La crise sanitaire semble créer un terreau fertile à l’essor de l’agriculture urbaine. Que ce soit pour assurer son approvisionnement personnel en légumes frais ou fines herbes, ou simplement pour le plaisir de jardiner, les citoyens sont de plus en plus nombreux à vouloir entreprendre leur propre potager. Vous travaillez dans une municipalité ou un organisme communautaire ? Voici quelques belles ressources à partager aux membres de votre communauté.
Peu importe la taille de notre potager, il est désormais possible de trouver du soutien pour nous accompagner dans nos projets d’agriculture à la maison. Le portail québécois de l’agriculture urbaine, Cultive ta ville offre une large collection d’outils et d’informations pertinentes pour aider les citoyens dans leur projet de potager, aux quatre coins de la province.
Par l’entremise de la carte interactive disponible sur ce portail, il est possible de trouver un organisme de soutien en agriculture urbaine, près de chez soi et qui correspond à nos besoins. On y trouve par exemple des fermes sur le toit, des ruchers et même des poulaillers collectifs. Le portail recense également des initiatives pédagogiques, ou plus spécifiquement destinées aux entreprises ou aux institutions.
Voici quelques exemples d’organismes qui offrent de l’information pratique en ligne, sous forme de guides pratiques ou de vidéos :
- Alternatives : Nourrir la citoyenneté
- Espace pour la vie : Ressources sur les potagers et les fines herbes
- Grand Potager (surtout via leur page Facebook)
- Les Urbainsculteurs
- La Brouette
L'agriculture urbaine pour les familles
L’organisme Croquarium, dont la mission est de contribuer au bien-être des jeunes par l’éducation alimentaire expérientielle axée sur les plaisirs de manger, de la terre à la table, diffuse des capsules vidéos sur sa page Facebook pour outiller les familles qui souhaiteraient s’initier au jardinage.
L’équipe du camp pédagogique École-o-champ publie quant à elle, aussi via sa page Facebook, une variété d’activités de jardinage et d’horticulture pour les jeunes et leurs familles. (lire aussi notre entrevue avec Valérie Toupin-Dubé, la fondatrice du programme École-o-champ)
Pour les élus et gestionnaires municipaux
Vous travaillez dans une municipalité ? Notez à votre agenda que le 13 mai prochain de 9 h à 12 h, l’UMQ offrira une classe virtuelle à l’intention des élues, élus et gestionnaires municipaux, afin de leur permettre de se familiariser avec la diversité des initiatives potentiellement intéressantes en agriculture urbaine pour les municipalités, ainsi qu’avec les défis et opportunités que ces initiatives représentent.
Manifestement, l’intérêt pour l’agriculture urbaine est en pente ascendante constante. Et pas question de l’aplanir celle-là ! Que l’on possède un petit balcon ou un grand terrain en plein soleil, tout le monde gagne à cultiver de plus en plus ses aliments tant pour le plaisir que la santé !
Les jardins communautaires : services essentiels ?
Le Québec suivra-t-il l’exemple de la Colombie-Britannique en décrétant les jardins communautaires services essentiels ? Ou celui de la ville de Victoria qui vient d’adopter une motion afin que ses serres municipales ne soient plus utilisées pour produire des fleurs, mais qu’elles servent plutôt à multiplier les plantes potagères ?
Inspirée par cette initiative de la Colombie-Britannique, une citoyenne montréalaise a d’ailleurs lancé une pétition en ligne pour demander au gouvernement du Québec de faire de même. Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement du Québec vient d’autoriser la réouverture des pépinières et centres de jardinage, tandis que la ville de Montréal réfléchissait quant à elle à la possibilité de rouvrir les jardins communautaires. Au rythme où vont les choses ces jours-ci, il s’agit définitivement d’une histoire à suivre…
Les Jardins de la Victoire
L’intérêt envers l’agriculture urbaine prend manifestement de l’ampleur en cette période de crise sanitaire. Cela rappelle d’ailleurs la formidable histoire des Jardins de la victoire. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain avait fortement encouragé tous les citoyens à cultiver un potager dans tout ce qu’ils possédaient de terres. C’est ainsi qu’au cours de cette période sombre de rationnement, plus de 20 millions d’Américains ont réussi à cultiver près de 40 % des légumes du pays, dans ce qui a plus tard été surnommé les « Jardins de la Victoire. »