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En travaillant en services éducatifs à la petite enfance, le personnel éducateur et les responsables de l’alimentation peuvent favoriser la découverte des aliments. Mais comment s’y prendre ?
Le repas, un moment éducatifDepuis sa sortie en 2014, le cadre de référence Gazelle et Potiron positionne les services éducatifs à la petite enfance comme un milieu exemplaire, notamment sur le plan de l’alimentation. L’offre alimentaire offerte doit donc répondre à plusieurs critères de qualité, tout en étant soutenue par des pratiques éducatives adéquates.
Le personnel éducateur est donc un acteur de premier rôle dans le développement des saines habitudes alimentaires de l’enfant. De plus, en considérant le repas comme un moment éducatif, les éducatrices et les responsables de l’alimentation aident l’enfant à s’intéresser aux aliments qu’il mange, à les connaître et à les aimer ! Le goût de l’enfant se développera au fil de ses expériences, positives comme négatives. Mais le goût et l’intérêt des enfants envers les aliments ne se développent pas qu’en mangeant.
Des opportunités au quotidien
Une journée en service de garde éducatif à la petite enfance offre plusieurs opportunités, autant aux repas qu’en dehors des repas, pour amener l’enfant à s’intéresser aux aliments et à développer son goût.
Voici neuf opportunités qui favorisent le développement du goût des enfants et qui se présentent dans le quotidien d’un service éducatif à la petite enfance. Certaines actions peuvent être spontanées, alors que d’autres doivent être planifiées.
Pistes d’action
1- Faire un tour vers la cuisine et regarder le menu
Comme ce ne sont pas tous les parents qui s’arrêtent regarder le menu chaque matin, il est intéressant de faire un petit tour quotidien avec les enfants pour lire le menu. On les informe alors de ce qui sera servi au dîner et aux collations.
2- Utiliser ses sens
En se dirigeant vers la cuisine, on peut inviter les enfants à sentir les odeurs et à écouter les bruits de la cuisine. Si possible, on peut demander aux enfants quels sont les aliments qu’ils voient sur la table de travail de la responsable de l’alimentation.
3- Parler avec la responsable de l’alimentation
Si on s’est rendu à la cuisine, on en profite pour parler avec la responsable de l’alimentation. La discussion n’a pas besoin d’être longue ni d’être planifiée. Par exemple, on peut demander à la responsable de l’alimentation quels aliments se retrouvent dans la soupe ? Quelles fines herbes ou épices ont été utilisées ? Quel outil a été utilisé par la responsable de l’alimentation pour faire la recette ?
4- Demander à la responsable de l’alimentation de présenter un des aliments du menu en version brute ou entière
Dans le but de familiariser les enfants avec les versions brutes des aliments, la responsable de l’alimentation et le personnel éducateur peuvent travailler ensemble pour présenter un aliment dans sa version brute lors de la distribution du dîner ou des collations. La fréquence, le déroulement et le moment de la distribution de l’aliment-vedette sont à définir en équipe.
5- Mettre à la disposition des enfants des livres sur les aliments
Il existe plusieurs livres pour enfants qui abordent les aliments, l’agriculture et le plaisir de manger. Ces livres peuvent inspirer les enfants à faire des liens entre ce qu’ils mangent et ce qu’ils lisent.
6- Durant l’été, aller faire un tour au jardin
La création d’un jardin nécessite de la planification et de la volonté, mais apporte plusieurs avantages à l’enfant pour le développement de son goût.
7- Faire une activité culinaire
L’activité culinaire permet à l’enfant de mettre la main à la pâte et d’éprouver de la fierté lorsqu’il mange ce qu’il a cuisiné. Une activité culinaire doit être planifiée avec la responsable de l’alimentation afin de pouvoir commander les aliments requis pour l’activité. Les bénéfices d’une activité culinaire avec les enfants sont nombreux.
8- Discuter des aliments au dîner et aux collations
En présentant les plats qui se retrouvent dans l’assiette et en les décrivant, l’éducatrice aide l’enfant à reconnaître les aliments. De plus, l’éducatrice peut parler, entre autres, de la provenance et de la culture des aliments, ou de leur couleur et leur texture. Elle peut aussi faire des liens avec les recettes du parent de l’enfant. Ces discussions ont pour but de familiariser l’enfant avec ce qu’il mange pour l’amener progressivement à découvrir et apprécier le plus d’aliments possible.
9- Inclure des notions d’alimentation dans différentes activités
Les enfants peuvent avoir du plaisir à dessiner ou faire des bricolages en lien avec les aliments ou s’amuser avec des jouets alimentaires. Il est aussi possible de planifier l’apparition d’un nouvel aliment au menu avec des activités éducatives.
En terminant, l’alimentation est un sujet qui peut être abordé à longueur d’année avec les enfants, dans un contexte planifié ou non. L’enfant profitera de ces moments pour se familiariser de plus en plus avec les aliments qui composent une saine alimentation. Le personnel des services éducatifs à la petite enfance y joue un rôle primordial qui doit être apprécié et encouragé.
Crédits photos: AQCPE
*** Cet article a été publié dans le cadre d’un partenariat avec le groupe de travail « Saine alimentation pendant l'enfance » de la Table québécoise sur la saine alimentation.
Le repas, un moment éducatif
Depuis sa sortie en 2014, le cadre de référence Gazelle et Potiron positionne les services éducatifs à la petite enfance comme un milieu exemplaire, notamment sur le plan de l’alimentation. L’offre alimentaire offerte doit donc répondre à plusieurs critères de qualité, tout en étant soutenue par des pratiques éducatives adéquates.
Le personnel éducateur est donc un acteur de premier rôle dans le développement des saines habitudes alimentaires de l’enfant. De plus, en considérant le repas comme un moment éducatif, les éducatrices et les responsables de l’alimentation aident l’enfant à s’intéresser aux aliments qu’il mange, à les connaître et à les aimer ! Le goût de l’enfant se développera au fil de ses expériences, positives comme négatives. Mais le goût et l’intérêt des enfants envers les aliments ne se développent pas qu’en mangeant.