Activité physique

Édition 2024 du Bulletin sur l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION

Édition 2024 du Bulletin sur l’activité physique chez les enfants et les jeunes de ParticipACTION

Ressource

Depuis des années, les spécialistes s’alarment du faible taux d’activité physique chez les jeunes. En cause, de nombreux facteurs. Que l’on songe, par exemple, à l’omniprésence des écrans. Or, signe des temps, s’ajoutent désormais de nouveaux obstacles. D’où le titre de ce nouveau rapport de ParticipAction, Ensemble pour la résilience : Garder les enfants actifs dans un climat de changement.

On se souviendra que, durant la pandémie de COVID-19, les jeunes ont été privés d’école, de lieux de rassemblement, d’activités sportives organisées, etc., ce qui, sans surprise, a tiré à la baisse leurs niveaux d’activité physique. À l’époque, le Bulletin de ParticipACTION leur avait octroyé la note globale de « D ». Maintenant que la pandémie est derrière nous, on s’attendait à une amélioration, ce qui est très légèrement le cas, avec une note de « D+ ». Un résultat qui demeure nettement insuffisant.

On constate donc que seulement 39 % des enfants et des jeunes canadiens de 5 à 17 ans ont respecté la recommandation d’accumuler 60 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée, chaque jour. Or, si les garçons ont presque retrouvé leur niveau d’activité prépandémie (57 %), pour des raisons que l’on ignore encore, ce n’est pas le cas des filles (31 %). Et chez les nouvelles arrivantes, la situation est encore moins réjouissante.

En matière de jeu actif, seulement 22 % des jeunes y ont consacré de deux heures par jour, pour une note de « D- », identique à celle de 2022. Le transport actif n’a pas connu, non plus, d’amélioration alors que seulement 43 % (C-) des 5 à 17 ans se rendent à l’école à pied ou à vélo. Légère amélioration au chapitre du sport organisé qui passe de « C+ » en 2022, à « B » avec un taux de 68 %.

En ce qui concerne les comportements sédentaires, l’amélioration est notable. Toutefois, les jeunes partaient de loin avec la note « F » qui passe maintenant à « D », ce qui demeure insuffisant. Quant au sommeil, la situation, sans être alarmante, se dégrade légèrement, avec une note de « B » qui glisse à « B- ». Enfin, pour ce qui touche les Directives en matière de mouvement sur 24 heures, c’est le statu quo. Le déplorable « F » n’a pas bougé en deux ans.

Bulletin ParticipACTION

Activité physique, disparités et iniquités

Cette nouvelle édition du Bulletin de ParticipACTION jette un éclairage particulier sur certaines disparités qui, parfois, mais pas toujours, sont attribuables à des iniquités sociales. Par exemple, 46 % des enfants de 5 à 11 ans, provenant d’un ménage à faible revenu, ont respecté la recommandation en matière d’activité physique, alors que pour les enfants provenant d’un ménage à revenu élevé, ce pourcentage se chiffre à 57 %.

L’écart est encore plus marqué en matière de sport organisé où le taux de participation des enfants issus de familles ayant un revenu élevé se chiffre à 86 %, tandis que pour ceux vivant dans des familles à faible revenu, le pourcentage chute à 55 %. Situation similaire, quoique moins tranchée, en ce qui concerne les comportements sédentaires, alors que seulement 49 % des enfants et des jeunes provenant d’un ménage à faible revenu ont respecté le seuil de référence, un taux qui s’élève à 56 % chez les mieux nantis.

Outre les disparités socioéconomiques, on note aussi des différences attribuables aux environnements dans lesquels évoluent les jeunes. Par exemple, 50 % des enfants qui vivent dans les municipalités de 10 000 personnes et plus emprunteraient le chemin de l’école en transport actif. Ce pourcentage chute à 32 % dans les plus petites municipalités.

Bulletin ParticipACTION

Résilience et changements climatiques

Durant la pandémie, les niveaux d’activité des jeunes racisés et autochtones, ainsi que des milieux moins nantis ont connu des baisses beaucoup plus marquées que chez les autres jeunes, ce qui a jeté un nouvel éclairage sur les iniquités sociales. Dans son Bulletin 2024, ParticipACTION en tire des leçons pour l’avenir où se profilent déjà des menaces liées aux changements climatiques.

Déjà, les événements météorologiques extrêmes se multiplient et entraînent à leur suite des catastrophes « naturelles », comme les incendies de forêt de 2023. Les auteurs du Bulletin entrevoient que les changements climatiques, avec leurs canicules, inondations, tempêtes violentes vont ajouter des obstacles supplémentaires à la pratique d’activité physique chez les enfants et les jeunes. Voilà pourquoi ils interpellent les adultes, les législateurs et les décideurs, le personnel enseignant, les membres de la famille et des réseaux de soutien, les organismes de sports organisés et autres pour qu’ils adoptent une approche concertée. Car c’est ensemble que nous pourrons aider les enfants et les jeunes à affronter l’adversité, à bouger plus et à renforcer leur résilience.

Et malgré l’ampleur de ces enjeux, les solutions ne manquent pas. Le bulletin détaille d’ailleurs de nombreuses pistes d’action qui peuvent être mises de l’avant afin de relever ces défis, développer notre résilience et nous adapter aux changements à venir. Il faut agir maintenant pour que nos enfants demeurent physiquement actifs. Car, ne l’oublions pas, l’activité physique, c’est aussi bon pour la santé de la planète!

Bulletin ParticipACTION

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