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L’impact social est au cœur de leur métier. Que ce soit pour encourager l’alimentation locale, saine et écoresponsable dans les institutions, outiller les acteurs socioéconomiques dans les projets d’économie sociale ou favoriser l’esprit d’entreprendre chez les jeunes, les ambassadeurs 100° s’investissent avec passion dans leur métier. Rencontre avec Nathalie Laplante, fondatrice de l’entreprise de services-conseils L’Assiette Turquoise.
Désireuse de participer au mouvement de transition vers une alimentation plus locale et durable, Nathalie Laplante a créé, l’an dernier, L’Assiette Turquoise, avec la mission de rapprocher les fermes des institutions. Nul doute que sa grande expertise dans le domaine de l’approvisionnement alimentaire écoresponsable et de proximité contribue grandement à insérer plus d’empathie, d’efficacité et de cohérence dans nos systèmes alimentaires.
Un parcours engagé en alimentation durable
Diplômée du programme Animation et recherche culturelle de la Faculté de communication de l’UQAM, Nathalie Laplante a toujours œuvré dans le domaine de l’alimentation équitable et biologique. Après un stage à la ferme D-Trois-Pierres, à Pierrefonds, un organisme à but non lucratif qui œuvre dans les domaines de la formation aux adultes, de l’agriculture biologique, de la restauration et de l’agrotourisme, elle a cofondé la Coopérative de solidarité des Bons voisins, à Pointe-Claire, puis contribué au démarrage du Marché et bistro fermiers aux petits oignons, à Mont-Tremblant. « Dès mes études, raconte-t-elle, j’ai participé à des projets ancrés dans des valeurs communautaires et écologiques très fortes qui m’ont beaucoup inspirée et formée en tant que jeune adulte. Je suis tombée en amour avec ces milieux-là et je ne les ai jamais lâchés. »
Avec la naissance de ses trois enfants, Nathalie s’est beaucoup impliquée dans le milieu scolaire et s’est de plus en plus intéressée à l’alimentation dans le milieu institutionnel. « J’adore être dans le public, explique-t-elle, mais je souhaitais faire autre chose et combiner toutes mes expériences pour explorer comment nos institutions publiques et privées peuvent aussi contribuer à reconnecter les citoyens avec les fermes qui nous nourrissent. »
Au service des institutions et de l’agroalimentaire
Nathalie Laplante rêve de voir se multiplier les écoles et les garderies qui nourrissent les enfants de manière exemplaire et intégrée, les résidences qui offrent des aliments sains et locaux qui contribuent à améliorer la santé des aînés et des établissements de santé qui prennent soin de leurs patients en proposant une alimentation santé. « Si on va se faire soigner pour un cancer, on devrait avoir accès à la meilleure alimentation possible, mais ce n’est pas nécessairement le cas, poursuit-elle. Pour moi, c’est aussi une question de cohérence. »
La consultante, qui offre ses services d’analyse, de recherche, de gestion de projets et de sensibilisation à de nombreux milieux institutionnels, croit également au pouvoir des municipalités d’inspirer les citoyens et d’innover en tant que communautés nourricières. « L’idée, c’est vraiment de rapprocher les fermes des institutions pour démocratiser la saine alimentation responsable, précise-t-elle. C’est la mission que je me suis donnée avec l’Assiette Turquoise. » Pour concrétiser cette vision, Nathalie a également intégré le Collectif Récolte, au sein duquel elle travaille comme consultante externe pour faciliter la coopération entre les milieux.
Relever les défis de la transition
Nathalie Laplante se réjouit de l’annonce de la stratégie alimentaire du Québec qui vise à augmenter la part des aliments de provenance québécoise dans les assiettes des institutions scolaires, de santé et municipales. Elle considère toutefois que cette transition implique d’avoir des projets avec des plans d’action bien structurés pour que cet élan produise des résultats concrets et pérennes.
Bien déterminée à contribuer positivement à la transition, elle poursuit un programme d’Études sur l’alimentation à l’UQAM, qui aborde les enjeux contemporains de l’alimentation dans une perspective éthique, sociale, économique et humaine. « On avance dans la bonne direction, conclut-elle. Mais il y a encore beaucoup à faire pour assurer la participation active de tous les acteurs des milieux institutionnels et agroalimentaires à la création de systèmes alimentaires plus durables, coopératifs et justes. »
* Cet automne, Nathalie Laplante est également ambassadrice dans le parcours Impulsion de 100°. Faites connaissance avec les autres ambassadeurs!