Saine alimentation

Ghalia Chahine: développer des systèmes alimentaires résilients

Ghalia Chahine: développer des systèmes alimentaires résilients

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L’impact social est au cœur de leur métier. Que ce soit pour encourager l’alimentation locale, saine et écoresponsable dans les institutions, outiller les acteurs socioéconomiques dans les projets d’économie sociale ou favoriser l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes, les ambassadeurs 100° s’investissent avec passion dans leur métier. Rencontre avec Ghalia Chahine, spécialiste en aménagement du territoire.

Actuellement coordonnatrice Environnement, aménagement et services-conseils à l'Union des producteurs agricoles, Ghalia Chahine a œuvré tout au long de son parcours à rallier les acteurs de l'alimentation, dans le but de développer des systèmes alimentaires durables et équitables. Elle a entre autres joué un rôle inestimable dans la mise en place du premier conseil des politiques alimentaires au Québec.

Une passion pour l'alimentation et la production agricole

Diplômée en histoire, c'est en 1996 que Ghalia commence à s'intéresser de près à la question de l'aménagement du territoire. Après avoir travaillé trois ans au musée d'archéologie et d'histoire Pointe-à-Callière, dans le Vieux-Montréal, elle se passionne pour l'évolution des villes et entreprend une maîtrise en urbanisme à la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal, suivi d'un stage professionnel de deux ans au ministère de l'Agriculture. Alors qu'elle travaille comme conseillère en aménagement et développement régional pour Montréal-Laval-Lanaudière, elle tombe littéralement en amour avec le monde de la production alimentaire.

L'importance de la mobilisation et de la concertation

Après une pause familiale, Ghalia décide de poursuivre ses études au niveau du doctorat et s'intéresse particulièrement à la redynamisation des espaces agricoles dans une perspective municipale de réappropriation et de proximité. « L'objectif de mon doctorat, précise-t-elle, c'était vraiment de voir comment on peut rassembler des partenaires de tous les horizons dans une démarche commune, où tout le monde est sur un pied d'égalité à travers la chaîne alimentaire. »

Sa formation en urbanisme, qui est une discipline très multidisciplinaire, l'inspire à toujours rechercher le meilleur moyen de rallier des gens de différentes expertises autour d'un même objectif. « C'est possible de se parler, dit-elle, même si on n'a pas les mêmes intérêts ou les mêmes visées, parce que l'enjeu fondamental, c'est d'assurer que le produit alimentaire soit de la meilleure qualité possible. »

La création du premier système alimentaire montréalais

C'est alors que Ghalia se voit proposer un défi à sa mesure ; celui de mettre sur pied le plan de développement du Système alimentaire montréalais (SAM), afin que tous les citoyens de l’île de Montréal aient accès à une saine alimentation diversifiée de proximité et abordable, dans une perspective de développement durable.  « Le concept de système alimentaire était alors peu ou pas développé au Québec, raconte-t-elle.  Il fallait donc tout imaginer et définir, puis mobiliser tout le monde. Comment avoir un plan de match commun ? C'était vraiment tout cet exercice de concertation et de réseautage qui était au cœur de la démarche. »

Engagée pour un mandat de trois ans à titre de coordonnatrice du SAM, Ghalia y est finalement restée huit années, au cours desquelles elle a initié de nombreux projets, parmi lesquels celui des Écoles Enracinées avec Équiterre, qui encourage la consommation de fruits et de légumes biologiques, tout en assurant le développement d'un marché local. L'approche du SAM, devenu aujourd'hui le Conseil des politiques alimentaires, n'a cessé de faire du chemin et d'inspirer de nombreuses autres initiatives dans le domaine de l'alimentation.

En 2018, Ghalia Chahine a joint les rangs de l'Union des producteurs agricoles, où elle dirige une équipe qui travaille sur les grands dossiers environnementaux liés à l'aménagement et à la protection du territoire. « La production alimentaire est à la base du système alimentaire, conclut-elle.  Il faut d'abord et avant tout protéger le territoire agricole, parce que si on n'a pas cette ressource, on ne peut pas faire le reste. Ça a toujours été la ligne directrice de mon travail et de mon engagement. »

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