Santé environnementale

Les aliments ultra-transformés sont aussi nuisibles pour l’environnement

Les aliments ultra-transformés sont aussi nuisibles pour l’environnement

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Il est de plus en plus admis que la santé humaine va de pair avec la santé environnementale. Or, une toute récente étude en fait la démonstration en évaluant, pour la toute première fois, l’impact de la consommation d’aliments ultra-transformés en matière d’émissions de gaz à effet de serre et d’utilisation d’eau potable.

À première vue, les résultats obtenus par les auteurs de cette étude peuvent paraître minces, mais n’en demeurent pas moins significatifs. Certes, après l’analyse pointue de leur cycle de production, du champ à l’assiette, les ultra-transformés ne semblent pas émettre plus de gaz à effet de serre que d’autres aliments moins transformés. Par contre, ils nécessitent 10 % plus d’eau potable.
 
Les impacts de l’empreinte hydrique des ultra-transformés sur l’alimentation sont réels. Et ils ne doivent pas être négligés. Pour deux bonnes raisons. D’abord, parce que l’accès à l’eau potable demeure un enjeu majeur dans de nombreux pays. Un problème qui risque d’ailleurs de s’aggraver avec les changements climatiques. D’autre part, les ultra-transformés, qui occupent une trop grande place dans nos paniers d’épicerie, se répandent partout à travers la planète, y compris au Brésil où cette étude a été menée.

Aliments ultra-transformés

Ultra-transformés, ultra-néfastes…

En fait, pour de nombreux spécialistes, les aliments ultra-transformés ne devraient même pas être considérés comme des aliments en tant que tels. Ils sont à éviter en tout temps, sauf lors d’occasions spéciales, à titre de friandises. Mais ils ne doivent surtout pas faire partie de notre alimentation de tous les jours, en raison évidemment de leurs trop grandes teneurs en sucre, sel, et gras dont la forte consommation est associée à une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire et une hausse de la mortalité.
 
Les ultra-transformés ont aussi d’autres défauts. D’abord, ils sont issus d’un ensemble de procédés industriels qui consistent à extraire, un à un, les différents nutriments contenus dans un aliment : protéines, amidon, gras, sucres et huile. Or, un aliment est bien plus que la simple somme des glucides, des lipides, ou des protéines qui le composent. Il contient de nombreux autres éléments qui forment entre eux des combinaisons à l’origine de synergies complexes, et qui contribuent notamment à leur apparence, leur texture et leur saveur.
 
Donc, une fois obtenues ces substances à l’état presque pur, ce qui permet de massives économies d’échelle, l’industrie les recombine pour créer des préparations comestibles qui seront vendues sur le marché. Or, ces chimères alimentaires n’ont plus ni apparence, ni saveur, ni texture. Il faut donc leur ajouter des additifs pour les rendre appétissants et agréables au goût. Et même hyper agréables au goût, afin de susciter la convoitise des consommateurs, voire leur dépendance. D’où leurs très hautes teneurs en sucre, sel et gras.

Aliments frais

Le moins transformé est toujours le meilleur

Pour le résumer, les meilleurs aliments n’ont aucun besoin d’arborer une liste d’éléments nutritifs. Une carotte, un chou, une pomme n’a nul besoin d’un tel étiquetage. Ils font partie du premier groupe de la classification NOVA, celle des aliments bruts ou peu transformés. Le second groupe se compose des ingrédients culinaires, comme l’huile, le sel, le sucre. Vient ensuite le groupe des aliments transformés comme le pain ou le fromage. Et, pour terminer la marche, le groupe des ultra-transformés dont la liste des éléments nutritifs est interminable… et qu’il faut éviter de consommer.
 
Donc, puisque les ultra-transformés sont mauvais pour la santé environnementale et néfaste pour la santé humaine, les auteurs de l’étude concluent que les directives alimentaires officielles de tous les pays devraient recommander d’en éviter la consommation à tout prix !

Catégories NOVA

À propos de la classification NOVA

Reconnue par la FAO et la Pan American Health Organization, cette classification est à la base des principales recommandations du Guide national brésilien pour l’alimentation et la nutrition. Elle est utilisée dans de nombreux pays, comme le Canada, les États-Unis, l’Australie, la France, le Royaume-Uni, ainsi qu’en Amérique du Sud et en Europe. En vertu de ce système, les aliments sont classés selon quatre groupes : les aliments bruts ou peu transformés; les ingrédients culinaires; les aliments transformés; les aliments ultra-transformés.

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