Ressource
La bouffe, c’est connu, ça rapproche, et c’est un plaisir quotidien pour plusieurs. Cependant, lorsqu’on habite dans un désert alimentaire ou qu’on n’a pas toutes les ressources nécessaires pour bien s’alimenter, les repas peuvent devenir une source de stress. C’est ici qu’entre en jeu l’organisme La Mèreveille de Mont-Laurier.
Briser l’isolement social et géographique
« Nous avons toujours eu comme but de développer de saines habitudes alimentaires chez les jeunes parents, les familles et leurs enfants, sur tout le territoire de la Municipalité régionale de comté (MRC) d’Antoine-Labelle », rappelle Guylaine Guy, directrice générale de La Mèreveille. « On avait déjà un programme de nutrition prénatale et postnatale. Le financement de Québec en Forme nous a permis de nous déplacer, d’aller vers les gens dans les communautés. »
Aller vers les gens, ce n’est pas rien sur un territoire de 16 000 kilomètres carrés qui comprend 17 municipalités. Certains citoyens de la MRC d’Antoine-Labelle habitent loin du centre et ne possèdent pas de véhicule. Pas facile, quand on vit à 45 kilomètres de Mont-Laurier, d’aller y faire son épicerie. Parfois, la seule option pour les emplettes est de s’approvisionner au dépanneur du coin. « On trouve qu’il y a beaucoup de carences à cause de ça. Ce n’est pas évident dans ces conditions de développer de saines habitudes de vie, explique Guylaine Guy. Avec le projet de cuisine collective, on tente de briser l’isolement social et géographique. »
ABC de la cuisine collective : 4 volets distincts
L’an dernier, La Mèreveille a supervisé 770 heures de cuisine collective, séparées en quatre volets distincts:
- Des cuisines prénatales et postnatales, où l’on offre aux familles des occasions de venir faire en groupe des repas sains et économiques.
- Des ateliers « petits pots », au cours desquels on apprend à concocter des purées savoureuses et pas chères pour les petits de 4 à 7 mois.
- Des journées pour petits explorateurs culinaires, auxquelles les familles avec enfants de 3 à 5 ans peuvent assister.
- Et en nouveauté, des déjeuners thématiques, qui visent à inciter les familles à prendre le temps de déjeuner.
Impact positif sur les familles
L’impact du projet est considérable dans la communauté. Parfois, c’est en faisant tomber des préjugés alimentaires que l’organisme aide le plus les familles. Guylaine Guy cite en exemple des enfants qui détestaient les fruits, à qui on a fait faire une trempette avec un soupçon de chocolat : succès unanime. À une autre famille qui disait ne pas aimer le gruau, on a montré comment passer l’avoine au mélangeur : les enfants ont commencé à manger des céréales complètes.
« On permet aux gens de goûter des choses qu’ils n’avaient jamais essayées, on fait beaucoup d’éducation », conclut Guylaine Guy.