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Avec le vieillissement de la population, les cas de maladie d’Alzheimer sont en hausse au Québec, comme ailleurs dans le monde. Or, il existe des facteurs de protection susceptibles de nous prémunir contre cette condition. Dans un nouveau balado, La force de l’âge, produit par Lucilab, Sylvie Bernier discute de ces questions avec différents spécialistes.
Le Lucilab, c’est le dernier projet philanthropique d’André Chagnon, le fondateur de Vidéotron. Créé à la mémoire de son épouse, Lucie Chagnon, ce site traite spécifiquement de la maladie d’Alzheimer, et surtout des facteurs protecteurs, comme la saine alimentation, l’activité physique et la stimulation intellectuelle.
Aujourd’hui présidente de la Table québécoise sur la saine alimentation et de la Table sur le mode de vie physiquement actif, Sylvie Bernier a bien connu André Chagnon. Elle l’a rencontré, pour la première fois, peu après son retour triomphal des Jeux olympiques de Los Angeles. À l’époque, la famille Chagnon venait de créer la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec (maintenant Fondation Aléo), afin de soutenir les athlètes d’élite dans la poursuite de carrières sportives et académiques. Sylvie et Gaétan Boucher en sont alors devenus les ambassadeurs fondateurs.
Au fil des ans leurs chemins se sont souvent croisés, en raison des projets visionnaires qu’André Chagnon mettait sur pied, comme Québec en Forme, et pour lesquels Sylvie souhaitait apporter sa contribution. C’est à la suite du décès de cet infatigable entrepreneur, en 2022, que Sylvie s’est plus particulièrement intéressée au projet Lucilab.
Encourager l’adoption d’un mode de vie sain
Impressionnée, encore une fois, par la vision d’André Chagnon, elle en parle à son petit-fils, Marc-André Chagnon, qui tient les rênes du Lucilab. « Je lui ai expliqué que la promotion et la prévention de la santé ont toujours été le fil conducteur, tant de ma vie que de mon parcours professionnel. Que j’ai toujours souhaité inspirer et aider les gens à adopter un mode de vie sain, pas uniquement pour augmenter notre espérance de vie, mais pour ajouter de la vie à la vie, de la vitalité à notre vie. »
Le lendemain, Marc-André Chagnon appelait Sylvie. Trois mois plus tard, le balado prenait forme. Et voilà que la première saison de six épisodes est déjà bouclée. La deuxième est en cours de production et sera disponible dès janvier 2024. Avec le même objectif : sensibiliser la population grâce à des experts, des chercheurs, des médecins. En se basant sur la science.
« C’est un balado sans jugement, sans culpabilité, insiste Sylvie. Et j’en suis convaincue, il n’est jamais trop tôt, comme il n’est jamais trop tard pour agir. À partir des informations pertinentes, les gens feront leurs choix. Cela dit, la clientèle visée va de 45 ans à…, ben pour moi, il n’y a pas de limite… Alors, de 45 ans à illimité ! »
Le pouvoir de la répétition
Bien qu’elle martèle les mêmes messages depuis des années, Sylvie n’a pas l’impression de se répéter. En fait, elle croit aux vertus de la répétition. « C’est ce qui nous permet d’avancer, un petit pas à la fois, affirme-t-elle. Pour acquérir des connaissances, en être conscient et finalement être prêt à les intégrer, par choix. Et choisir de le faire. Pour moi, le mot “choix” est fondamental ! »
Bien sûr, pour faire des choix éclairés, il faut d’abord être conscient de sa situation. Et donc, on doit commencer par faire un bilan. C’est d’ailleurs ici que le Lucilab entre en jeu, grâce à son application gratuite luciapp.ca, justement conçue pour faciliter l’adoption de saines habitudes de vie qui favorisent la santé cognitive, notamment grâce aux interventions de conseillers professionnels.
Sylvie explique avoir retenu beaucoup de choses de ses rencontres avec les différents spécialistes qui ont collaboré à son balado. D’abord, parce qu’elle se met toujours en mode écoute, comme si elle ne savait rien. « Par exemple, en ce qui concerne le sommeil, nous avons abordé des sujets que je connaissais sans doute déjà, mais simplement de se les faire rappeler, d’une manière différente, sur un autre ton… C’est ça le pouvoir de la répétition. Ça fait en sorte qu’un jour tu te dis : ah, j’ai non seulement compris, mais je l’ai intégré. Croyez-en mon expérience d’athlète. »
« Des gens me demandent parfois : “il y a tellement de balados sur les mêmes sujets, pourquoi un autre ?” Je leur réponds, tant mieux ! Ce que va dire tel expert, on l’a peut-être entendu 100 fois, mais il suffit que ce soit la bonne pour que le déclic se produise. Et c’est la beauté des balados. Ils sont facilement accessibles. Surtout, on peut les écouter tout en étant actif, physiquement et intellectuellement. Mais, les gens peuvent aussi visionner notre balado s’ils le préfèrent. »
La force de l’âge
Évoquant à nouveau le souvenir d’André Chagnon, Sylvie Bernier s’estime privilégiée d’avoir côtoyé un homme aussi inspirant et toujours engagé dans des projets visionnaires. Elle rappelle que cet engagement dans la vie sociale, ce qui donne un sens à la vie, c’est aussi un facteur de protection.
« On arrive un jour à une étape où on est moins sollicité par les activités professionnelles, ce qui ne veut pas dire que l’on se retire de la vie, conclut-elle. La retraite, c’est simplement une transition. Il faut continuer de chercher un sens à sa vie. Qu’est-ce qui fait que j’ai le goût de me lever le matin ? André Chagnon, c’était la définition de ça. Pour moi, il n’y a pas de fin. Jusqu’à notre dernier souffle, on peut prendre soin de soi, physiquement et mentalement, afin de jouir d’une belle qualité de vie et contribuer à la société. »
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