Aménagement urbain

Aménager des rues conviviales à la Québécoise: nouveaux outils pour des projets réussis

Aménager des rues conviviales à la Québécoise: nouveaux outils pour des projets réussis

Vous travaillez comme décideur ou professionnel en aménagement urbain et vous pouvez être appelés à réaliser des projets de rues conviviales ? Voici une série d’outils, élaborés à partir d’études de cas, afin de vous aider à définir, sélectionner, concevoir, mettre en œuvre et évaluer vos aménagements.

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) et la Chaire de recherche In.SITU | ESG UQAM viennent de lancer une plateforme numérique de transfert de connaissances qui rassemble une foule de ressources pour l’aménagement de villes à échelle humaine et, notamment, six fascicules qui détaillent les grandes étapes du processus de réalisation de projets québécois de rues conviviales.

Ces six fascicules découlent de l’étude comparative de sept projets de rues conviviales réalisés au Québec et tirés de l’inventaire des rues conviviales du CEUM (2e édition). Les cas étudiés sont les suivants : la rue Laurier à Gatineau; le boulevard Le Corbusier à Laval; le chemin de la Canardière et la rue Saint-Jean à Québec; la rue Fortier à Mont-Saint-Hilaire; la rue Saint-Maurice à Trois-Rivières; et la rue Principale à Magog.

Définition

Le premier des fascicules sert d’introduction aux cinq autres et permet de définir le concept de rue conviviale, que les anglophones appellent « complete streets ». Une approche qui a émergé durant les années 2 000 en Amérique du Nord et dont l’objectif principal est de favoriser un nouveau partage de la rue dans le but de favoriser la sécurité des déplacements de tous les usagers, à commencer par les plus vulnérables.

Selon le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, « une rue complète (conviviale) est conçue pour répondre aux besoins d’un maximum d’usagers, peu importe leur âge et leurs capacités : piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite, usagers du transport en commun, automobilistes, camionneurs, véhicules d’urgence, etc. Des aménagements physiques sont alors réalisés afin que chacun d’eux puisse se déplacer de façon sécuritaire et efficace. […] Le plus souvent, ces aménagements ont pour effet de ségréguer certains modes [de transport] en fournissant, aux piétons et cyclistes principalement, des réseaux qui leur sont propres, séparés des voies automobiles. »

Crédit photo : Ville de Québec

Étapes

Les cinq autres fascicules présents sur la plateforme visent à offrir une analyse des principales phases de réalisation des projets locaux :

Bénéfices

Le but premier d’une rue conviviale est d’en recentrer l’aménagement sur les personnes qui l’utilisent plutôt que sur les véhicules qui l’empruntent, ce qui la rend plus sécuritaire, efficace et confortable pour tous ses usagers. Mais d’autre part, lorsqu’une telle rue est pensée, voire personnalisée de manière à correspondre adéquatement à son contexte d’insertion, elle sera alors susceptible d’entraîner de nombreux bénéfices en matière d’économie, de mobilité, d’environnement et d’équité en santé.

Et, comme le démontrent les études de cas sur lesquels reposent les fascicules de cette plateforme, les impacts positifs que les rues conviviales génèrent pour leur communauté se constatent aussi bien dans des quartiers urbains que dans les milieux périurbains et ruraux. Alors, au moment de planifier des travaux d’infrastructures, plutôt que de refaire une rue à l’identique, aussi bien songer à la rendre plus conviviale !

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