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Bien des villes et villages se sont adaptées aux contraintes de la COVID-19 en favorisant les activités extérieures et les déplacements actifs hivernaux. Comme les bonnes idées ne sont jamais de trop en ces temps difficiles, voici des pistes d’action tirées d’une récente publication de l’Institut National de santé publique du Québec : COVID-19 et saison hivernale : favoriser le transport actif et la pratique d’activités extérieures.
Produit par le Centre de référence sur l’environnement bâti et la santé (CREBS), ce document rappelle d’emblée à quel point il est important d’agir en hiver, car cette saison est « propice à l’isolement et à la sédentarité, qui peuvent être durement vécus, spécialement en contexte de pandémie ».
Rendre les espaces verts et les parcs invitants
Tout comme ce fut le cas durant la première vague de la pandémie, les parcs et espaces verts seront très populaires cet hiver. L'INSPQ recommande d’y organiser des activités inclusives et accessibles, compatibles avec la saison froide et les consignes sanitaires, et de porter une attention particulière aux espaces situés dans les secteurs défavorisés de leur territoire. Quelques exemples de stratégies :
- Aménager des aires extérieures à l’abri des intempéries pour enfiler l’équipement nécessaire (patins, skis de fond, etc.) : prévoir un espace suffisant pour maintenir une distanciation physique ou installer des barrières physiques entre les usagers.
- Déneiger plus de sentiers qu’à l’habitude pour favoriser la distanciation physique et accommoder plus d’usagers.
- Étendre les heures d’accueil et l’éclairage des lieux, par exemple des patinoires.
Être aux « petits soins hivernaux » pour les infrastructures de transport actif
Plus que jamais, le déneigement des trottoirs ainsi que des accès aux parcs et espaces verts sera essentiel. Pour maintenir le potentiel piétonnier, l'INSPQ recommande notamment de :
- Prioriser le déneigement des trottoirs des quartiers densément peuplés de personnes âgées.
- Déneiger le mobilier urbain, comme les bancs qui permettent de faire une halte.
- Assurer la visibilité et la détection des piétons et des cyclistes par les conducteurs des véhicules d’entretien, comme l’utilisation de miroirs antéviseurs*.
- Porter attention aux abaissements de trottoirs : ceux-ci peuvent accumuler de la neige qui pourrait se transformer en glace au prochain épisode de gel, après un redoux.
- Favoriser la pratique du vélo d’hiver en déneigeant les grands axes du réseau cyclable.
Des initiatives inspirantes
Les auteurs du document mettent de l’avant certaines activités mises en place au Québec et au Canada.
- À Granby, le tronçon de la piste cyclable situé entre les rues Saint-Charles Sud et Simonds Sud sera dégagé, ainsi que la piste à l’extrémité du boulevard Quévillon.
- La ville de Québec a élaboré une programmation hivernale spéciale qui assure la gratuité des activités hivernales dans les centres de glisse, de plein air, et de ski de fond, l’illumination et la décoration de sentiers pédestres, l’ajout de nouvelles activités comme la pétanque sur neige et la multiplication des stations chaleureuses pour se réchauffer à l’extérieur.
- Le parc linéaire Le P’tit Train du Nord dans les Laurentides a annoncé la gratuité de ses activités hivernales cette année, dont la marche, le vélo, le ski de fond et le vélo sur neige.
Et pourquoi pas un appel à projets ?
Comme le mentionne l'INSPQ, la ville de Regina a lancé en décembre un appel à projets totalisant 25 000 $ pour inciter les organisations communautaires à enrichir leurs activités hivernales récréatives :
- Le YMCA de Regina a reçu 1200 $ pour offrir des sessions d’activité physique extérieure destinées aux citoyens défavorisés (activités individuelles et familiales).
- Le Centre communautaire Queen City Eastview a reçu 5000 $ pour transformer le Carnaval annuel en un festival hivernal de 10 jours.
- L’organisme Project Play YQR a reçu 4000 $ pour organiser un atelier en ligne de photos d’hiver, qui sera suivi par une exposition extérieure des œuvres des participants.
Pour en savoir plus, consultez le document de l’INSPQ : COVID-19 et saison hivernale : favoriser le transport actif et la pratique d’activités extérieures
Crédit photo de départ : Matthew-Henry
*Contrairement à un rétroviseur, qui permet de voir ce qui se trouve à l’arrière, le miroir antéviseur permet de voir ce qui se trouve à l’avant du véhicule.