Après avoir considéré 12 offres d’hébergement, c’est finalement à Montréal que le projet Global Open Data for Agriculture and Nutrition (GODAN) déménagera son siège social, jusqu’ici localisé à Oxford, au Royaume-Uni. Fondé en vue de promouvoir la sécurité alimentaire et d’enrayer la faim dans le monde en utilisant les données ouvertes, GODAN a choisi Montréal et l’Université McGill pour leur leadership et leur expertise dans le domaine des technologies.
Le GODAN sera donc désormais hébergé au campus Macdonald de l’Université McGill. Et il bénéficiera d’un financement de 15 millions de dollars sur cinq ans de Montréal International, au nom de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et du gouvernement du Canada.
Une bonne nouvelle qui réjouit tout particulièrement la mairesse de Montréal, Valérie Plante : « L’arrivée du siège social de GODAN à Montréal est une excellente nouvelle, a-t-elle déclaré par voie de communiqué. Les recherches menées par l’organisation internationale vont certainement aider notre administration à poursuivre ses efforts afin de soutenir le développement de l’agriculture urbaine et de la sécurité alimentaire. »
Cette bonne nouvelle réjouit tout autant le Conseil SAM (Système alimentaire montréalais). « Cela permettra sans doute de renforcer l’engagement de Montréal à l’égard des enjeux alimentaires, soutient Richard D. Daneau, directeur général de Moisson Montréal et porte-parole du Conseil SAM. On reconnaît bien l’importance des données ouvertes pour mieux comprendre, mieux cibler et ainsi prendre des décisions éclairées afin d’atteindre nos objectifs communs, comme de promouvoir la sécurité alimentaire et d’enrayer la faim dans notre communauté. »
S’unir pour mieux s’ouvrir au monde
Pour favoriser l’accès aux données ouvertes, GODAN est administré par un conseil d’organisations donatrices, comme le Forum mondial sur la recherche agricole (GFAR), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA), le Département du développement international du Royaume-Uni (DFID), les gouvernements de l’Inde, de la Chine, du Mexique, de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Canada, et la Ville de Montréal..
Ainsi, c’est en étroite collaboration entre les différents acteurs qu’une stratégie d’optimisation de la production agricole basée sur les données ouvertes sera conçue et réalisée. « Grâce à cette collaboration, nous aurons accès à un bassin de talents en recherche et technologie inégalé pour atteindre notre objectif d’une planète meilleure, sans famine, » soutient André Laperrière, directeur général de GODAN par voie de communiqué.
En effet, le réseau de GODAN compte désormais près de 1000 partenaires provenant de 115 pays différents. Afin d’aider les gouvernements à partager leurs données en matière d’agriculture, GODAN a d’ailleurs créé le guide, Open Up Guide for Agriculture en 2018, de manière à les accompagner dans leur démarche. Des évènements montréalais suivront sans doute pour continuer d’alimenter la discussion tous ensemble.