L’impact social est au cœur de leur métier. Que ce soit pour encourager l’alimentation locale, saine et écoresponsable dans les institutions, outiller les acteurs socioéconomiques dans les projets d’économie sociale ou favoriser l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes, les ambassadeurs 100° s’investissent avec passion dans leur métier. Rencontre avec Lucie Laurin, chargée de projet à l’Association québécoise de la garde scolaire.
« Bien manger, c’est avoir du plaisir tout en ayant une saine alimentation. » Pour Lucie Laurin, ce leitmotiv est au cœur de sa vie professionnelle. Pour cette nutritionniste de formation, il est clair que les intervenants des services de garde et des écoles jouent un rôle de premier plan en matière d’éducation alimentaire. Le projet Je goûte, J’apprends dont elle assure le déploiement depuis 2018, vise précisément cet objectif et propose une série de mesures pour aider ces intervenants à favoriser le développement de sains comportements alimentaires chez les jeunes.
Bien former pour bien manger
Lucie Laurin offre d’abord des formations au personnel en garde scolaire. « L’objectif est de les aider à améliorer les contextes de repas pour les rendre plus conviviaux », précise-t-elle. Des stratégies leur sont ainsi offertes notamment pour mieux aménager les lieux de repas où mangent les élèves, pour les rendre plus agréables en favorisant la lumière naturelle, en diminuant le niveau sonore ou en disposant le mobilier en petits îlots par exemple. La formation vient répondre à des problèmes concrets vécus sur l’heure du dîner et aborde l’encadrement éducatif des repas et des collations : les messages à communiquer et à éviter, comment promouvoir la saine alimentation efficacement et favoriser la socialisation et l’autonomie de l’élève.
Ces formations se déploient sur l’ensemble de la province grâce au réseau d’une quarantaine de nutritionnistes régionales de santé publique que Lucie Laurin a mis en place au cours des deux dernières années. « Une telle collaboration est beaucoup plus efficace pour pouvoir toucher toutes les écoles du Québec. C’est important parce que ces nutritionnistes connaissent bien leur milieu et sont en mesure à la fois de bien former les intervenants et les accompagner par la suite. »
Outiller les intervenants
Le projet Je goûte, J’apprends ! vise également à mobiliser les écoles à accroître la valeur nutritive des aliments qu’elles offrent, entre autres lors de soutien alimentaire et d’ateliers culinaires. Lucie Laurin a développé à cette fin le guide pratique pour le soutien alimentaire en contexte scolaire – Je goûte, j’apprends. « La force de ce guide est d’amener le réseau scolaire à collaborer avec le milieu agroalimentaire et le milieu de la santé, et de mettre en place de meilleures pratiques ainsi qu’une aide alimentaire plus pérenne », précise-t-elle. Ce guide vise à outiller les intervenants pour répondre aux besoins des élèves, des parents et du personnel des écoles. Sont notamment proposés des suggestions de sondages pour évaluer leurs besoins, un tableau explicatif des types d’approvisionnent en milieu scolaire ou un calendrier des disponibilités des fruits et légumes locaux, adapté au calendrier scolaire.
La troisième priorité du programme Je goûte, J’apprends ! vise à mobiliser le personnel en garde scolaire à faire des activités de compétences culinaires et alimentaires qui respectent les bonnes pratiques. L’objectif est d’outiller les intervenants pour favoriser la tenue d’activités plus régulières, tout au long de l’année scolaire, qui engagent les élèves et met de l’avant le Guide alimentaire canadien. Par l’entremise de partenariats stratégiques, différentes campagnes (défi Tchin-tchin, défi santé en garde scolaire) et programmes éducatifs sont implantés dans les écoles. Lucie Laurin a aussi développé le recueil Dîners animés Je goûte, j’apprends! qui regroupe 54 activités ludiques et éducatives.
Une vision d’ensemble
Pour bien influencer et mobiliser les intervenants scolaires, la connaissance des différents milieux est pour Lucie Laurin un véritable atout. Nutritionniste en santé publique, Lucie Laurin a en effet su développer tout au long de son parcours professionnel une bonne compréhension du milieu de la santé, mais aussi des milieux scolaire, communautaire et alimentaire. Notamment en tant qu’agente de promotion des saines habitudes de vie auprès de différents centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS), ou comme mandataire pour l’implantation de la politique-cadre Pour un virage santé à l’école auprès de Centres de services scolaire.. Autant d’expériences qui lui permettent aujourd’hui de développer une approche globale pour répondre efficacement aux besoins des intervenants scolaires. Et que ce soit à travers des guides, des ateliers ou des formations, Lucie Laurin compte poursuivre l’accompagnement des écoles pour soutenir la réalisation d'actions favorisant la santé et le bien-être des jeunes en contexte scolaire. L’objectif demeure toujours le même : valoriser auprès des enfants le plaisir de manger sainement.
Pour en savoir plus sur le travail de Lucie Laurin à l'association de la garde scolaire, consultez les articles suivants;