ont des trucs et astuces à vous partager !

2- Adapter les règles et la façon de jouer

Vous avez carte blanche! On est parfois surpris de voir qu’un sport qui semblait inaccessible peut finalement être adapté. En plus de votre imagination, voici quelques conseils :

  •  Modifier les règles pour que tout le monde puisse s’amuser;
  • Ne pas hésiter à ne pas appliquer les mêmes règles à tous les jeunes;
  • Définir des zones réservées à certains jeunes (ex : pour tirer au panier) ou des zones où certains règlements ne s’appliquent pas (ex. : une aire de repos protégée dans les jeux d’élimination);
  • Autoriser plusieurs méthodes pour réaliser une action (ex. on peut sauter à pieds joints, sur un pied, s’aider avec des béquilles, se soulever de son fauteuil, etc.);
  • Encourager l’utilisation des différentes parties du corps (ex. : projeter un objet avec les poignets, les coudes, les épaules, les genoux, les pieds);
  • Séquencer les activités en petites étapes. Cela est particulièrement pertinent pour les élèves qui ont un trouble du spectre de l’autisme.

3. Varier les formes de communication

Qu’ils aient une déficience intellectuelle, langagière, visuelle, motrice ou encore un trouble du spectre de l’autisme, il faut vous assurer que tous les jeunes puissent vous comprendre. Ces stratégies peuvent vous aider :

  • Parler clairement, faire face aux élèves, appuyer les mots importants et parler lentement. Faire attention aux termes compliqués et aux nouveaux mots.
  • Ne donner qu’une seule consigne à la fois !
  • Utiliser des indices visuels pour appuyer les indications verbales (démonstration, pictogramme, photographie, image, dessin, signe, etc.).
  • Utiliser des marqueurs spatiaux-temporels : des marqueurs de couleur (flèches, pastilles, cônes) au sol permettent d’identifier les positions, les déplacements, les limites de terrain. Ils permettent d’appuyer ses explications visuellement et font gagner beaucoup de temps.
  • Donner des repères spatiaux clairs. Pour un jeune ayant une déficience visuelle, éviter « ici » et « là-bas ». Dire plutôt « près de moi », « à droite de ton coéquipier » ou « près de la poutre ».
  • Modelage : ne pas hésiter à expliquer les mouvements aux jeunes en les guidant physiquement.
  • Demander aux jeunes une démonstration pour s’assurer que tout le monde a compris. Sinon, réexpliquer différemment la consigne.
  • Laisser les jeunes s’exprimer : laisser le temps aux jeunes de comprendre, répondre, répéter et poser des questions et les encourager à utiliser différentes formes de communication.

4. Créer une dynamique de groupe

Pour éviter les tabous ou les préjugés, demander au jeune handicapé s’il veut parler de sa limitation fonctionnelle avec le groupe. Les autres seront plus ouverts aux adaptations. Jumeler des jeunes ayant une limitation fonctionnelle et des jeunes du régulier est généralement une bonne idée. Voici quelques stratégies qui favoriseront une dynamique inclusive :

  •  Jeux de rôle : Porter des écouteurs ou des bouchons d’oreille, avoir les yeux bandés, ne jouer qu’avec un bras, qu’avec le bras ou la jambe non dominante, avec des mitaines, assis sur une chaise, par terre, debout, à genou, sur le dos, etc.
  • Binôme : jouer à deux favorise l’entraide et la collaboration.
  • Réduire la taille des groupes.
  • Coaching/mentorat : les classes de concentration sport sont intéressantes pour cette stratégie. Le coaching par des pairs favorise la persévérance des jeunes handicapés, améliore leur inclusion dans l’école et permet aux autres de se responsabiliser et de développer des habiletés en devenant des mentors.

5. Modifier l’environnement et le matériel

De petits ajustements peuvent faire une grande différence :

  • Contrôler les stimuli : bruit, luminosité, odeurs et distractions, ou alors choisir un lieu différent.
  • Changer le poids, la texture ou la dimension du matériel, changer la taille ou la hauteur des cibles.
  • Modifier la taille et la forme du terrain pour réduire les distances.

6. Se donner des objectifs et faire vivre des succès

Avoir des objectifs atteignables à court et moyen terme est une condition nécessaire pour la persévérance. Inscrire ses jeunes à une compétition sportive telle que le Défi sportif AlterGo les motive à s’entrainer toute l’année et à dépasser leurs limites. Ce n’est pas tous les jours que les jeunes handicapés reçoivent une médaille pour avoir excellé dans un sport !

L’équipe du Défi sportif AlterGo

 

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